Sale semaine. Agro-énergie. Présidentielle.
Samedi 13 janvier 2007
Semaine de rentrée à Bruxelles, qui aurait dû être calme. Malheureusement je dois travailler d’arrache-pied (trois nuits jusqu’à 5 h du matin), sur la dernière réponse de notre avocat Rémi Rouquette au second mémoire de la SNCF (comme je l’avais fait pour [la réponse au premier mémoire). L’audience du procès en appel devant la Cour d’appel administrative de Bordeaux est le 30 janvier prochain.
Et mercredi tombe la triste nouvelle : le cancer de Francine a redémarré…
Dans les interstices, je dois préparer mon futur rapport sur les marchés publics, recevoir l’ambassadeur du Pérou qui nous quitte, envoyer des lettres au président Uribe (colombien) et au nouveau président Correa (équatorien) à propos des tensions entre les deux pays, dues aux fumigations de glyphosphate auxquelles procède la Colombie, au plus près de la frontière équatorienne, etc.
La première réunion du groupe Vert est morose : parallèlement au regroupement de la droite de la droite (l’UEN), l’extrême droite arrive enfin à se réunir dans un groupe politique, présidé par Gollnisch du FN, avec des Belges flamands, des Roumains, des membres de la Ligue des familles polonaises etc. En un sens, ça clarifie les choses.
A part ça, court sur les listes de débat des Verts français l’appel d’une série d’organisations latino-américaines contre le développement des cultures agro-énergétiques en Amérique latine, en vue d’exportation vers les États Unis ou l’Europe. On me demande ce que font les députés européens Verts. Voici la réponse que j’envoie sur quelques listes.
« Je suis bien content que les Verts français, grâce à Victoria et au responsable de la Commission agriculture, se préoccupent enfin d’un sujet sur lequel j’ai cherché à attirer leur l’attention dès 1985, par mon livre Miracles et mirages dans lequel je dénonçais déjà l’utilisation de la canne à sucre du Nordeste brésilien pour faire rouler les voitures des riches brésiliens de Sao Paulo, ainsi que l’utilisation abusive et destructrice des terres pour la culture du soja, alors utilisé comme aliment du bétail européen. Le slogan de l’époque était : "Les vaches des riches mangent le grain des pauvres". Et on peut ajouter aujourd’hui : "Les vaches des riches mangent l’anchois des pauvres".
Depuis tout ce temps, j’ai régulièrement entretenu les Verts français de mon action, notamment en tant que président de la délégation du PE pour la Communauté andine, dans ce domaine de la compétition pour l’usage des terres, par l’intermédiaire du blog que je diffuse largement sur les listes Vertes (un des sommets du "triangle des risques énergétiques"), et notamment, les 6 et 8 octobre derniers. Dans ces billets de blog, il y avait comme toujours des liens vers d’autres articles récents tels que : L’Amérique du Sud au carrefour, ou L’Europe et l’Amérique latine face aux défis de l’environnement, ou L’échec de Lisbonne, etc. J’y critiquais le « deal » sur l’agro-industrie que Lamy et Mandelson tentent d’imposer à l’Amérique latine. Il suffit à ceux que ça intéresse de taper par exemple "soja" ou "biocarburant" sur le google interne du site.
Dans la campagne qui se dessine aujourd’hui, il y a toutefois un problème : pourquoi attaque-t-on le soja en tant que culture pour "biocarburant" alors qu’on a laissé faire depuis quarante ans du soja comme culture pour bétail ? Il est vrai que le soja contient beaucoup d’huile (d’où on tire le diester), et que le soja supplémentaire actuellement planté en Amérique latine est essentiellement destiné à l’agro-énergie, la production de tourteaux (la pâte protéagineuse obtenue après pressage et destinée au bétail) étant largement suffisante.
