Ah, quelles terribles 6 heures du soir !


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Lundi 7 mai 2007

Dimanche 18 heures : les premiers sondages sortis des urnes tombent, implacables, sur les sites des journaux belges et suisses. La victoire de Sarkozy est confortable. On le savait déjà, car les sondages de second tour sont maintenant assez précis. Mais on a le cœur lourd.

Je rédige mon communiqué, déjà ruminé depuis quelques jours. Ne vous étonnez donc pas si ce blog n’en est qu’un développement.

20 heures : image stupéfiante de cette candidate vaincue, tout sourire, consolant ses troupes, parcourant le boulevard St Germain, toujours égale à elle-même, telle qu’on l’a vue dans les deux dernières semaines. Un sacré courage, une extraordinaire maîtrise de soi. La Foi ? Le rêve intérieur ? En tout cas, quand on compare au départ de Jospin lâchant ses troupes à un mois d’une législative dont il avait lui-même fixé la date, chapeau bas, Madame ! Bon, bien sûr, sur le fond, j’aurais quand même préféré Voynet au second tour. Mais quand même, chapeau bas.

Les débats sur les chaînes laissent poindre les couteaux tirés au parti socialiste, qui ont dû la tarauder pendant toute la campagne. Sans compter le handicap d’un sexisme dont la campagne a donné maints exemples. Mais on ne peut vraiment pas dire que, si la gauche a perdu, c’est à cause d’elle.

Et le pire, c’est qu’elle perd alors que presque tout le monde a voté. Terribles, ces larmes des jeunes filles des quartiers populaires, la colère des garçons que les rappeurs ont convaincu que le bulletin de vote était l’Arme contre Sarkozy. On avait oublié de leur dire que l’ennui, avec la démocratie, c’est qu’on peut perdre. Pourvu qu’ils/elles continuent à voter !

La victoire de Nicolas Sarkozy n’en est que plus lourde de sens. Elle ne préjuge cependant pas d’un destin de la France, condamnée, comme la Grande-Bretagne de Thatcher ou l’Italie de Berlusconi, à une interminable vallée de larmes. Elle ne préjuge même pas entièrement des prochaines élections législatives. Mais la « société en sablier » française, l’horreur économique, ont peut-être fini par trouver leur expression politique adéquate.

Pour la première fois depuis 1978, l’alternance n’a pas joué. Les Français ont majoritairement préféré une politique sociale et sécuritaire, dans la continuité, sans nul doute aggravée, de celle menée depuis cinq ans : remise en cause des conquêtes sociales, des services publics, des droits humains. La puissance même du rejet de cette politique par une forte minorité (géographiquement très contrastée) n’a pas su convaincre les hésitants, quand elle ne les a pas effrayés. Elle rappelle la mobilisation des municipales de Toulouse, avec les Motivés autour de François Simon qui a sans doute réveillé la droite de Toulouse !

Le vote de la peur, de l’individualisme et du conservatisme l’emporte sur l’espoir d’un changement fondé sur la solidarité. Il traduit une vraie adhésion de la majorité aux valeurs portées par Sarkozy, même s’il ne faut pas négliger l’absence de sens tactique de toutes les tendances de la gauche. D’ailleurs, le référendum de 2005 aboutit aussi à la reconduction de l’Europe ultra-libérale existante, parce que le Traité qui aurait dû remplacer celui de Maastricht-Nice avait été jugé "trop vert, et bon pour des goujats", comme disait La Fontaine, par une partie de la gauche française.

Les fautes tactiques du parti socialiste sont en effet les raisons les plus repérables, mais aussi les plus réparables, de cette défaite. Tout s’est passé comme si le parti socialiste s’était endormi le 21 avril 2002 sur l’illusion qu’il avait perdu l’élection à cause de la dispersion des candidats de gauche, et non pas parce que la somme des voix de tous ces candidats était déjà extrêmement loin des 50%.

Renonçant aux leçons de ses victoires de 1997 et 2004 (le succès de « l’alliance de la gauche et des écologistes »), il a ainsi d’abord cru pouvoir profiter du « vote utile » pour écraser ses alliés potentiels, refusant de présenter à l’avance une alliance législative et gouvernementale confortant la crédibilité de sa candidate présidentielle, alors même que les réformes introduites sous Jospin couplaient totalement présidentielle et législatives.

Entre les deux tours, refusant l’évidence qu’un compromis avec le centre restait la seule solution, il n’a pas osé offrir clairement ce qui aurait pu autonomiser le centre de la droite : la 6eme République avec une forte dose de représentation proportionnelle. On ne peut pas véritablement accuser Bayrou d’avoir rejeté une main tendue : au contraire, Bayrou a multiplié les signes de bonne volonté, allant jusqu’à dire qu’il ne voterait pas Sarkozy et ce, malgré le lâchage de la plupart de ses députés, terrorisés à l’idée de perdre leur siège en juin prochain.

Cette incapacité tactique reflète le désarroi de la direction socialiste, les profondes divisions et la paralysie du parti socialiste, mais en fait d’une gauche tout entière sortie en lambeau des débats sur la laïcité et sur le référendum constitutionnel européen. En réalité, c’est tout un consensus de gauche qui s’est écroulé depuis quelques années, qui remontait parfois jusqu’à l’affaire Dreyfus.

Qu’il y ait eu des électeurs populaires pour voter Non, « contre Chirac et le Medef », au référendum de 2005, c’est tout à fait compréhensible. Qu’il y ait eu des militants, peu au fait des positions de nos 26 partenaires, pour croire qu’un Non déboucherait sur la négociation d’un meilleur traité, c’est une erreur d’appréciation admissible. Mais qu’il y ait eu des dirigeants et des intellectuels de gauche pour les y encourager, pour ne pas oser leur expliquer que face à un capital européanisé, il fallait européaniser la politique et donc accepter un pas en avant vers une constitution fédérale de l’Europe, cela traduit une crise qui signifie que beaucoup ne savent plus distinguer leur droite de leur gauche, ne connaissent même plus la définition du libéralisme qu’ils prétendent combattre.

