Affaire DSK : la double présomption d’innocence
Mardi 17 mai 2011
Impossible de ne pas réagir aujourd’hui sur l’affaire DSK. J’avais pourtant plein de choses à vous raconter sur les évènements des derniers jours. Le Conseil fédéral EELV de samedi, qui a blanchi Dany des accusations colportées par la presse, le colloque de Cerisy sur le PSU, avec un débat final sur le parallèle entre la bataille des « assemblée régionales ouvriers-paysans » débouchant sur l’éclatement du PSU après la victoire de Rocard au congrès de Lille, et la bataille de la coopérative Europe Ecologie, qui sera tranchée au Congrès de La Rochelle. Mais une telle actualité prime tout autre, quoiqu’on en dise.
DSK est out. On mesurera peu à peu ce qu’impliquera pour la France la disparition du meilleur candidat anti-Sarkozy (selon les sondages), on mesurera peu à peu ce qu’a signifié pour le monde d’avoir eu, puis d’avoir perdu, un keynésien à la tête du FMI lors de l’éclatement de la crise mondiale. Mais qu’une aventure « privée » ait pu couler un tel homme public nous propulse dans la sphère de ces personnages royaux précipités dans le drame domestique : les héros de tragédie, ces tragédies que l’humanité ressasse depuis plus de deux mille ans parfois.
Depuis 2 jours, la France communie dans la « présomption d’innocence » accordée à DSK. Pas un mot sur la « présomption d’innocence » envers une femme (prénommée semble-t-il Ophelia… « Ha, ha ! are you honest ? » Ça ne s’invente pas ! ) qui l’accuse de l’avoir violée.
Dans les années 1970 il était encore courant que la plainte d’une femme pour viol soit considérée a priori mensongère, et beaucoup de commissariats accueillaient les femmes de façon si humiliante que les victimes ne portaient pas plainte. Je me souviens avoir participé à des meetings organisé par le Mouvement des Femmes pour la défense des droits des femmes violées. Depuis, un bon bout de chemin a été fait, et la plainte des femmes victimes est au moins écoutée. Quelle régression depuis dimanche !
Le problème, dans ces circonstances où s’affrontent deux personnes s’accusant mutuellement, est que la formule « présomption d’innocence » est bidon et auto destructrice, puisqu’elle signifie « présomption de culpabilité » de l’autre. Et le fait que DSK soit tout puissant et elle femme de chambre immigrée, DSK blanc et elle noire, DSK d’un pays de haute culture et elle africaine, DSK de la même orientation politique (appelée là-bas « démocrate ») que le président des USA et le chef de la Police de New-York, et surtout DSK homme et elle femme, tout cela ne prouve pas que DSK mente et que Ophelia dise la vérité, mais explique ce que j’ai entendu hier en boucle sur les radios et lu sur mon portable.
De même, le fait que DSK soit de notoriété publique un dragueur lourdement insistant ne prouve pas qu’il soit coupable, mais explique que tout le monde, hors micro, se comporte comme s’il était enfin grillé, et la France débarrassée du risque d’un pétage de plomb plus scandaleux encore car plus tardif, après que DSK se soit déclaré candidat à la Présidence de la République, ait été investi par le PS, élu par les Français…
De même l’image de DSK sortant menotté de son premier interrogatoire en commissariat est traumatisante, mais n’a rien de honteusement anglo-saxonne. Elle nous rappelle d’autres images bien françaises. José Bové bien sûr, brandissant triomphant ses menottes. Mais aussi le trésorier des Verts, Etienne Tête, qui en 1992, le PS étant depuis 10 ans au pouvoir avec Badinter pour icône, était présenté hâve et menotté à la presse, accusé d’avoir... cumulé une activité bénévole, dans la gestion d’une association étudiante et la perception des Assedic (il avait été acquitté et la réglementation Assedic condamnée en Conseil d’Etat).
Alors, assez d’anti-américanisme et d’anti-féminisme primaire, et essayons de réfléchir, en tenant compte du paradoxe de la double présomption d’innocence (qui sera tranchée peut-être assez vite, quand sera controlé avec plus de précision l’alibi de DSK et seront analysées des traces ADN recueillies, semble-t-il.)
1. La présomption d’innocence de DSK signifie qu’Ophelia est présumée mentir. Et tout pro-féministe que je sois, j’ai écrit un livre sur le mythe de Phèdre : une femme qui accuse mensongèrement de viol un homme promis à la royauté et, ce faisant, cause sa mort. Présomption fondée jusqu’ici sur la seule « atmosphère US » : les coups tordus politiques (type Julian Assange de Wikileaks et Monica Lewinsky/ Clinton), les accusations de viols (toujours sur Bill Clinton) de filles cherchant à se faire du fric. Ophelia est donc présumée avoir suivie un des deux types de scénarios suivants :
a. Elle se fait draguer, mais non harceler (ce qui serait un délit de la part de DSK) par le Monsieur de la chambre 2806, raconte ça à ses collègues qui lui disent « mais c’est un VIP de niveau mondial, tu peux te faire une montagne d’or en l’accusant de viol, puis en négociant avec son avocat le retrait de ta plainte ».
b Elle est approchée par une officine de coups tordus travaillant pour l’UMP, ou des ennemis de la gestion keynésienne de DSK au FMI, qui lui demandent de tendre un piège à DSK.
