Congres EELV : fin des espoirs
Lundi 2 décembre 2013
La tendance C. Duflot - Jean-Vincent Placé a gagné la seconde phase du Congrès de EELV, à Caen. D’un souffle, mais elle l’a gagné. Le dernier espoir d’imposer, de l’intérieur, un « changement de cap » au gouvernement issu de la victoire de 2012 s’est donc envolé.
Ce gouvernement PS-EELV avait à charge d’amorcer une transition écologiste pour sortir le pays de la crise, et peut-être, en alliance avec les pays d’Europe du Sud, imposer à Merkel l’abandon des politiques d’austérité.
Mais, avec la complicité de la majorité de EELV (ministre et parlementaires), il s’et engagé dans une politique de réduction des services publics, de subvention indiscriminées aux entreprises, d’impôts de plus en plus lourds, d’encouragement au productivisme. L’ultime tentative pour le faire « changer de cap » (la déclaration du Secrétaire national EELV Pascal Durand exigeant de Hollande des résultats concrets pour la conférence environnementale) a été immédiatement sanctionnée de son éviction par l’équipe Duflot-Placé. Ils ont proposé de le remplacer, lors du congrès de Caen, par Emma Cosse, qui fut la procureure la plus virulente dans le procès de Gardes Rouges instruit contre Pascal Durand.
C’est ce qui vient de se passer. Il n’y a plus de contestation possible venu de l’intérieur du gouvernement Ayrault (sauf improbable sursaut de l’ile gauche du PS). La phase « institutionnelle », ou du moins gouvernementale, de la transition écologiste est close, elle ne pourra plus être imposée que par des luttes sociales.
Il y a quinze jours pourtant, lors de l’élection décentralisée des délégués pour le congrès, les diverses oppositions l’ont largement emporté. La motion « Maintenant », qui avait obtenu 51 % au congres précédent, à La Rochelle en 2011, était parvenue à regrouper la quasi totalité des « grand élus », de ceux qui espérait garder leur poste ou en obtenir un, s’intitulait désormais « Pour Un Cap Écologiste » (PUCE ou CAP), et se vantait d’être dorénavant « l’hyper motion » regroupant tout ce qui comptait derrière C. Duflot et J.-V. Placé. Elle n’a obtenu que 38% des délégués à Caen ! Défaite due tout autant à son alignement indéfectible sur la politique Ayrault qu’à l’agacement des militants, las de voir cette majorité s’attribuer cyniquement tous les postes, mépriser toute les traditions démocratique du mouvement écologiste, évincer quiconque ne ferait pas génuflexion devant elle.
Les 62 % de votes critiques se répartissaient d’une part en 5 motions clairement « radicales et responsables » : La Motion Participative (où je m’inscrivais) avec 21 % des votes et 4 autres plus petites, et d’autre part la motion « Via Ecologica ». Il ne leur était pourtant pas simple de gagner le congrès ! Elles étaient en effet divisées par des rivalités de personnes voire de ligne politique. Or JV Placé, contrôlant la quasi totalité des postes institutionnels, disposait d’un puissant « carnet de chèques ».
J’ai pu suivre d’assez près les négociations ayant abouti à cet échec lourd de conséquences. La petite cuisine que je vais maintenant décrire pourra sembler inintéressante voire choquante pour les personnes qui ne s’intéressent qu’aux conséquences écologiques et sociales des évènements du microcosme politique. Elles pourront en rester là dans la lecture de ce blog. Je prolongerai pourtant ce billet, d’une part pour contourner la menace d’Alzheimer, d’autre part dans un souci d’information des adhérents non délégués, et enfin parce que les coulisses de congres sont aussi instructives que les pièces de Molière sur la nature humaine.
Voir l’onglet "La Cuisine".
Le groupe des 5 d’abord, dit « DALLO » par l’initial de leurs intitulés, regroupait d’une part LMP et deux autres motions écologistes radicales (« Avenir Écologie » et « Objectif Terre »), qui n’eurent aucun mal à fusionner. Mais deux autres n’étaient en fait que des leurres à contestataires, contrôlées, l’une (« Déterminés ») par un rabatteur habituel de JV Placé et l’autre, « Love », par Stéphane Pocrain, « consultant médias » de C. Duflot. Le représentant de « Déterminé » nous fit comprendre d’emblée qu’il était surtout déterminé à ce que CAP garde la secrétariat national en la personne d’Emmanuelle Cosse.
En revanche la motion Love gardait un capital de sympathie, bénéficiant de l’ombre tutélaire de Eva Joly et de son porte-parole Julien Bayou. Bien sûr on savait bien que le refus de cette tendance de participer d’emblée à la Motion Participative visait à sécuriser des places (seconde place sur la liste francilienne aux européennes pour Eva Joly, porte-parolat pour Julien Bayou). Mais bon, on se disait que la logique des contenus finirait par s’imposer sur la logique des places, et qu’unifier les 42 % de DALLO constituait l’objectif intermédiaire incontournable pour faire changer de cap dans EELV, et par là peser pour faire changer de cap le gouvernement.