Qu’il y ait des femmes musulmanes qui refusent le voile là où on voudrait les obliger à le porter, c’est un combat qu’il faut soutenir. Mais qu’il y ait eu des militantes de gauche pour approuver l’exclusion de jeunes filles qui le portent en signe de révolte ou d’identité, c’est n’avoir rien compris au discours de Jaurès lors des débats sur la loi de 1905.

Un de mes pères spirituels disait jadis : « Ce n’est pas la barbarie qui monte, c’est la civilisation qui descend »... Oui, la gauche, le camp progressiste, est dans une crise profonde. Et l’impression de bricolage intellectuel qu’a parfois donné la campagne de Ségolène Royal traduisait non pas l’impréparation d’une femme, mais la tentative souvent intéressante, parfois contestable, d’y répondre en allant piocher dans son fond familial, dans le christianisme social, la deuxième gauche, son expérience de présidente de Conseil régional ou de ministre, et dans quelques idées de l’écologie politique… La sauce n’était peut-être pas très au point. Mais le silence effrayant des intellectuels, ou plutôt le pinaillage (à part les grandes voix de Morin, Wallerstein, Negri) lors de ces deux grands débats ne l’a pas beaucoup aidée à offrir au peuple de France un nouveau « paradigme », un nouveau souffle commun, une vision positive de l’avenir.

En face, au contraire, Nicolas Sarkozy offrait un bloc hégémonique nouveau (comme dit Gramsci). Un discours certes d’emprunt (l’idéologie de Thatcher et de Bush avec les moyens de Berlusconi), mais qui avait l’avantage de la cohérence, malgré sa couverture démagogique héritée de Chirac. Il fut, contre toute spéculation, parfaitement servi par son parti, y compris les chiraquiens. Le plus grave, c’est que le bloc idéologique nouveau qu’il cherche à construire a clairement une base sociale. La société en sablier, la transformation de la France par un quart de siècle de libéralisme, à peine contré, un moment, par la première mi-temps du gouvernement Jospin (avant que Fabius ne reprenne la main social-libérale), a si bien remodelé la société française qu’il y a aujourd’hui deux France, et que Sarkozy a su incarner l’une tout en séduisant fallacieusement une partie de l’autre.

Il y a la France des gagnants ou qui peuvent encore espérer gagner, jeunes gens décrochant enfin un emploi (les 25-35 ans), petits entrepreneurs, rentiers, y compris les papy-boomeurs aux retraites, aux logements et à l’épargne confortable, qui se sont vu offrir des gages par Sarkozy : liberté d’entreprendre sans contrainte sociale, baisse des impôts, transmission quasi gratuite de l’héritage. Et puis il y a l’autre France, qui s’est largement retrouvée derrière Ségolène, mais dont une partie aussi a rejoint Sarkozy (près de la moitié des ouvriers et des employés !). Pour celle-là, Sarkozy a su capter les mythes sécuritaires et identitaires qui furent longtemps le monopole de Le Pen, en baume narcissique sur son désespoir, la sécurité par la répression, le nationalisme, la xénophobie, jusqu’à ce bouquet : le ministère de l’identité nationale et de l’immigration, c’est-à-dire un ministère de la race.

Nous mesurons ici ce que nous avons perdu avec la disparition de la conscience de soi ouvrière (« le mot Ouvrier, camarades »…), cette fierté d’être producteur, cette conscience de pouvoir un jour construire un monde nouveau puisqu’on était déjà les fabricants du monde d’aujourd’hui. Depuis, le marxisme s’est effondré, le communisme aussi, la flexibilité s’est ajoutée au taylorisme. La gauche, redécouvrant en catastrophe la « valeur travail », n’a jamais voulu comprendre que le modèle scandinave dont elle se gargarise parfois suppose une implication négociée des travailleurs dans le processus de production, c’est-à-dire à la fois la qualification des travailleuses et travailleurs et la garantie évolutive de leur statut. Ou plutôt, elle y a vaguement pensé au début des années 80, et puis elle l’a oublié.

« Réhabiliter la valeur travail », n’en déplaise à Sarkozy, ce n’est pas faire travailler les gens plus tôt et plus longtemps. C’est rendre aux travailleurs la fierté d’un travail qualifié, participant aux choix techniques, correctement rémunéré, reconnu, avec donc un statut stable.

Plus largement, la gauche n’a pas su inventer une voie pour le 21e siècle mettant au centre de son projet les défis des crises écologiques et de la mondialisation dont les réponses sont essentiellement européennes. Parce que la pollution n’a pas de frontières, on ne peut agir contre le changement climatique et les molécules tueuses qu’en domptant le marché par une politique européenne. Parce que les marchandises et les capitaux circulent librement à travers l’Europe, il faut une politique sociale européenne.

Elle n’a pas su non plus, au niveau local, inventer une version renouvelée, plus participative, plus chaleureuse, de la protection sociale, de l’État-providence : sécurité de l’emploi et des itinéraires professionnels, mais aussi sécurité contre la solitude des villes et les peurs de la vieillesse. Car le sentiment d’insécurité ne peut être combattu par un débat sur les chiffres et les variations de l’insécurité réelle, mais par un resserrement des liens sociaux, remplaçant les antiques liens familiaux ou villageois. Cela passe par une relance organisée de l’activité associative centrée sur la personne, du tiers secteur d’économie sociale et solidaire, des régies de quartiers et des « ambassadeurs de nuit », tout autant que par la relance de la police de proximité.