Ces présomptions n’ont rien d’invraisemblable, mais demandent à être au minimum étayées d’un indice, avant d’accabler une femme qui, de prime abord, est victime d’un viol.
2. Car si l’on part maintenant de la présomption d ‘innocence d’Ophelia (c’est à dire de la sincérité des accusations portées par une femme de « tout en bas » contre un homme « tout en haut »), alors le comportement de DSK est atroce (après une tentative de viol, enfermée dans la chambre, elle s’échappe, il la rattrape dans la salle de bain et parvient à lui imposer une fellation).
DSK est un copain de jeunesse, un ancien collègue de mon centre de recherche. Je l’ai connu charmeur, pas violeur. J’ai comme tout le mode entendu les rumeurs qu’avec le temps sa puissance avait remplacé son charme, que de « charmeur » il était devenu « harceleur », ne perdant plus de temps en manœuvres de séduction. Mais il y a encore un saut entre le harcèlement (y compris la main baladeuse) et le viol. Si Ophelia dit vrai, il ne s’est pas limité, surgi à poil de la salle de bain (ce qui est parfaitement légitime) et tombant par hasard sur une femme de chambre retapant son lit, à s’en tirer en plaisantant par des « propositions choquantes », ni des gestes qu’on disait autrefois « ancillaires », mais l’a enfermée pour la violer, la pénétrer de force, dans sa bouche.
Et c’est ce passage à l’acte qui « sidère », qui paraît impensable, au-delà de ce qu’on craignait de lui (ou pour lui…) . Car DSK était parfaitement conscient de commettre un crime et non une privauté de french lover, et que c’est ce crime-là que tout ses ennemis attendait.
Deux explications sont alors avancées , relevant de « l’acte manqué » au sens des psychanalystes (c’est à dire parfaitement réussis, selon l’ordre de l’inconscient, mais contraires à ce que voulait le moi conscient).
a. Le suicide politique ? Le 28 avril (15 jours auparavant) DSK avait déclaré à Libération que ses adversaires disposaient de trois armes contre lui sur la route apparemment bien dégagée de l’élection présidentielle : le fric, le sexe, et sa judéité. Et le même jour, il s’était exhibé dans un Porsche, pire, la Porsche de fonction d’un conseiller travaillant chez Lagardère. Le coup du yacht de Bolloré avant même d’être élu. Quinze jour lus tard, il viole une soubrette, juste en passant, et alors que sa fille l’attend au restaurant (dit-il) , sous le nez des cameras épiant toutes les entrées et sorties d’un palace, au coeur du pays-phare du politiquement correct et du nouveau puritanisme « féministe ». Il aurait voulu casser un destin inconsciemment refusé qu’il aurait inventé un truc de ce genre (mais pas forcément un crime ! un simple délit bien placé aurait suffi : il aurait pu peloter Merkel en public…)
b. La pulsion incontrôlée ? La tendance au harcèlement sexuel (qu’il sera sans doute facile à l’accusation de confirmer) se serait peu à peu transformée en un phantasme de toute-puissance : « j’ai envie, ça m’amuse, donc je peux ».
Ces présomptions n’ont rien d’invraisemblable. Contrairement à la première hypothèse, elles sont étayées par les accusations de la victime, et corroborées au moins, s’agissant des horaires, par les caméras de vidéosurveillance (sans préjudice des preuves et témoignages à venir). Cependant, elles ne sont que des spéculations psychologisantes, visant à répondre à l’objection rationaliste sur l’absence de mobile, déjà esquissée par ses avocats : « C’aurait été de la folie, il n’allait surtout pas faire ça maintenant, d’ailleurs il pouvait avoir toutes les femmes qu’il voulait, pourquoi vouloir sauter en quelques minutes une servante pas très attirante ? »
3. Et puis la réalité fut peut-être grise. Il sort à poil, est surpris par sa présence, gêné il feint les rites de la parade voire de l’agression amoureuse, a minima des attouchements non consentis par un inconnu à poil (et les avocats joueront de toute la palette au fur et à mesure que l’enquête exhibera des indices éliminant l’hypothèse n°1) , elle se débat, le griffe, il la gronde, elle se sauve, elle a peur de perdre sa place, elle dénonce la première, et en rajoute pour se défendre… Tous les deux ni tout à fait coupables de ce dont ils s’accusent l’un l’autre, ni tout à fait innocents (la définition de la tragédie, selon Racine).