En bref, une campagne contre les excès de l’agro-industrie doit respecter plusieurs impératifs :
* Ne pas apparaître comme une campagne contre les énergies renouvelables, notamment celles fondées sur la photosynthèse, ce qui serait le cas si, dans la polémique contre le soja, on oubliait de rappeler que la meilleure façon, pour un-e Européen-ne, de dissuader la culture du soja d’exportation, était de cesser de manger de la viande de boeuf.
* Ne pas se focaliser sur le seul soja. Le sucre est depuis longtemps une source beaucoup plus importante d’agro-carburant (le bio-éthanol). Surtout, la plante agro-énergétique qui "monte" est le palmier à huile, qui se substitue partout dans le Sud aux autres cultures. Notamment, les 4 millions d’hectares volés par les paramilitaires (les AUC) aux paysans colombiens sont principalement convertis en palmier à huile, à destination du marché énergétique US.
C’est pourquoi le groupe Vert au Parlement européen soutient à la fois des objectifs contraignants dans le développement des énergies renouvelables (dont la biomasse), et se bat pour que, dans la lutte contre l’effet de serre, le développement de l’énergie biomasse ne se fasse ni au détriment de la biodiversité, ni surtout au détriment des cultures vivrières.
Dans cette campagne énergie, depuis déjà plusieurs années, le Groupe Vert a pris plusieurs initiatives, et d’autres sont "sous presse". La campagne contre les agro-carburants sera un nouveau chapitre de la Food Campaign - dont vous avez déjà apprécié les cartes postales - et de nouvelles cartes seront très prochainement disponibles.
Par ailleurs, lors du Forum Social Mondial de Porto Alegre en 2005, le groupe Vert a organisé un atelier sur le sucre, en liaison avec les organisations d’ouvriers agricoles et la Pastorale de la Terre brésilienne, et a manifesté sur ce thème (voyez la photo !).
Et le groupe Vert au PE va en effet rencontrer très bientôt les ONG sud-américaines sur ce dossier.
Les eurodéputés verts interviennent aussi régulièrement dans les conférences de l’OMC pour tenter d’empêcher les achats massifs de sucre et d’éthanol brésilien, justement dénoncés par la campagne actuelle comme étant produits dans des conditions écologiquement mais surtout socialement insoutenables.
Les Verts au Parlement européen se sont indignés des choix européens récents, notamment dans ce communiqué du 14 décembre dernier.
Tout comme ils interviennent, et ce blog vous en avait alerté, sur les conditions socialement insoutenables dans lesquelles sont produits, beaucoup plus près de chez nous, en Espagne et en Italie, les tomates, courgettes, aubergines, concombres et agrumes que nous trouvons en toute saison dans nos supermarchés, alerte à ce jour pas encore entendue par les Verts français... »
Je rentre précipitamment à Villejuif auprès de Francine qui réagit avec le courage qu’on lui connaît, non sans avoir expédié le fruit de mes cogitations nocturnes sur le mémoire de la Sncf.
Là je lis, dans Politis, les nouvelles manœuvres pour relancer une candidature Bové. Je ne comprends plus. Les leaders du « Non de gauche » ont déjà rallié les différentes options possibles. Chevènement, Fabius, Emmanuelli, Montebourg (pour Mélanchon, j’ai pas suivi) : Ségolène dès le premier tour. Buffet (majoritaire dans les « comités pour le Non ») : campagne autonome, pro-nucléaire et anti-européenne au premier tour, ralliement au second tour à Ségolène. Arlette et O. Besancenot : autonomes au premier tour, et pas de choix entre Ségolène et Sarkozy, pas de proposition pour sortir de Maastricht–Nice.
Et alors, où veulent-ils caser ce pauvre José ? Autonome au premier tour et ralliement au second tour contre Sarkozy, mais sans participation gouvernementale ? Et quid sur les grands problèmes politiques qui ont divisé les Comités du Non (productivisme, sortie de Maastricht-Nice, etc. ) ?
De l’autre côté, un quarteron de Verts s’obstine à pousser au retrait de Voynet en faveur de Hulot. Là, pas de surprise, ce sont les mêmes qui se répandaient dans les medias pour me faire abandonner la candidature en 2001 sous prétexte qu’en septembre je n’avais pas encore les 500 signatures et plafonnais à 3%.