Europe, tiers secteur, implication des travailleurs, furent avec l’écologie (évacuée d’un pacte par Nicolas Hulot en début de campagne) les grands absents de cette campagne. Ils pourraient devenir les piliers d’une gauche nouvelle.

À la victoire de Thatcher sur le vieux travaillisme anglais, trois féministes avaient écrit un livre célèbre : Beyond the fragments (Au delà des décombres). Nous y sommes. J’avais tenté d’expliquer l’échec de Jospin par un autre livre, Refonder l’espérance. Presque personne ne l’a lu, ni chez les écologistes, ni au parti socialiste. Les livres ne servent plus à grand chose…

Une galerie des « traîtres » (ceux qui sont passés de la gauche à Sarkozy) illustre parfaitement les différentes composantes de ce qui ne peut plus exister dans la gauche à venir. Besson : les complicités socialistes avec les technocrates du grand capital (Vivendi). Tapie : les tendresses mitterrandiennes pour l’entreprenariat un peu canaille. Allègre : l’arrogance scientiste affirmant tout seul que l’amiante n’est pas plus dangereuse que le sable, ou que l’effet de serre n’existe pas. Glucksman et le versant autoritaire de Mai 68. Charasse (et son « Ségolène, poum, poum, dans le popotin » des primaires socialistes) : le sexisme encore omniprésent.

Et aussi, ne l’oublions pas, la gauche dandy, celle qui refuse de se salir les mains dans les institutions, les Onfray appelant un jour au Non au TCE, le lendemain au vote nul face à Sarkozy. Et Dieu sait qu’appeler les électeurs de Besancenot au vote blanc ou à l’abstention, c’était appeler l’élection de Sarkozy : 1/4 de l’électorat de Besancenot l’a suivi ! Soit 1% des électeurs. Quand il n’a manqué « que » 3% à Ségolène Royal, ça pèse.

Cela ne veut pas dire que nous sommes condamnés à une vallée de larmes aussi longue que celle qu’ont connue les Britanniques, ou même les Italiens sous Berlusconi. Car cette droitisation de la droite a tout de même déclenché son antidote : une scission du centre droit qui, comme en Grande-Bretagne ou en Italie, offre à court terme la possibilité de limiter les dégâts. Cette scission est parfaitement repérable, y compris géographiquement. L’électorat de Bayrou, qui s’est globalement divisé en deux, a donné la majorité à Royal dans les centre-ville et dans tout l’Ouest. Ailleurs, avec le Front national, il a assuré le triomphe de Sarkozy.

Cette brèche, qui peut s’avérer irréconciliable entre la droite et une partie du centre, a permis à l’Italie de sortir du règne de Berlusconi. C’est cette brèche qui peut encore s’élargir d’ici les législatives de juin, tant la vengeance de Sarkozy contre Bayrou peut être terrible. Les électeurs de Bayrou, qui ont manqué à Ségolène sans rejoindre Sarkozy, auraient pu inverser le résultat du vote. Ils peuvent encore le faire au vote décisif, le deuxième tour des législatives de juin…

Cela ne veut pas dire que la gauche doit s’aligner sur le centre. Non, elle doit se rénover de façon à pouvoir rallier le centre. Et le ciment le plus universaliste, à l’heure actuelle pour réunir le centre et la gauche, j’ai l’arrogance dérisoire de penser que son fond est essentiellement dans l’écologie politique. Car l’écologie est le projet qui se présente comme universaliste (nous sommes tous concernés) alors qu’il ne peut être réalisé que sous les valeurs de solidarité, avec les armes de la démocratie, face à la dictature des marchés. C’est l’anneau manquant entre le centre et la gauche.

Photo Sheeshoo.

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Il y a 27 contributions à ce blog.
  • Elections : Les remarques pertinentes de Daniel Cohn-Bendit

    Vu sur le Blog de Cohn Bendit

    « Le rôle décisif de la démographie »

    L’analyse des résultats de l’élection présidentielle en France est, sinon troublante, pour le moins surprenante : les classes d’âge entre 18-24 ans et 45-59 ans ont clairement voté pour Ségolène Royal, alors que les plus de 60 ans se sont en majorité décidé pour Nicolas Sarkozy. Après une campagne au cours de laquelle les questions de l’avenir et de la place du travail dans notre société ont joué un rôle déterminant, il est étonnant de constater que la part de la population active se décide autrement que la part de la population qui souhaite la stabilité et qui ne travaille plus. Nous nous trouvons donc face à un problème démographique auquel je n’ai pas de réponse : la part de la population la plus âgée devient déterminante pour les élections. La question à laquelle nous devons dorénavant nous atteler est de savoir si la gauche - dont le spectre s’étant de l’extrême gauche au parti socialiste en passant par les Verts - sera capable de se remettre suffisamment en question pour relever les défis de l’avenir….

    http://blog.cohn-bendit.eu/fr/


    Jeudi 10 mai 2007 à 13h29mn42s, par sc
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1555
    • Elections : Les remarques pertinentes de Daniel Cohn-Bendit

      Oui, j’avais relevé ce problème sur mon blog (mais sans oublier les "enfins casés" trentenaires qui ont majoritairement voté Sarkozy), et j’ai répondu à Nicole Doubs, plus bas, quelques indications pour une "politique verte du 3e age". Voir en particulier mon discours de Strasbourg.


      Jeudi 10 mai 2007 à 13h52mn26s, par Alain Lipietz
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      • Elections : Les remarques pertinentes de Daniel Cohn-Bendit

        Présidentielles : ces vieux qui ont fait gagner Sarko

        Il y a sans doute beaucoup de raisons pour expliquer la victoire de Sarkozy, mais la plus étonnante est celle que nous dévoile une enquête menée par IFOP pour le JDD et M6 sur les intentions de vote.