Résultat, deux vies foutues en l’air, la Grèce perdant son meilleur soutien, la crise financière mondiale qui repart, la zone euro qui éclate, le Juif DSK traîné dans la boue comme Alexandre Stavisky, Sarko et Le Pen au second tour…
Dans tous les cas que je viens d’évoquer, nous entrons dans le domaine de la tragédie, de la disproportion entre la faute et ses conséquences. C’est en ce sens que la décence est requise. Pour Ophélie, fut elle une pauvre femme croyant décrocher un sac d’or, comme pour Dominique, fut-il un malade sexuel.
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En vous lisant, je me pose une question. Que se cache t-il derrière cette volonté forcenée de vouloir à tout prix établir la balance égale entre le présumée coupable et la présumée victime ? Que la justice pratique ainsi, c’est nécessaire et c’est bien le moins. Mais nous, qui ne sommes pas la justice et qui ne faisons que commenter, en quoi le fait de tenir cette balance égale importe tant ? Nous réagissons avec nos émotions et notre subjectivité. Dès lors, en quoi est-ce problématique, choquant, condamnable, de vouloir à tout prix que Strauss Kahn ne soit pas coupable, et que donc la femme ne soit pas victime. Jusqu’à même n’avoir aucun mot de sympathie à l’égard de la femme « présumée victime ». Car après tout, posons-nous la question : qu’est ce qui est mieux pour cette femme : qu’elle ait été violée ou qu’elle soit une menteuse ou une affabulatrice ? D’un point de vue humain, et même compassionnel (car si elle est une menteuse ou une affabulatrice, elle devra répondre de ses actes), je préfère de très loin le deuxième terme de l’alternative. Suis-je un ignoble personnage si je pense ainsi ? Est-ce manquer de respect à l’égard des femmes en général ?
Cette femme a porté plainte, et sa plainte a été entendue (et de quelle façon !). Cela suffit, et invalide tous les développements que vous faites sur ces femmes violées dont ont refusait, dans le passé, d’entendre la parole, et qu’on considérait comme des menteuses, etc. Comme vous le savez, la société a beaucoup évolué sur ce point, et on ne peut pas faire comme si cette évolution n’avait pas eu lieu.
Pour cette raison, je trouve profondément suspects tous ces professeurs de morale (dont vous faites partie malheureusement) qui nous enjoignent de tenir à tout prix « la balance égale », de ne surtout pas oublier la « présumée victime ». Ils ne souhaitent qu’une chose en fait : que cette femme ait été violée, et que Strauss Kahn soit coupable.
Mardi 24 mai 2011 à 15h13mn58s, par René Fiévet
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Cher Monsieur
Votre raisonnement est proprement fantastique. Vous confondez simplement vos souhaits sur les « différents mondes possibles » de ce qui aurait pu se passer, et vos souhaits sur le traitement à donner à l’affaire une fois qu’elle s’est passée (quand les actes ont sélectionné un monde réel, que pour le moment nous ne connaissons pas avec certitude) !! Il aurait mieux valu pour elle qu’elle n’ait pas été violée… en effet ! Donc je ne suis pas « un ignoble personnage » si j’essaie de démontrer qu’elle ne l’a pas été. Et les avocats qui vont s’acharner à discréditer cette femme ou vont essayer d’acheter (jusque dans son village) sa non-coopération avec le procureur ne font que "sauver son passé" (à la limite : pour son bien, car chez les Peuls la femme violée est aussi coupable que le violeur).
De même : Sa plainte a été entendue (par ses collègues de l’hotel de New York, sa direction, et l’unité de la police de NY spécialisée dans la réception des plaintes des femmes violées). Donc ça suffit , ça prouve que… « notre » société (la française) accepte les plaintes des femmes violées, et les traite bien, et cela invalide le discours de féministes qui luttent pour la reconnaissance du viol comme crime et la présomption de sincérité des plaignantes… et donc on n’a plus à réfuter les chantres de la "présomption d’innocence de DSK et de mensonge d’Ophelia". Maintenir ouverte la possibilité qu’elle ait été victime d’un viol particulièrement traumatisant et tenter d’obtenir sanction et réparation serait du moralisme (c’est à dire une obsession maladivement répressive de poursuivre le viol comme crime).
Mercredi 25 mai 2011 à 06h41mn26s, par Alain Lipietz
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Cette affaire est piégeuse, de quelque côté qu’on la prenne. Vous le dites vous-même dans votre texte, je vous cite : « le problème, dans ces circonstances où s’affrontent deux personnes s’accusant mutuellement, est que la formule « présomption d’innocence » est bidon et auto destructrice, puisqu’elle signifie « présomption de culpabilité » de l’autre. » Franchement, Strauss Kahn ne nous a pas facilité la tâche : si on avait trouvé la femme étranglée dans sa chambre, avec les traces indubitables d’un viol, on était absolument certain d’avoir une victime sous la main…
Et le paradoxe de votre texte, sa contradiction même, c’est que vous faites fond précisément sur cette double présomption d’innocence pour développer votre argumentation. Et avec ce résultat inévitable et prévisible, c’est qu’à force d’insister sur la présumée victime, vous ne faites qu’accabler Strauss Kahn. Votre « système » est vicié à la base.