Sur Hulot, j’ai déjà dit ce que je pensais : il est très bien dans son rôle actuel, qu’il n’en bouge pas , ou alors il lui faudra expliquer sa position sur les grands problèmes écologiques et sociaux qu’il n’a jamais abordés.
Moi, j’ai une candidate, autonome au premier tour, prête à négocier au second tour avec Ségolène un front pour battre Sarko et mener des politiques publiques écologistes et sociales, qui a voté Non à Maastricht, s’est opposée à Amsterdam et à Nice, et donc a voté Oui au TCE pour changer l’Europe.
Elle s’appelle Dominique Voynet.
Forum du blog
Il y a 12 contributions à ce blog.
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Bonjour,
J’aimerais simplement savoir en quoi Dominique Voynet aura davantage de marge de manœuvre avec Ségolène Royal qu’avec Jospin ? Elle avait reconnu elle-même qu’elle avait cédé sur la plupart des dossiers.
Je pense que la place des Verts était, avec des militants comme Francine Bavay, aux côtés de l’alternative unitaire.
Mardi 16 janvier 2007 à 02h56mn29s, par Dav.
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J’aimerais simplement savoir quelle marge de manoeuvre avait l’opposition de gauche à Jospin et quels dossiers elle a fait avancer. Pendant que les Verts sous Jospin arrachaient dans la négociation de 96-97 et faisaient tant bien que mal appliquer les 35 heures (pas assez, mais aujourd’hui tout e monde les défend contre Raffarin-Sarko), la parité, le PACS, l’extension de la cotisation maladie à l’ensemble des revenus y compris financier, l’arrêt de Super Phoenix et du Canal Rhin-Rhone, etc (voir mon livre Refonder l’espérance pour un bilan de ces 5 années.)
Je rappelle qu’à l’époque Francine Bavay était déjà contre cette alliance, a fait voter que les députés verts voteraient Non aux lois sur les 35 heures, refusaient qu’on taxe les patrons pollueurs et encore moins qu’on leur impose des plafonds de pollution (il valait mieux , disait elle, « récompenser ceux qui ne polluaient pas ») etc.
J’aimerais savoir comment les Verts (qui ont très largement voté Oui et se sont battus pendant 13 ans contre Maastricht-Amsterdam-Nice) auraient pu se rallier à un conglomérat dont la seule unité était "on en reste à Maastricht Nice, point barre". On aurait pu discuter (je l’aurais souhaité) d’un rassemblement anti-libéral, mais je n’ai entendu parler que d’un cartel des Nons (consensus des orgas ayant voté Non), or le non a été objectivement la prise de position la plus ultra-libérale depuis Disraeli et Emile Olivier.
Mardi 16 janvier 2007 à 11h09mn57s, par Alain Lipietz
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L’opposition de gauche à Jospin aura longtemps souffert de la puissance, dans ses rangs, des communistes productivistes n’ayant jamais tiré quelque leçon que ce soit de la lente chute de l’URSS (ou de l’ascension de la Chine) et ce, malgré la participation du PCF à la majorité Jospin : celle qui négocia l’AGCS et Lisbonne au nom de la France me semble-t-il d’ailleurs.
La participation des Verts au gouvernement Jospin aura rendu infiniment plus difficile le débat d’idées au sein des partisans de l’écologie, au nom d’une certaine logique de réalisme gouvernemental qu’on nous ressort en 2007 : "Il faut soutenir le PS parce qu’avec le RPR ça serait pire".
N’est-il donc jamais venu à l’esprit de personne que la remontée éclair de Chirac en 1995 doit énormément au fait que la limite la plus évidente de la stratégie précedemment énoncée ("soutenir le PS parce qu’avec le RPR ce serait pire") est que rien n’impose réellement au cxonducator d’un parti de tenir compte de l’avis de ses lieutenants ? Je suppose que Mme Royal aura retenu la leçon.