        Cette enquète a été confirmée par les résultats, puisqu’elle donnait gagnant Nicolas Sarkozy avec 52,5, contre 47,5 à Ségolène Royal. (avec une marge de 1,5, et 9% d’indécis, + 19% d’abstention).

        Le plus surprenant de cette étude ne tient pas à ces chiffres mais au détail de la répartition des votes par tranche d’âge.

        En effet Ségolène Royal arrive en tête des intentions de vote dans toutes les classes d’ages situées en dessous de 65 ans.

        Si le candidat de droite parvient tout de même en tête, c’est qu’il fait un carton chez les retraités, obtenant un score qui atteint 75%, ce qui lui permet de refaire son retard sur sa concurrente.
        Ventilation par classe d’age du vote Royal :

        18/24 ans 53 %

        25/34 ans 54%

        35/49 ans 56 %

        50/64 ans 51%

        65 ans et plus : 25%

        comme on le voit, pour un candidat qui prônait le changement, le renouvellement de la classe politique, être élu par les vieux à 75 % est très contradictoire.

        C’est le vieillissement de la population du corps électoral français qui tire le corps électoral vers la droite !

        Au lieu d’être le candidat des forces vives, cette étude montre qu’au contraire, il est celui de l’inquiétude, de la peur ressentie par une population vieillissante qui refuse une modernité qui la bouscule.

        Et il y a une autre surprise de taille dans cette même enquête, quand on apprend qu’en terme de report, 11% des voix d’extrême gauche se reportent sur Sarkozy au deuxième tour !

        Comment imaginer des électeurs de Besancenot, d’Arlette Laguillier, de José Bové, ou des Verts voter à 11% pour Nicolas Sarkozy ?

        C’est proprement ahurissant, et c’est comme çà !

        C’est peut être le moment de citer Philippe de Gaulle qui dans son livre « de Gaulle, mon père »(éditions Plon), mettait dans la bouche de son père la phrase suivante :
        « ce sont des veaux, ils sont bons pour le massacre, ils n’ont que ce qu’ils méritent ».

        C’est maintenant que cela va devenir intéressant, car après avoir promis monts et merveille, le nouveau Président va être confronté à la dure réalité.

        Il s’est engagé à ne pas décevoir, à rassembler tous les Français, et en même temps prône le retour à la frontière de ceux qui sont d’aprés ses critères indésirables, est favorable au service public minimum en cas de grève, aux baisses d’impôts, aux aides pour les entreprises ... etc ...

        Le Pen en personne lui reproche d’avoir pillé les idées de son parti. Et l’agitation sociale n’attend qu’une étincelle pour se mettre en branle.

        Les législatives vont-elles parachever sa victoire évidente, ou bien le peuple va-t-il vouloir équilibrer la donne démocratique ?

        L’habile camelot Sarkozy a réussi à nous vendre une voiture usagée, en nous la promettant comme neuve : il a tout promis à tout le monde : de la protection de la nature, au retour du chômage zéro. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Mais le réveil des naïfs risque d’être brutal, quand ils seront au milieu de la route, avec leur voiture cassée, toujours autant de chômage, le fichage génétique au moindre soupçon, la guerre en Iran au côté des américains, et la misère au bout du couloir.

        (article publié par olivier C.)

        - source(s) :
        http://www.monde-solidaire.org/spip/article.php3?id_article=3984

        http://forums.france2.fr/france2/avousdejuger/qui-vote-sarkozy-sujet_9227_1.htm


        Jeudi 10 mai 2007 à 16h11mn25s
        lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1557
  • Ah, quelles terribles 6 heures du soir !

    "Le vote de la peur, de l’individualisme et du conservatisme l’emporte sur l’espoir d’un changement fondé sur la solidarité. "

    J’ai voté Sarko, et ce n’est ni par peur, ni individualisme ni conservatisme. C’est dans l’espoir que les réformes qui ont été faites partout autours de nous, soient enfin faites en France. J’ai lu le bouquin de Fillon et j’ai trouvé que son analyse était juste. Pourquoi la gauche s’est elle opposée à la réforme des retraites en incitant la jeunesse, qui est de gauche, à se tirer dans le pied en défendant les retraités dont les revenus sont supérieurs à ceux de actifs. Cette réforme bien qu’insuffisante n’était ni de droite ni de gauche. Elle était nécessaire.

    J’ai lu un débat entre Fillon et Allègre sur la reforme de l’université. Je n’ai pas vu de différences notable entre eux. J’ai lu le bouquin Le papy Krach de B. Spitz et j’ai pensé à mes enfants et beaux enfants, j’ai pensé à Magali. Comme vous je suis européen. Les reformes que nos voisins européens ont faites sont nécessaires. Puisque la gauche se montre incapable de faire ces réformes, c’est la droite qui les fera.

    Arrêtez de vous gargariser de mots en qualifiant votre camp de "progessiste" en parlant de "grand capital" et en qualifiant de "traitres" ceux de vous amis qui ont choisi de travailler tout de suite pour que les réformes nécessaires soient faites. Vous n’avez pas le monopole de la vérité.

    Réformez vous comme vous invitent à le faire vos amis socialistes européens. Ils vous ont dit au soir de l’élection "5 ans, ce n’est pas long". Expliquez au peuple de gauche que l’économie de marché est le seul modèle économique qui fonctionne. Nous sommes, après peut être la corée du Nord le pays où l’économie de marché à la moins bonne presse. Apprenez à concilier efficacité économique et justice sociale.

    J’aurais alors comme partout ailleurs Europe le choix.


    Mardi 8 mai 2007 à 18h08mn09s, par Michel
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1554
    • Ah, quelles terribles 6 heures du soir !

      Je pense que, si vous avez voté Sarkozy au nom des valeurs de solidarité et pour améliorer le sort de vos enfants, vous allez vers de cruelles désillusions.