Et comme vous ne pouvez pas l’ignorer, vous ne faites que confirmer le lourd soupçon que je formule à votre encontre. On voit bien que ce qui vous importe, c’est de confirmer à tout prix le statut de victime de la femme. D’ailleurs, vous en rajoutez une petite couche, juste en passant, sans avoir l’air d’y toucher : les avocats de Strauss Kahn vont s’attacher à la déconsidérer ou bien, ce qui est encore pire, vont essayer de « racheter son passé », seule façon pour elle d’éviter la honte dans son village. La malheureuse, on n’aimerait pas être à sa place ! C’est vraiment une victime. Et pour bien enfoncer le clou, vous rattachez cette affaire au long combat des femmes violées pour faire reconnaître leur statut de victime !
Voilà ce que vous voulez démontrer, ou plutôt fortement suggérer, avec une singulière perfidie. Vous appelez cela : « maintenir ouverte une possibilité ». Comme vous dites bien les choses, avec délicatesse …. Ou comment condamner un homme avant qu’il ne soit jugé, en évitant soigneusement de le dire. Car si cette femme est une victime, c’est que Strauss Kahn est coupable. Comment pourrait-il en être autrement ? Tout compte fait, je préfère l’attitude de Bernard Debré : lui au moins il joue franc-jeu, il annonce clairement la couleur.
Pour résumer, l’attitude qui consiste à tenir la balance égale, à laisser ouverte toutes les possibilités, comme vous dites, est pratiquement intenable. Ou bien on ne dit rien, ce qui est probablement la meilleure chose à faire, ou bien on s’exprime, et on est amené à prendre partie.
Pour ma part, je veux absolument croire en l’innocence de Strauss Kahn. Je suis tellement incrédule devant les accusations portées contre lui, et ces accusations sont tellement effroyables, et même insupportables, que j’ai instinctivement un mouvement de refus et de dénégation. Oui, je l’avoue, je ne souhaite qu’une chose : que cette femme n’ait pas été violée. Et je n’ai pas honte de le penser, ni de le dire. C’est un souhait évidemment, ou plutôt une croyance. Nullement un « traitement » de l’affaire (pour reprendre votre vocabulaire) qui, en l’occurrence, est du seul ressort de la justice.
Bien entendu, si vous souhaitez répondre, je vous laisserai le dernier mot sur cet échange.
Mercredi 25 mai 2011 à 15h50mn45s, par René Fiévet
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Cher Monsieur
vous avez parfaitement compris. A force d’insister sur le fait que la présumée victime est elle aussi présumée victime , on ne fait qu’accabler son violeur. Et ce système est "vicié à la base" pour ceux qui, comme vous , "veulent absolument croire à l’innocence de DSK". Autrement dit , vous tenez à l’acception unilatérale de "présomption d’innocence" car vous ne voulez pas croire qu’un homme ait pu violer une femme. Cqfd.
Lundi 30 mai 2011 à 04h52mn46s, par Alain Lipietz
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Juste une précision : je n’ai pas dit que je ne voulais pas croire qu’un homme ait pu violer une femme. Proposition générale, qui serait inacceptable, un déni de réalité et une forme de négationnisme.
J’ai dit que je ne voulais pas croire que l’homme Dominique Strauss Kahn (tel que je l’imagine avec sa psychologie, son passé) ait pu violer et/ou violenter cette femme de chambre. C’est tout.
Je vous crois capable d’esprit de nuance.
Mercredi 1er juin 2011 à 03h48mn34s, par René Fiévet
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Cher Monsieur, c’est exactement ce que je voulais dire, et la langue française use couramment du pseudo-indéfini dans un contexte défini ("une femme comme vous ! avec un homme comme lui !"). Mais votre remarque confirme encore une fois le problème : ce que votre "imagination" vous dit de cet homme précis DSK (et pas la présomption générale d’innocence pour tout homme, y compris Eichmann devant ces juges mais avant d’etre condamné - c’est à dire un homme qu’on est allé arrêter après une traque , donc dont a cru les accusateurs) pèse plus que le témoignage d’une femme "de rien" qui se plaint d’avoir été violée par lui.
J’ignorais que vous ayez été si intime avec DSK que votre expertise vous permette de l’innocenter. Je maintiens pour ma part intégralement ce que j’ai dit dans mon texte : je suis simplement copain de travail de DSK (dans les centres de recherche lié au Plan, rue du Chevaleret ), je l’ai connu charmeur, pas violeur, j’ai su qu’il etait de plus en plus "lourd" comme dragueur, mais il y a une marge entre la drague et le harcèlement, et un gouffre entre le harcèlement (même la main aux fesses) et le viol . Ce gouffre cependant peut se franchir par continuité.