Tout ce que nous pouvons espérer en 2007, c’est de voir LCR et PCF rentrer dans les oubliettes de l’histoire. Prions simplement que les Verts comprennent à temps que l’adossement au PS français n’apportera rien aux causes qu’ils prétendent défendre, tout en assurant, il est vrai, une certaine sécurité matérielle, toute relative (parlez-en à Gilles Lemaire) aux permanents verts.
Quand au bilan, c’est avec impatience que nous attendrons de Dominique Voynet un bilan de trente ans d’adossement des verst au PS et de ses longues périodes de participation au gouvernement. Et laissez donc une chance à vos contradicteurs d’exercer effectivement le pouvoir avant de leur demander un bilan.
Mercredi 17 janvier 2007 à 07h36mn25s, par Gus
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Euh ... Finalement vous mettez le PCF , membre des gouvernement De Gaulle, Mauroy et Jospin (mais pas du gouvernement de Leon Blum) dans l’opposition de gauche à Jospin ou dans les alliés de Jospin ?
Vous proposez de confier le pouvoir aux trostzkystes pour qu’ils fassent leurs preuves ? Une dictature du prolétariat à l’essai ? C’est une idée mais... ahem, quelle garantie d’opting out ?
Dans mon débat sur FR3 avec Besancenot (mon honorable adversaire aux européennes) j’avais du lui repondre tres fermement sur sa position de principe s’assayant sur le vote majoritaire des Français.
Quant aux Verts , oui, ils sont pour participer aux exécutifs quand ils trouvent des majorités "eco-compatibles", pour sauver la planète. Nous somme fiers de ce que nous avons fait de 97 à 2000. Mais à Villejuif, malgré nos 24 % aux municipales de 2001, nous avons refusé de nous joindre à la majorité PCF-PS pour des raisons non seulement ecologiques mais ethiques et democratiques.
Mercredi 17 janvier 2007 à 12h57mn05s, par Alain Lipietz
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A propos de tout ces projets de biocarburants, ce qui me désole le plus dans cette histoires c’est que’on va se retrouver avec le Clean Development Mechanism du protocole de Kyoto qui va permettre de financer la destruction des forêts tropicales pour faire de l’huile de palme ou l’invasion des sols par les cultures de soja (ceci dit le pire que j’ai vu c’est une compagnie pétrolière qui va se faire subventionner des éoliennes qui vont lui permettre d’extraire du pétrole en Argentine !).
Par contre pour utiliser ce même CDM pour faire de l’électrification rurale ou du biocarburant dans une exploitation qui ne fait pas dans la monoculture (je pense à l’agroforestrie), c’est pas la peine d’y penser vu le cout des frais de dossier de quelques centaines de milliers d’euros (c’est que ça coute cher une équipe de consultants...). Me demande quand même si elles sont bien réfléchies toutes ces lois supposées aider la planête...
Lundi 15 janvier 2007 à 20h57mn15s, par Kuri Koer
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Bonjour de Bruxelles.
Je continue de lire avec beaucoup d’intérêt vos contributions politiques au sens premier.
Concernant les nonistes de gauche, je me permets de corriger certaines approximations.
A l’exception récente et brève de Mélenchon (avec un "e"), aucun leader socialiste du "non" n’a été sérieusement envisagé comme candidat potentiel de l’alternative unitaire antilibérale.
Etant lecteur de Politis, je pense qu’il n’y a pas besoin de vous faire un dessin concernant les raisons de l’échec des collectifs.
Les dernier appel en date pour la candidature de José Bové a été initiée entre autres par un Alter-Ekolo Parisien, en rupture des Verts et part tout simplement du constat qu’environ 85% des électeurs de gauche qui ont voté non n’allaient pas être représentés par les candidatures d’Olivier Besancenot et de Marie-George Buffet (si l’on en juge par le score de la LCR et du PCF lors des élections européennes de 2004). Effectivement...