      Quant à l’Europe, Sarkozy a été clair : comme prévu, on va, avec Merkel et Gordon Brown, vers un mini-traité bien intergouvernementaliste. Mais là, les dirigeants de la gauche qui avaient appelé à voter Non sont les principaux responsables. « Trahison des clercs », dans leur cas, n’est pas trop fort.


      Vendredi 11 mai 2007 à 20h22mn18s, par Alain Lipietz
      lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1562
  • Ah, quelles terribles 6 heures du soir !

    M. Lipietz,
    Comme vous, et peut-être plus que vous, je suis effondrée, écœurée, et je garderai longtemps de ce 6 mai 2007, un goût on ne peut plus amère, à bien des titres, communs aux vôtres, et à d’autres d’autres, différents des vôtres.
    Mais, parfois, il serait bon que vous tourniez 7 fois votre langue dans votre bouche avant de lâcher certains propos. Je suis une "petite adhérente de base (verte)" depuis quelques années, et ces derniers jours, je" traînais les pieds" pour renouveller mon adhésion 2007, face aux difficultés budgétaires qui s’accumulent, et j’ai eu droit à un rappel à l’ordre (jusque là, normal). La cause ? ARRIVEE depuis peu à "l’heureux" moment de la RETRAITE !!!
    Je vous cite :"....2 Frances dont les "gagnants" y compris les "papy-boomers" aux retraites, au logement et à l’épargne confortables, se sont vu offrir des gages par Sarkozy...." (puis-je me permettre : de quelle génération êtes-vous ?..ou serait-ce une forme de ségrégation...). Savez-vous qu’il existe des "mamy-boomers" qui sont hélas bien loin de bénéficier des avantages auxquels vous faites allusion, après avoir travaillé et cotisé pendant les mêmes 40 années que ces messieurs, avec des compétences égales et souvent même supérieures, qui ont assumé parallèlement leur rôle de mère de famille, avec l’importance et toutes les exigences et les aleas que cela comporte, et qui se retrouvent à l’échéance fatidique avec une retraite misérable, tout juste supérieure de quelques euros au minimum vieillesse ? le savez-vous ? NON ? Tout le monde n’a pas votre niveau de vie ! Renseignez-vous, regardez autour de vous, sortez de votre bulle !!! J’avais jusqu’alors beaucoup d’estime pour l’homme que vous êtes, et ce qu vous représentez... Mais l’érudition ne suffit pas, il faut posséder également ce que j’ai toujours nommé "l’intelligence de la VIE" et cela ne s’apprend pas, c’est comme un sixième sens....Et si votre propre mère se trouvait dans cette situation, pourriez-vous tenir les mêmes propos ? Je sais que non. Sans vouloir plagier une certaine S.R. : je suis en colère, et cette colère est saine ! Entendre de telles inepties dans son propre camp, cela se passe de tout commentaire !
    Je vais vous faire une confidence : ce soir, je ne traînerai plus les pieds pour m’acquitter du règlement de mon adhésion, je ne la renouvellerai pas, et je m’autorise à ne pas avoir plus d’états d’âme que vous n’en avez eus pour écrire cet article....
    Recevez mes dernières salutations vertes.


    Mardi 8 mai 2007 à 12h36mn16s, par Nicole/DOUBS
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1551
    • Pour une politique verte du 3e age

      C’est bien pourquoi j’avais écrit "papy" et pas "mamy-boomers". Je vous engage à me relire avant de résilier votre adhésion ! La colère peut etre aveugle...

      J’ai longuement traité du problème des femmes qui arriveraient à la retraite avec des retraites incomplètes , aussi bien dans "La Société en Sablier" que dans mes travaux au Conseil d’Analyse Economique. Les Députés Verts se sont particulièrement accroché-e-s sur ce sujet , et ils/elles sont souvent les seuls face aux autres forces politiques.

      Cela dit, des femmes et des hommes du troisiéme age votent à droite pour d’autres raisons (l’isolement...). Les Verts ont des réponses : voyez mon intervention de Strasbourg, justement sur le thème "comment s’occuper de nos mères"


      Mardi 8 mai 2007 à 13h19mn24s, par Alain Lipietz
      lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1552
  • Ah, quelles terribles 6 heures du soir !

    Merci encore Monsieur Lipietz pour vos analyses toujours justes et intéressantes où on peut déceler un brin d’optimisme qui donne de l’espérance en ces jours difficiles..
    Y-a-t-il une chance de se relever pour les legislatives ? la France reste quand même divisée, 53% ne représentant en fait q’une courte majorité. Mais nous allons avoir droit maintenant à un rabattage médiatique (éditos, articles et bien entendu sondages) sur la necessité d’accorder une majorité au
    parlement au président fraichement élu. Cet inversement de calendrier voulu par Jospin (qui risque de se tourner
    encore une fois contre la gauche) est peu démocratique. Il est d’ailleurs bizarre que personne au parti socialiste n’ait critiqué ce renforcement de fait du régime présidentiel.
    Même si je suis d’accord avec vous que Bayrou a été plutôt beau joueur, il aurait du sans hésitation soutenir Royal si ce n’est parcequ’elle proposait de renforcer le parlement, d’instaurer la proportionnelle et la 6 ème république... Quand aura-t-on maintenant une chance d’avoir un parlement élu
    avec une dose de proportionnelle, en 2017 ?
    Je suis un electeur assidu du parti socialiste et pourtant je me sens proche des verts, mais à chaque fois la peur de voir la droite remporter l’election me fait voter utile. Qu’en sera-t-il des prochaines élections ?

    Trés cordialement.


    Mardi 8 mai 2007 à 12h25mn51s, par bill2007
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1550
  • Et maintenant, qu’allez-vous faire ?