Mercredi 1er juin 2011 à 05h35mn58s, par Alain Lipietz
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Le viol
Avec l’érosion moderne du charme
Et les narcissismes d’une jacquerie
Les subconscients accueillent les libidos
On voit les femmes aux jambes légères
Un rapport additif de séduction
Quand le regard mâle se dépose
Sur un sillon décolleté au versant
Remontant l’horloge d’une braguette
Le sperme coule dans le sang
Que les influx nerveux projettent
Dans une infirmerie de douleurs
Ces entraves du désir interrompu
La frustration succède à l’orgasme
L’homme, seul contremaître du désir,
Dans le réceptacle des vagins
Jouissant de cris septentrionaux
Le crime prononce le râle suprême
Pour l’assassin chasseur d’obscène
Rêvant au snuff movie d’une nuit
Donnant tout l’or du monde en secret
Lundi 23 mai 2011 à 14h33mn10s, par atlasgéopoéthique
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Et si la vérité était tout autre ? La jeune femme était peut-être sa maitresse depuis un moment (d’où sa présence dans l’hotel) et il avait décidé de mettre fin à cette relation qui devenait dangereuse si prés de l’élection...La suite vous connaissez : vengeance réussie ! Une affaire toute bête... enfin je dis ça , je dis rien...
Dimanche 22 mai 2011 à 08h14mn19s
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Et alors ? Pourquoi l’accuse -t-elle de viol ? On retombe simplement dans l’hypothèse 1. En outre au lieu de faire simple (elle est là parce qu’elle doit nettoyer sa chambre) on complique en introduisant "depuis un moment" (pourquoi une maitresse "depuis un moment" a justement à nettoyer sa chambre à ce moment -là).
Dimanche 22 mai 2011 à 20h01mn54s, par Alain Lipietz
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Le thème du complot agite les Français concernant l’affaire DSK. Il y a de quoi.
Voici un candidat désigné pour une tragédie antique, qui a prévenu qu’il allait subir des attaques dans la campagne présidentielle, concernant ses points faibles.
Il les cite à la rédaction de Libé comme pour parer les coups du sort, lors d’un déjeuner le 28 avril.
« Le fric, les femmes et ma judéité : Il s’attendait à ce que l’on exploite sa déclaration à Tribune Juive, des années auparavant, assurant se lever chaque matin en se demandant comment il pourrait être utile à Israël) »En ce qui concerne les femmes il aurait imaginé « la façon dont on pourrait le salir par une affaire mettant en scène une femme qu’il aurait violée dans un parking et à qui on promettrait 500 000 ou 1 million d’euros » 1 (Libération 16/05/2011).
Il n’eut pas beaucoup à attendre concernant « le fric » avec la publication de la photo le montrant montant dans une porsche en compagnie d’Anne Sinclair prise le jour de ce déjeuner. Puis l’article de France Soir publié le 12 mai 2 « Des costumes à 35.000 dollars » On pouvait y lire notamment que : « DSK s’est aussi offert les services du tailleur d’Obama ».
Voilà un homme prévenu et même anxieux au point de se confier à des journalistes.
Le drame se noue, trivial : une malheureuse femme de chambre (ah le vieux fantasme de la soubrette nue sous sa blouse) qui entre sans prévenir dans une suite à 3 000 dollars et qui subit les assauts répétés d’un vieux mâle en rut qui sort de sa salle de bains.
Mais du troisième point faible, c’est à dire le soutien inconditionnel à Israël : personne ne parle.
Mais, on peut voir les choses autrement loin de notre campagne présidentielle.
Un printemps arabe et la liquidation de Ben Laden, la poussée de la Chine et de l’Inde, du Brésil et de quelques autres, un poste au FMI auquel s’accroche la vieille Europe, un allié devenu encombrant et toujours hors de prix, je veux parler d’Israël.
Vous remarquerez que Barack Obama prône la création d’un Etat palestinien ce 19 mai 2011 jour de l’inculpation de DSK.
Et si l’affaire DSK était un message en direction d’Israël et de ses inconditionnels, annonciateur
des bouleversements du XXIème siècle.
Un déclin que l’Empire américain désire à tout prix ralentir, avec certainement un rééquilibrage des alliances, moins d’Europe dont Israël n’est que la citadelle avancée et plus d’Asie, des signes
d’apaisement envers le Monde arabe et le désengagement de guerres lointaines trop couteuses elles aussi.
Quant à DSK, on peut imaginer peut être ce scénario, soit un homme qui aime les femmes (c’est lui qui le dit) qui commande une call girl avant un voyage transatlantique suivi d’une réunion avec Angela Merckel et auquel on envoie une femme de chambre, terrible méprise.