Vu votre constance dans la dénonciation du "non de gauche" depuis 20 mois, au point de ne pas avoir soutenu la candidate à la candidature Cécile Duflot, vous saurez gré à ce qu’il faut bien nommer vos adversaires politiques une même constance à ne pas se résoudre à voter pour un "ouiste", fût-il de la qualité de Dominique Voynet.
Je sais depuis l’été dernier le peu de valeur que vous accordez à la parole de Raoul-Marc Jennar. Je vous invite cependant à lire sa contribution dans le site, qui a au moment où je tape déjà récolté plus de 13000 signatures.
Bien à vous.
(PS : désolé pour maîtrise approximative des liens hypertextes dans ce blog).
Lundi 15 janvier 2007 à 13h07mn39s, par Frédéric Supiot
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En effet j’ai exprimé sur ce site, preuve à l’appui , ce que je pense de Jennar : diffamateur, faussaire, refusant la démocratie quand la majorité risquerait de ne pas penser comme lui...
Je n’ai pas eu besoin de lire Politis pour comprendre que les "Collectifs du Non" ne menaient nulle part, et j’ai expliqué pourquoi il y a deux ans. On n’en est plus là !
Je ne comprends pas votre histoire de 85%. Même en absence de la majorité de la LCR, les partisans de Buffet sont largement majoritaires dans les comités du Non. Alors comment 85% de ceux ci pourraient ils ne se reconnaitre "ni dans Buffet ni dans Besancenot ?" Vous parlez de 13000 signatures !! Ca fait beaucoup moins que les seuls adhérents du PCF (qui doivent militer, payer une cotisation, etc). Je suis en désaccord avec MG Buffet et le PCF sur de nombreux points et depuis longtemps, mais le fait est que les partisants de Buffet avaient les moyens en personnel pour être majoritaires dans les comités, y compris meme contre d’autres adhérents communistes ! On peut s’en désoler mais c’est un fait.
Si vous voulez dire que "les électeurs de gauche qui ont voté non sont massivement en dehors des comités du Non" (c’est à dire de la "gauche de la gauche"), c’est sans doute vrai : ils ont fabiusiens, "NPS" ou chevènementistes (si on appelle ça de gauche, mais pourquoi pas) et votent Ségolène dès le premier tour. Surement pas Bové.
Donc vous proposez de brûler le prestige de Bové, figure unitaire de la lutte anti-OGM et contre la mal-bouffe, dans laquelle des "ouiouistes de combat" tel Noel Mamère , G. Onesta ou moi se reconnaissent, au profit d’une minorité (les ni LCR ni PCF) au sein d’une minorité (la "gauche de la gauche") parmi les nonistes de gauche... eux memes très minoritaires dans le peuple français (les nonistes fascistes, de la droite et du centre comptant sans doute pour la moitié des non). Est-ce bien raisonnable ?
Je persiste à dire que la vrai ligne de partage anti-libérale était et reste la lutte contre l’Europe actuelle (celle de Maastricht Nice) et pas contre l’Europe hypothétique et avortée du TCE dont on peut dire, j’en suis bien d’accord, qu’elle ne s’écartait pas assez de Maastricht Nice. Mais en tout cas elle s’en écartait nettement et dans le bons sens. Tandis qu’une partie des nonistes, subjectivement, et tous , objectivement, ont voté pour le maintien de Maastricht-Nice.
Mercredi 17 janvier 2007 à 20h37mn39s, par Alain Lipietz
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Je tiendrais tout de même à ajouter que beaucoup de militants de différentes associations ou n’étant pas dans un parti politique en tout cas se retrouvent dans le programme du rassemblement antilibéral. Mais ne trouvent qu’une infime partie de leur demandes dans le PCF. On trouve d’ailleurs dans les signataires de la pétition appellant José Bové, de nombreux militants du PCF que de la LCR, qui ont sans doute également envie de plus de respect pour la terre, et d’autres choses qui ne se trouvent pas dans ces partis, ou pas assez mis en avant. Seule la lutte sociale y est mise en avant, Alors que la lutte antilibérale est un tout, car c’est l’argent avant tout, alors que ca devrait être tout avant l’argent.