    Vous ne donnez guère d’éléments pour juger d’une question clé : qu’ont l’intention de faire de leurs éventuels mandats d’éventuels députés verts ?

    Par exemple, pourrait-on tirer un bilan de l’action politique des députés verts français depuis 2002 face à une politique écologique que n’aurait pas renié Nicolas Sarkozy ? Doit-on, pour faire progresser les idées écologistes, faire confiance à la volonté des élus verts de faire front ou doit-on, dans l’intérêt de nos enfants et pour laisser quelqu’espoir à l’espèce humaine d’avoir un avenir, s’opposer frontalement à la majorité, voire, aux institutions elles-mêmes ?


    Mardi 8 mai 2007 à 11h59mn13s, par Gus
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1549
    • Et maintenant, qu’allez-vous faire ?

      tirer le bilan de la présence des députés verts depuis 2002 ? pourquoi pas. Mais si c’est pour conclure que c’est insatisfaisant et que DONC il ne sert à rien d’élire des députés verts (alors même que cette insuffisance vient du nombre très faible de députés), c’est à se taper la tête contre les murs ! (mais peut-être ai-je mal compris votre message !) Quand un homme assoiffé dit que les 3 gouttes d’eau que je viens de lui donner sont insuffisantes, mon 1er réflexe n’est pas de lui retirer la gourde mais de faire en sorte qu’il puisse boire plus !!

      et je ne vois pas de raison de douter de la volonté des élus verts de faire front, donc pas de raison de ne pas leur faire confiance... Quant à s’en prendre aux institutions, brûlez le parlement si vous le souhaitez, mais je crains que vous n’y gagniez pas grand chose... Si vous évoquiez plutôt une réforme de la V république, là encore, c’est avec les verts qu’il faut vous battre !


      Vendredi 11 mai 2007 à 09h05mn53s, par jseb
      lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1560
      • Et maintenant, qu’allez-vous faire ?

        Que nos n’ayons que 3 députés nationaux alors que pour les memes scores les Verts allemands en ont des dizaines, que nous ayons 6 députés européens pour 76 eurodeputés français seulement, est un pur effet des différences de modes de scrutin. C’est une honte pour nos institutions.

        Maintenant, en cas d’égalité presque parfaite entre les camps, meme trois deputés ça compte !!


        Vendredi 11 mai 2007 à 10h09mn31s, par Alain Lipietz
        lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1561
      • Et maintenant, qu’allez-vous faire ?

        Je voulais simplement dire, non pas que le temps perdu ne se rattrappe plus, ce qui est toujours une vision égoïste, mais surtout que le caractère relativement irréversible de l’évolution des grands équilibres sur la planète incite à penser que des méthodes de plus en plus radicales seront à employer pour préserver une chance d’avenir à l’aventure humaine.

        Dans le contexte de ce raisonnement, le politique n’est que la poursuite du militantisme par d’autres moyens. Par ailleurs, les verts n’ont pas le monopole de l’écologie.

        Tout le monde se doute que ce seront des accords locaux et non pas nationaux qui permettront à d’éventuels nouveaux députés verts d’être élus, d’où une question fondamentale : puisque parler de projet ou de bilan semble hors-sujet avec les verts, quel carcan imposera le bureau national des verts aux élus ayant fait campagne avec son étiquette ?


        Lundi 14 mai 2007 à 02h26mn27s, par Gus
        lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1570
        • Et maintenant, qu’allez-vous faire ?

          Sur le "bilan" et le "projet" je suppose que c’est de l’humour... Pour prendre la dernière expérience gouvernementale de la gauche, pouvez-vous me citer un livre du PCF ou du PS équivalent à mon "Refonder l’espérance. Leçons de la majorité plurielle" ? Pour le rapport bilan-projet à d’autres échelons, pratiquement tous les groupes verts régionaux publient régulièrement cet exercice salutaire, et pour mon travail au PE je le fais régulièrement sur ce site (si Dieu me prête vie, j’en ferai peut-être un livre... mais Mallarmé d’abord).

          Que le travail institutionnel des Verts n’épuise pas le militantisme écologiste, j’en suis le premier conscient et j’en suis particulièrement fier. Je ne me perçois que comme une sorte d’avocat et de mandataire (participant) des associatifs dans l’institution. Je croyais que cela transparaissait suffisamment sur ce blog mais j’essaierai de le rendre plus net.

          Quant à l’idée d’un carcan imposé par le "bureau national" (le collège exécutif ?) aux élus, cela ferait bien rigoler n’importe quel élu vert.

          Pourtant, je le confesse, il arrive, rarement, que les votes du groupe Vert au PE soient unanimes.


          Lundi 14 mai 2007 à 14h47mn12s, par Alain Lipietz
          lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1573
          • Et maintenant, qu’allez-vous faire ?

            je devrais peut-être me mettre à lire votre Mallarmé, mais j’avoue que je préfèrerais que votre livre sur votre activité au PE sorte la premier... bientôt si possible !!


            Mardi 15 mai 2007 à 11h03mn07s, par jseb
            lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1575
  • Ah, quelles terribles 6 heures du soir !

    Bonjour,
    Je vais avoir du mal à résumer toutes les idées qui m’ont traversé la tête durant la lecture de cet article.
    Avant de commencer, je vais vous parler un peu de moi en espérant que cela éclaire un peu mes propos. Je me considère comme un enfant de la gauche plurielle, celle de Jospin. En gros cela coincide avec le début de mon age adulte, le moment ou j’ai compris l’intérêt de la politique. Je me range à moitié chez les verts et à moitié au PS.
    En fait, j’ai toujours aimé votre parti, mais très étrangement je suis plus en accord avec "l’écologie politique" que vous pratiquez qu’avec vos idées écologiques "pures". Par exemple je suis conscient qu’il est nécessaire de développer les énergies renouvellables, limiter les dépenses, mais en même temps je ne suis pas d’acccord pour l’arrêt du nucléaire (enfin pas tant qu’il n’y aura pas une solution valable pour le remplacer). En gros je crois me placer entre votre vision et celle de Claude Allègre.