Aujourd’hui voici DSK libéré sous caution, doté des meilleurs avocats, et voici la femme de chambre, noire issue du Bronx. Le combat risque d’être inégal et de se conclure par une transaction financière et peut être même par la spécialité anglo-saxonne du plaider coupable. Exit la carrière internationale de DSK, place au G8 des 26 et 27 mai à Deauville.
L’Europe en sortira affaiblie, attendons de voir qui obtiendra le siège tant convoité de directeur du FMI.
Ce scénario, qui tente d’approcher la règle des 24 heures de la grande tragédie se base sur les trois faiblesses annoncées par DSK : « Le fric, les femmes et ma judéité ».
http://m.alterinfo.net/Trois-exercices-de-journalisme-de-recopiage_a58739.html
Samedi 21 mai 2011 à 14h04mn46s, par Marielsi
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D’accord avec toi sur le fond de l’affaire et le problème de la double présomption d’innocence.
En revanche je reste sceptique qu’en à l’influence de DSK sur le FMI. De ce que je constate en grèce c’est privatisation, gèle des salaires et baisses des dépenses publiques. Il me semblait qu’une politique keynesienne nécéssitait au contraire un relance de l’investissement public.
COmment peut-on dire que DSK a sauvé la Grèce ? Certes les contraintes mise par le FMI sont peut-être moins pires que si on avait eu une personnalité plus à droite. Mais il ne n’empêche vraiment fait mal au bide de voir DSK comme candidat de second tour de la gauche (je ne suis même pas sûr que je n’aurais pas voté blanc).
Le FMI accueil un peu plus les pays émergents, mais à part cela ? Quel est le bilan d’un DSK ? Prêts aux états contre casse des système de solidarités …
En plus il me semble me souvenir que DSK était l’artisan de la mise en place des stock options à la française, avec tout ce que cela implique en terme de salaires...
Bref, peut tu expliquer pourquoi tu considère que DSK aurait pu être un bon représentant de la gauche ?
Samedi 21 mai 2011 à 06h01mn54s, par Maïeul
lien direct : http://lipietz.net/?breve422#forum3918
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"Bref, peut tu expliquer pourquoi tu considère que DSK aurait pu être un bon représentant de la gauche ?" Je croyais, Maieul, que tu étudiais entre autres l’art de la lecture des textes ? A quelles de mes phrases fais-tu allusion ?
S’agissant de la politique de DSK à la tête du FMI, il faudrait que je sache précisément ce que tu connais à l’économie pour te démontrer qu’il a fait beaucoup mieux que son prédécesseur, le "chrétien de gauche " Camdessus, ou que De Larosières. C’est un peu technique, mais oui, il a été beaucoup plus keynésien qu’eux "à l’ouverture de a crise mondiale" (c’est à dire en 2008 ;lors de la crise de liquidité) , meme si Keynes lui -même aurait peut -être engagé plus tôt la Grèce à faire défaut (en 2009, une fois ouverte la crise de solvabilité) une fois mutualisés au niveau européen les appels de la Grèce à la "new money", bien entendu (c’est sans doute ce qu’aurait fait DSK d’ailleurs, mais...). Pour la suite, tu verras bien avec The Guard.
Enfin je regrette que tu ne poses pas la question de "qui en Grèce casse les systèmes de solidarité ?" et de quel systèmes de solidarité tu parles. Sais tu que les classes moyennes et supérieures ne paient pratiquement aucun impôt depuis des décennies ? DSK a rappelé à plusieurs reprises que tant qu’il en serait ainsi la Grèce ne s’en sortirait pas. C’est ce que pensent tout-e-s mes ancien-ne-s doctorant-e-s grec-que-s marxistes (et non nationalistes)
cf http://lipietz.net/?breve404, onglet "Crise"
Samedi 21 mai 2011 à 13h19mn17s, par Alain Lipietz
lien direct : http://lipietz.net/?breve422#forum3920
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Pour ce qui est du "aurait pu être un bon candidat de gauche" je pensais à ta phrase "On mesurera peu à peu ce qu’impliquera pour la France la disparition du meilleur candidat anti-Sarkozy (selon les sondages)". Car la précision "selon les sondages" n’atténue pas vraiment une forme de regret de la "perte" de DSK comme candidat (même si il est vrai tu ne précise pas qu’il est de gauche).
pour le reste effectivement j’avais oublié ton article sur le problème de la fiscalité grecque.
Dimanche 22 mai 2011 à 04h43mn36s, par Maïeul
lien direct : http://lipietz.net/?breve422#forum3922
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Cher Maieul, il te faudra encore travailler l’herméneutique ;-)
Critique interne : le "meilleur candidat de gauche (selon les sondages)" est ... selon les sondages. Point. Si j’avais voulu dire "selon son programme", j’aurais écrit "(selon son programme)". Personnellement, je ne pense pas que la personnalité d’un membre du PS soit décisive dans ce qu’il fera réellement (cf Mitterrand). DSK était apparemment le meilleur pour battre Sarko d’après les sondages... ne serait-ce que parce qu’il plaisait aux centristes. Mitterrand parce qu’il semblait le moins dépendant des communistes. Apres, ça e dépend que des lutes sociales et de l’état de notre économie.