Je pense que c’est aussi ce qu’on fait les communautées du Larzac dans lesquelles a grandi politiquement Bové, héritiés de la lignée de Ghandi. Unification des luttes ouvrières, paysannes, écologique, limiter la corruption si elle n’est pas érradicable et enfin une vraie démocratie participative où tout le monde peut apporter ses idées et a une chance d’être écouté.
Le rassemblement du Larzac de 2003 à montré la diversité politique et des idées de ce mouvement. Je pense que ça continue toujours dans la même direction. Ce mouvement est un echo des premières luttes du larzac d’après guerre.
Certains craignent un effet Lula, mais je pense que Bové a une vision plus globale des problèmes. Cela devrait plus s’approcher d’un Chavez que d’un Lula. Lula est uniquement Marxiste (ce que vous critiquez tres bien dans un autre article). Chavez dans son pays met en avant les problèmes écologiques et à constitué une banque de graines anciennes accessible à tous les paysans, dans l’esprit d’associations comme Kokopeli. Il a interdit la pêche industriel, redistribué les terres, augmenté les écoles, les formations, les hopitaux, les initiatives collectives, et la démocratie participative est porteuse, comme chaque éléction qu’il remporte avec des chiffres de plus en plus élevés (vérifiées et confirmées par des autoritées & organisations internationales). Il donne aussi plus d’autonomie aux peuples indigènes vivant en harmonie avec la nature et à qui on avait confisqué les reserves naturelles, fragilisant leur écosystème et plus largement l’écosystème général.
Je pense que c’est réellement ce genre d’exemples qu’il faut suivre. C’est parce que tout le monde est écouté, et que les capacité de chacuns sont réellement mises en avant que les choses avancent.
Mercredi 24 janvier 2007 à 23h48mn37s
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Cela dit, bon courage et mes sincères voeux de rétablissement à ta compagne !
Samedi 13 janvier 2007 à 22h22mn10s, par Michel
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"Moi, j’ai une candidate, autonome au premier tour, prête à négocier au second tour avec Ségolène un front pour battre Sarko et mener des politiques publiques écologistes et sociales, qui a voté Non à Maastricht, s’est opposé à Amsterdam et à Nice, et donc a voté Oui au TCE pour changer l’Europe.
Elle s’appelle Dominique Voynet."
Une candidate qui déclare lors de sa visite à la Solar Fabrik de Freiburg qu’elle espère que S. Royal sera la prochaine présidente...! (vers la fin de la vidéo qui se trouve sur son blog de campagne, cf lien ci-dessous. Bon dans la vidéo, cette déclaration est en allemand : "ich hoffe, dass sie (Royal) die naechste Praesidentin wird") Franchement quel intérêt de se présenter à une élection présidentielle alors qu’on a pas l’intention d’aller au minimum au second tour ??? quel genre de message vous pensez envoyer à vos sympathisants (je ne parle pas de vos adhérants au nombre très limité par rapport aux 5% que vous visez. Et encore faudrait meme que tous vos adhérants votent pour Voynet...) avec ce genre de déclarations ?
Apparement meme pour les Verts le second tour est déjà connu à l’avance... Moi j’espère que ce sera Bayrou - Le Pen. Rien que pour emmerder les drogués des sondages et ceux qui nous matraquent avec leur second tour pré-frabriqué.
Pis j’espère aussi que le président n’aura pas de majorité parlementaire ensuite, peut être que ça fera comprendra à certains, et aux médias en particulier, que les législatives sont plus importantes que l’affligeante star-academy politique du mois d’avril...
Pauvre France, qui se meurt dans sa pseudo-démocratie...
Samedi 13 janvier 2007 à 22h18mn43s, par Michel
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Absolument pas d’accord avec Michel.