    Je voulais aussi dire que personnellement je suis assez fier de la gauche plurielle, de "l’union" de ces trois partis. Par contre, je trouve que vous n’allez pas assez loin. J’avais espéré que vous ne présentiez qu’un seul candidat et un seul programme. Je sais bien que le PS ne veut pas vraiment de vous. Mais le fait d’avoir 3 voix différentes soulignent surtout vos désaccords et je ne suis pas certains que cela soit très porteur auprès des électeurs. C’est pareil, j’ai beaucoup regretté que l’extrème gauche de réussisse pas à s’entendre. Je comprends bien qu’il y a plein de visions différentes du monde, je trouve juste qu’il y a trop de candidats. A mon avis c’est aussi une des raisons de la victoire de l’UMP.
    A coté de cela, je ne peux pas nier que même au sein du PS, il y a eu de nombreux conflits (qui sont ressorti dès le soir de l’élection... super...).

    Je crois aussi que nous nous sommes engagés dans une longue période très à droite. J’ai assez peu d’espoir pour les législatives, et même je pense qu’il pourra être réélu en 2012.
    Il faudra du temps pour que les français pensent qu’un autre monde est possible. Je dirai même qu’il faudra que la France aille bien pour que cela soit réalisable, en tout cas sur un plan économique et "sécuritaire". Bien sur l’UMP va creuser sa tombe, parce que sur ces points la ils vont réussir. Leurs solutions ne sont pas celles que j’aurai souhaité, vraiment pas. Mais si on oublie l’individu je crois que cela fonctionnera.
    Mais la je m’éloigne de mon idée. Je vous expliquais qu’à mon sens, la France ne peut revenir à gauche que si elle va "bien". Quand on regarde les journaux télévisés, la principale source d’information du français moyen, tout est toujours basé sur la peur. Cela m’a rappellé un film de Michael Moore qui expliquait que la peur est plus sensionnaliste et donc plus télégénique. Et il n’y a pas a dire mais la droite a toujours été plus rassurante sur ce domaine.
    La gauche n’inspire pas confiance pour régler les problèmes économiques, de sécurité et d’immaigrations. Le principal argument de mon ami (qui a voté Sarko) fut de me dire qu’il n’avait pas confiance dans la gauche. Et je peux le comprendre.
    Par exemple si on prend les 35 heures. Je crois que tout le monde est assez d’accord pour expliquer que ce ne fut pas une solution pour lutter contre le chomage. Personnellement je n’avais jamais vu ça comme une solution valable, mais il n’empeche que j’ai toujours adoré le principe. Lorsque cette loi a été mise en place je regrette que l’accent ait été donné sur l’aspect économique. Pour moi il s’agit avant tout d’un progrès social, un peu comme lorsque le front populaire a instauré les 40 heures par semaine.
    D’ailleurs, actuellement qui voudrait se passer de ces rtt ? Même Nicolas Sarkozy n’a pas voulu revenir dessus. Enfin, pas pour ceux qui ont une situation confortable et/ou avec des patrons humains qui considèrent un peu leurs employés... Après tout c’est bien connu dans une entreprise ce n’est pas l’employé qui décide s’il veut des heures sup, mais c’est le patron qui les "propose". Enfin je m’égare à nouveau.

    Pour conclure, j’espère vraiment qu’il va y avoir un changement d’orientation avec les législatives même si cela me semble compromis. D’autant plus qu’il va être très difficile à l’UDF, pardon, au MD de gagner une place décisive sans tisser d’alliance. Proclamer son indépendance tout en étant piégé entre les deux autres risque d’être assez rigolo à observer.

    J’ai hâte et j’ai peur de voir ce qu’il va se passer au cours des prochains mois.

    Merci de m’avoir lu.

    Ganymède.

    Ps : le lien fait référence à mon blog personnel qui ne parle pas vraiment de politique, je ne suis pas certain que cela soit autorisé mais je tente tout de même le coup ^^.


    Mardi 8 mai 2007 à 11h54mn56s, par Ganymède
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1548
  • la paille et la poutre

    Ainsi donc le parti socialiste n’a pas su se renouveler, affaibli par des querelles internes et victime d’un projet insuffisamment préparé. Je partage votre analyse.
    Et l’étend aux Verts.
    Quelle stratégie de communication pour recueillir une audience égale à celle de Nicolat Hulot ?
    Comment développer l’équivalent de la formidable discussion qui a eu lieu sur les forums de desirs d’avenir ?
    Comment sortir de cette chapelle, qui ne fait parler d’elle que lors des affrontements des candidats à la candidature ?
    Comment s’appuyer sur la jeunesse dont la motivation pour une autre croissance sera déterminante ?
    Comment élargir la base de l’écologie politique ?
    Comment trouver du travail pour tous sans tomber dans l’argumentaire "plus de croissance" ?
    Ces questions ne peuvent être réservées au parti Socialiste.
    leteck
    http://sigmoide.blogspot.com


    Mardi 8 mai 2007 à 09h11mn21s, par leteck
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1546
  • Refonder l’espérance

    Pourquoi en effet les gens liraient-ils un livre avec un tel titre ?


    Mardi 8 mai 2007 à 06h08mn10s
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1544
    • Refonder l’espérance

      Ben vous n’avez qu’à le lire, vous comprendrez pourquoi ! javascript:emoticon(’:trampoline’)
      :trampoline


      Mardi 8 mai 2007 à 07h16mn38s, par Alain Lipietz
      lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1545
  • Ah, quelles terribles 6 heures du soir !