Toujours critique interne : "On mesurera peu à peu". Je n’osais pas écrire "pas grand chose, car d’autres candidats du PS vont aussitôt occuper la place". Le premier sondage (la première "mesure") après l’affaire a confirmé mon impression : Hollande et Aubry accroissent encore leur avance sur Sarko.
Critique externe : ce que je pense sur le fond (pas de l’affaire Ophelia !), je viens de l’écrire il y a à peine un mois, c’est là : http://lipietz.net/?article2644
Dimanche 22 mai 2011 à 19h55mn06s, par Alain Lipietz
lien direct : http://lipietz.net/?breve422#forum3925
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cher Alain, tu sais comme moi que les problèmes de critiques internes / externes laissent toujours un marge d’interprétation sur les propos de l’auteur, ceux-ci pouvant être ambiguës. Il n’y a qu’à voir les problèmes d’exégèse de Paul depuis 2000 ans.
En l’occurence je ressentais une ambiguïté dans tes propos (mettre un texte entre parenthèse signifie généralement qu’il s’agit d’un point secondaire : d’où le problème de "selon les sondages" : en dehors d’une parenthèse j’aurais sans doute mieux compris ta pensée).
Il se trouve qu’à la différence des textes que j’étudie il est relativement facile de lever l’ambiguité des propos, puisque l’auteur (toi en l’occurence) est dans notre cas bien vivant et peut donc expliciter sa pensée.
Lundi 23 mai 2011 à 07h24mn54s, par Maïeul
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Je pensais aussi à ta dernière phrase "Sarko et Le Pen au second tour…" qui sous entend que DSK aurait pu éviter ce problème.
Dimanche 22 mai 2011 à 04h49mn38s, par Maïeul
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La tragédie antique dans son éclat, s splendeur et son drame intime. Pas de coupable deux victimes,DSK victime de son pire enemi : lui-même.J’ai une profonde empathie pour cet homme qui a cherché au prix de sa décadance à échapper à son destin politique.Pourquoi personne ne lui a conseillé depuis vingt ans de consulter ????? Nous sommes tous coupables .
Mardi 17 mai 2011 à 18h23mn25s, par walfard catherine
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D’accord sur la tragédie, mais n’exagérons rien sur le "nous sommes tous coupables". Je n’étais pas un intime, vous je ne sais pas, mais Quatremer et Sarko lui-même (qui s’y connait en pulsions transgressives) l’ont mis en garde... A part ça vous semblez rejoindre l’hypothèse du suicide politique, mais il en reste bien d’autres.
Mardi 17 mai 2011 à 18h35mn19s, par Alain Lipietz
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Merci d’avoir traité à égalité l’homme et la femme de cette tragique histoire.
Mais tu te trompes sur plusieurs points. Dieu merci, dis-tu, les femmes sont maintenant entendues ? Crois-tu ? Une enquête l’année dernière faisait apparaître en France 75 000 viols par an... Et une plainte dans un cas sur 10... Cela veut dire chaque année 67 000 crimes commis par des hommes qui peuvent tranquillement continuer à vaquer librement à leurs occupations et certains récidiver à plusieurs reprises sans être inquiétés... Et le slogan de la campagne contre les violences faites aux femmes "il est temps que la honte change de camp" qui vient de s"achever est bien optimiste par rapport à la réalité...
D’autre part, tout le monde dit "DSKl est séduisant, il peut avoir toutes les femmes qu’il veut..." Cet "avoir" me choque profondément encore plus chez un financier, rangeant les femmes au même niveau que la Porsche fatale. Soit-disant il n’a pas le "profil" du violeur... Or, justement, toutes les études montrent qu’il n’y a pas de profil-type du violeur... Qu’il y a des Bac moins 10 et des Bac+ 12... Des vieux et des jeunes, des analphabètes et des cultivés, des attardés mentaux et des QI de 142, des urbains et des ruraux, des balayeurs et des patrons de grandes entreprises... Et bien sûr des politiques...
Je sais pour l’avoir fréquenté que le milieu politique est particulièrement macho, que les hommes de pouvoir se croient irrésistibles et que leur assurance fait taire la plupart des femmes qui veulent y rester. Les couleuvres sont nombreuses : "revenez souvent nous parler de ....., surtout avec cette robe !" me disait-on après une intervention où on avait visiblement rien écouté du propos. Une autre fois, un haut personnage de l’Etat me fait passer un petit papier, alors que nous étions sur le même podium : "Vous avez de très belles mains et de ravissantes boucles d’oreilles..." Et j’avais répondu aussi sec au dos du papier : "les boucles d’oreilles m’ont coûté 15 F à Prisunic. Quand aux mains, elles ne sont pas à vendre..." Les hommes politiques sont sûrs d’eux, de leur pouvoir et ne peuvent pas imaginer qu’on leur dise non...