Oui, les Verts sont aujourd’hui suffisamment matures politiquement pour savoir qu’ils ne seront pas présents au second tour (mais bien présents au premier) et donc qu’ils auront à négocier le meilleur accord possible avec il faut l’espérer la victoire de la seule candidate, à gauche, en position alors de l’emporter (sinon, ce sera Sarko et avec lui la pire politique néo-libérale que la France aura connu (un choc à la Thatcher, probablement).
Mais pour cela, il faut qu’ils réalisent le meilleur score possible au premier, alors cessons d’être infantiles (ou desespéré) au point d’espérer un duel Le Pen Bayrou tout cela pour espérer que les sondeurs se trompent. Quelle que soit la qualité des sondages (et surtout la manière dont leurs résultats sont présentés par la presse, ce n’est pas en cassant un thermomètre (aussi imparfait soient-ils) qu’on fera progresser le débat démocratique.
Tous mes voeux à Francine.
Dimanche 14 janvier 2007 à 19h17mn39s, par Philippe Delvalée
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"Absolument pas d’accord avec Michel. Oui, les Verts sont aujourd’hui suffisamment matures politiquement pour savoir qu’ils ne seront pas présents au second tour (mais bien présents au premier)"
franchement se présenter à une élection présidentielle dans le but de la perdre et de faire 5%, vous trouvez ça "mature" ?. Espérer mobiliser les gens à voter pour vous avec "bonjour, je suis dominique voynet, votez pour moi, je veux juste faire 5%"... vous allez juste convaincre les convaincus !
Je comprendrais tout à fait la présence de voynet au premier tour si elle (vous) avait comme objectif minimum d’aller au second tour. Mais juste pour faire 5% ... l’election présidentielle, c’est tout ou rien. Il n’y a qu’un vainqueur. Le Pen, qui fait des scores autrements plus significatifs que les Verts (hélas...), n’a meme pas eu droit à une médaille en chocolat après sa défaite au second tour en 2002.
"et donc qu’ils auront à négocier le meilleur accord possible avec il faut l’espérer la victoire de la seule candidate, à gauche, en position alors de l’emporter (sinon, ce sera Sarko et avec lui la pire politique néo-libérale que la France aura connu (un choc à la Thatcher, probablement)."
A fortiori si vous voulez "battre la droite", si vous etes convaincus (à tort ou à raison) que les Verts ne vont pas faire mieux que 5% et que, de toute façon, Voynet appellera à voter Royal (si celle-ci est au second tour, et on y est pas encore !) , se présenter au premier tour n’a aucun sens. N’importe quelle personne qui partage les idées des Verts (dans le sens de "battre la droite") et qui a un peu bon de sens votera Royal au premier tour. Quitte à voter ensuite pour le répresentant des Verts dans sa circonscription pour les legislatives (qui sont les élections les plus importantes).
"Mais pour cela, il faut qu’ils réalisent le meilleur score possible au premier, alors cessons d’être infantiles (ou desespéré) au point d’espérer un duel Le Pen Bayrou tout cela pour espérer que les sondeurs se trompent."
j’aurais bien dit "un duel Bayrou - Voynet" mais comme votre seule ambition c’est d’atteindre 5% ... A propos de Bayrou, qu’on ne l’aime ou pas, il est quand meme plus censé que les Verts dans sa stratégie. Quand on lui demande pour qui il votera au second tour, s’il n’est pas qualifié, il refuse de répondre à ce genre de question.
"Quelle que soit la qualité des sondages (et surtout la manière dont leurs résultats sont présentés par la presse, ce n’est pas en cassant un thermomètre (aussi imparfait soient-ils) qu’on fera progresser le débat démocratique."
Le thermomètre est un instrument de mesure, c’est pas en l’utilisant 15 fois par jour que vous améliorerez la santé de la démocratie française (si tant est qu’elle existe...).
Lundi 15 janvier 2007 à 21h57mn19s, par Michel
lien direct : http://lipietz.net/?breve202#forum1257
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