    Bonjour Alain,

    J’aimerais vous poser une question, pour mesurer mon choix à venir des législatives. Ainsi, la France a voulu Nicolas Sarkozy et sa société en sablier, plus dynamique, mais plus inégalitaire. Ne faudrait-il pas déposer, en tant que socialiste ou vert, un bulletin blanc dans l’urne, pour laisse les coudées franches à ce gouvernement et en tirer le bilan dans les 5 années à venir ? Si une majorité ne se dégage pas clairement, Nicolas Sarkozy pourra dire, dans 5 ans, "j’ai été bridé, je n’ai pas pu faire les réformes à cause de cette situation" ?...

    Sinon, j’apprécie toujours autant vos analyses, il me semble que vous êtes l’un des derniers intellectuels en politique et c’est très appréciable. Vous n’avez pas besoin de collaborateurs par hasard ? Ca doit être passionnant de travailler sur tous ces dossiers. J’ai un petit diplôme de Sciences Po, mais pas suffisamment de capital social pour transformer l’essai...

    Bon courage (à tous ceux qui restent vigilants et critiques).


    Mardi 8 mai 2007 à 05h54mn38s, par Casaploum
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1543
    • signez la pétition "maintien du vote papier" !!

      2 réactions à ton message :

      1)je profite de l’allusion "glisser un bulletin dans l’urne" pour vous demander à tous de signer en ligne la pétition qui demande le maintien du vote papier, cad l’arrêt du vote électronique qui est à l’ouvre dans plusieurs dizaines de communes (dont la mienne) : c’est un enjeu démocratique majeur : allez voir ce site, très bien documenté, et signez-y la pétition :
      www.ordinateurs-de-vote.org

      2) je ne peux pas accepter qu’on laisse se mettre en place une politique inégalitaire, même sous prétexte de pouvoir dire "ah vous voyez on vous avait bien dit". Ce n’est pas ma conception de la politique. C’est pour cela que je soutiens les verts.


      Vendredi 11 mai 2007 à 05h05mn35s, par jseb
      lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1559
  • Mardi 8 mai 2007 à 03h58mn59s, par Joke
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1542
  • Ah, quelles terribles 6 heures du soir !

    Bonjour,

    Je partage totalement votre analyse des résultats et des erreurs collectives faite au cours de cette campagne. Je vous trouve parfois un peu indulgent vis-à-vis de Ségolène ROYAL. Je l’ai trouvé très courageuse et s’améliorant plutôt au cours de sa campagne. Mais elle mettait quand même parfois en avant des propositions douteuses ("Faire raccompagner par un homme chaque femme fonctionnaire après minuit " ?). Je crois surtout (mon épouse n’a cessé de le dire au cours des derniers mois) qu’elle n’a pas su (pas pu ?) s’entourer des bonnes personnes (Besson en étant sans doute la caricature, mais Montebourg et ses petites phrases mérite-t-tl plus d’attentin ?).
    Quant à nous, les Verts, saurons-nous, un jour, privilégier nos convergences, les combats essentiels, par rapport à nos désaccords.

    Encore merci pour vos analyses, toujours pertinentes,


    Mardi 8 mai 2007 à 02h39mn52s, par Yannick ANVROIN Amiens
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1541
  • Ah, quelles terribles 6 heures du soir !

    Merci pour votre commentaire - j’en adresse un copie "Word" à tous mes "contacts" donc Jean Excoffier (mandataire de Ségolène ici en Haute-Savoie).
    Ci-dessous lien vers échange de commentaires à propos du ralliement à Sarkozy du député UDF. Et pourtant avec les députés et sénateurs UMP ils se détestent.
    Amicalement

    http://jean-excoffier.over-blog.org/article-10304479-6.html#anchorComment


    Mardi 8 mai 2007 à 01h57mn50s, par Joke
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1540
  • Ah, quelles terribles 6 heures du soir !

    Ce matin, dans le mal être post-résultats, il me fallait personnellement faire quelquechose. J’y pensais depuis un certain temps, j’ai cliqué mon adhésion chez Les Verts.
    Depuis plusieus années, je vote pour ou avec Les Verts (oui au TCE) sans me départir de ma position d’électron libre. En ce moment (l’élection de M. Sarkosy), l’éthique de responsabilité, me semble-t-il, doit plus que jamais s’affirmer en actes.
    La défaite politique de la gauche que vous analysez magistralement ouvre un chantier immense dont l’écologie politique, sur ce point comme sur les autres je suis d’accord avec vous, doit être le pivot central.
    A vous lire ce soir, donc, un peu de baume au coeur...Il faut espérer que nous serons nombreux à ce réveil.


    Lundi 7 mai 2007 à 18h23mn18s, par F.Bouvier (Paris)
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1539
  • Ah, quelles terribles 6 heures du soir !

    ... la gueule de bois, évidemment, même si les résultats étaient attendus...

    bon, ben, de simples sympathisants, ma compagne et moi avons aujourd’hui décidé de rejoindre les Verts, parce que le temps de la résistance à commencé, et parce que nous ne concevons pas que celle-ci n’existe que dans la rue (comme le promet l’ami Besancenot...), mais par un projet à soutenir, étoffer et surtout diffuser, et que celui-ci n’est pas encore prêt de sortir du PS qui va repartir pour un tour (5 ans encore ???) de guéguerre interne, comme je le crains.
    et encore merci à Fabius pour 2005 et pour son soutien si efficace à Ségolène ces derniers mois...

    et merci à toi Alain (là pour de vrai :clin ) pour tes analyses et points de vue toujours stimulants.


    Lundi 7 mai 2007 à 17h38mn35s, par Antoine G.
    lien direct : http://lipietz.net/?breve235#forum1538
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