On voudrait faire passer les anglo-saxons pour des prudes et les français pour des gens plus ouverts et qui "respectent la vie privée" ?? Allons-donc ! Il y a en France deux poids deux mesures. Et on est faussement choqué par les agissements de Berlusconi. Mais au fond, combien d’hommes l’envient ??... Je ne vois pas comment quelqu’un qui ne respecte pas l’autre (personne ne disconvient du caractère harceleur du personnage ) pourrait respecter le collectif que représente la France. Et Dieu sait si aujourd’hui, elle a besoin de ménagements ! J’ai toujours été extrêmement réservée sur la candidature de DSK, car ses faiblesses étaient des secrets de polichinelle. Et devenu président, ses faiblesses seraient devenues des tares. Marianne mérite mieux qu’un coureur de jupons et je me prends à rêver d’une présidente... qui nous dispenserait des tentations de relations ancillaires... Et qui saurait défendre une éthique.
Pour moi, toutes les candidates qui n’ont pas défendu leur consoeur sont grillées à mes yeux. Exit martine Aubry, Ségolène... Il reste Eva Joly ( Clementine Autain ne se présente pas ) Côté hommes, seul, Mélenchon a défendu Ophélie...
Et hélas Marine le Pen qui décidément n’en loupas pas une... s’est engouffrée dans le boulevard ouvert par les propos langue de bois et machos des socialistes qui défendent leur "malheureux" collègue...
Oui, elle avait bien raison, Ophélie, de vouloir faire le ménage...
Mardi 17 mai 2011 à 16h42mn42s, par Jacqueline
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Chère Jacqueline, tu dis que je me trompe sur plusieurs points mais tu n’en indiques qu’un seul (les autres points que tu critiques, ce sont des discours que j’attribue à d’autres que moi).
J’ai écrit "Depuis, un bon bout de chemin a été fait, et la plainte des femmes victimes est au moins écoutée." Je suis peut-être en effet trop optimiste. Cela dépend sans doute des commissariats. Je n’ai pas de statistiques pour mesurer l’amélioration du taux de déclaration de violences sexuelles faites au femmes, par rapport à l’augmentation des faits réels.
Mais en tout état de cause je suis sidéré par les discours sur "Ophélie" et la présomption d’innocence qui visiblement signifient ici négation de la victime. J’admets tout à fait que l’on dises "si les faits sont avérés, c’est un crime inadmissible, mais il y a présomption d’innocence : et une machination ne peut être écartée sans examen".
Un autre point m’énerve : le discours sur la procédure accusatoire, "le procureur cherche à se faire élire" etc. Car c’est la police qui a rassemblé les éléments de preuve.
Mardi 17 mai 2011 à 18h05mn06s, par Alain Lipietz
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Mardi 17 mai 2011 à 16h22mn16s
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Je n’ai jamais cru à l’homme providentiel (quel qu’il soit). Du coup je ne crois pas non plus que la disparition de DSK (coupable ou innocent ça ne changera pas grand chose à ce niveau et je le vois mal revenir) du paysage politique va changer quoi que ce soit.
Le PS et EELV ont largement ce qu’il faut de candidats présentables pour gagner la prochaine présidentielle... et surtout les législatives. Et surtout, ils ont un programme clairement meilleur que la droite. Je ne crois donc pas à un deuxième tour Sarkozy - Le Pen.
Mardi 17 mai 2011 à 15h28mn56s, par PJ-BR
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Chacun y va de sa plume pour dire ce qu’il ressent de cette sinistre et ténébreuse affaire Kynésienne et Kafkaienne. Nous devrions tous nous taire et attendre les résultats des analyses qui viendront confirmer ou infirmer la décision de justice .
Mardi 17 mai 2011 à 14h14mn20s
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Euh ... si j’ai bien lu l’acte d’accusation, il y a écrit "les analyses médico-légales confirment le contact pénis -bouche à deux reprises". On n’en est plus tout à fait à attendre le résultat des analyses, mais évidemment il y aura contre-expertise. La justice s’est appuyée sur ces analyses pour prendre sa décision de détention provisoire.
Il semble à l’heure où j’écris (minuit à Paris) que les avocats de DSK sont en train de basculer sur "elle était consentante". Ce qui bien sur n’élimine aucune des hypothèses que j’ai évoquées (de "machination" à pulsion d’un "prédateur")mais éliminerait déjà la première version de DSK : "il ne s’est rien passé, j’étais pas là à cette heure là".
Mardi 17 mai 2011 à 18h14mn26s, par Alain Lipietz
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