La menace était claire dès le départ : la fusion entre CAP et Via Ecologica (17%), qui assurerait une majorité au tandem Duflot-Placé. Via Ecologica est issue de l’ancien courant des partisans de Dany Cohn-Bendit, « Construire », où je m’étais inscrit précédemment, pour bénéficier de la richesse des apports associatifs et politiques qui avaient rejoint Europe Écologie après le succès de 2009. Dès l’été, celles et ceux de ce courant qui, tel Y. Jadot, lorgnaient des places, jugeaient prudent de rallier le courant de JV Placé. Celles et ceux (tels Lucile Schmid et moi ou « les jeunes » de Indépendance Cha Cha ), que catastrophait le cours dramatique (et historiquement tragique) que prenait le gouvernement PS-EELV, concouraient à la création de LMP. Restait un petit noyau que ne réunissait plus que la mémoire d’Europe Écologie, version 2009 (dont Marie Bové, la propre fille de José), cornaqués par un vert historique madré, le sénateur Jean Desessard. Lui avait compris que l’hyper-motion était beaucoup trop pleine de prétendants pour satisfaire tout le monde, et qu’il était prudent de se ménager une motion à part, qui aurait son lot à la proportionnelle.
Problème : alors que (moyennant un peu de bonne volonté de part et d’autre) le rassemblement de ces restes de Construire avec LMP était encore possible en octobre, Jean Desessard joua le tout pour le tout en recrutant le sulfureux Karim Zéribi, personnage intéressant à la carrière politique zig-zagante (ancien footballeur) et aux méthodes, comment dire, « marseillaises ». À grands renforts d’autocars, il s’emparait de EELV à Marseille et se voit déjà, fort de ses bus de mandats, tête de liste aux Municipales de la ville et aux Européennes du grand Sud-Est. Même si CAP ne crache pas sur ces méthodes (notamment à Montpellier), la démesure avec laquelle K. Zéribi la pratique révulse toute la culture écolo. La fusion entre les restes de « Construire » et les mandats de Zéribi, sous le nom de « Via Ecologica » - qui donc a obtenu 17% des délégués, dont un tiers de « vieux Construire » et deux tiers de Zéribi, rend ce courant infréquentable.
Pas pour Jean-Vincent Placé, qui a depuis belle lurette dealé avec Zéribi. Mais pour tous les autres militants de la Provence – Côte d’Azur, si. Or ils sont présents dans toutes les motions. JV Placé a néanmoins, dès le départ, congrès gagné (38 +17 = 55 %)… sur le papier.
Deux stratégies s’offrent donc à LMP : accepter une fusion de toutes les listes, sous la direction de CAP et de JV Placé, avec Emmanuelle Cosse secrétaire nationale, ce qui lui garantirait une (!) place supplémentaire au Bureau exécutif, organisme devenu fantomatique depuis que le parti est dirigé depuis le bureau de la ministre. Ou jouer la carte du « redressement moral » et du changement de cap, préférer la « logique des contenus » à la « logique des postes ». Pour cela il faut souder d’abord les 42 % du DALLO, et miser ensuite sur l’écœurement d’un nombre suffisant de délégués de CAP et de Via Ecologica.
Or c’est possible. D’une part, K. Zéribi veut la tète de liste européenne du Sud-Est, en « dégageant » la très respectée Michèle Rivasi, seule autorité morale de CAP à avoir soutenu dans Le Monde l’appel de Pascal Durand à la veille de la Conférence environnementale, aux cotés des porte-paroles de LMP. D’autre part, les dirigeants de CAP veulent barrer la route à l’investiture de José Bové dans sa région, le grand Sud-Ouest, au profit de Catherine Grèze, qui en 2009 s’était faite élire dans sa foulée, mais a bien travaillé le terrain , tandis que José Bové continuait à courir la planète contre les OGM et autres affaires altermondialistes. Certes José n’est pas adhérent de EELV, mais il est bien défendu par sa fille… de Via Ecologica.
Les délégués arrivent à Caen le vendredi soir et commencent l’épuisant travail de rapprochement des motions. Il faut rendre les projets de motions fusionnées, avec leurs listes pour le Bureau Exécutif, samedi à 13 heurs. Dans la nuit, LMP et les écologistes radicaux fusionnent sans problème : on a déjà ALO ! Le matin, on annonce comme prévu la fusion CAP-Via Ecologica. Les ex-Construire, derrière Marie, viennent annoncer qu’ils voteront pour nous. Michèle Rivasi, bouleversée, et ses amis font part de leur refus de ce bloc Jean-Vincent Placé – Karim Zéribi. On a fait une croix sur Déterminé qui a jeté le masque et rejoint ce bloc. Reste LOVE, qui se fait attendre.
A midi trente, la députée LOVE Isabelle Attard, elle aussi respectée pour son travail de mieux en mieux connu, vient annoncer que son courant vient de voter la fusion avec le regroupement ALO déjà réalisé. Aussitôt, la liste ALLO pour le bureau exécutif est composée, avec en première position la LMP Lucile Schmid, et en seconde position le LOViste Julien Bayou. À 12 h 50 celui ci entre dans la salle attribuée à LMP où se sont rassemblé déjà les délégués des trois motions rassemblées, ALO. Follement acclamé aux cris de « Tous ensemble ! », il s’empare du micro et annonce « Pas du tout ! Nous avons décidé de garder notre autonomie. » Il ressort sous les huées.
L’après-midi commence par le long débat entre les trois motions, CAP+ Zeéribi, ALO et LOVE. Cécile Duflot prononce un discours lunaire, complètement autiste par rapport à la société, à son rejet de la politique de son gouvernement. Elle menace ceux qui ne la suivraient pas perinde ac cadaver : « Il est temps que les écologistes commence à agir. Chaque fois que nous avons paru divisés, nous avons perdu. J’ai fait cette même erreur à mes débuts ». Allusion au temps où, jeune militante, elle nous suivait dans la remise en cause de la trop forte adhérence à Jospin lors du gouvernement de « majorité plurielle » après le tournant de 2000. Elle oublie, et que les Verts ne l’ont pas attendue pour remporter quantité de victoires, extra-parlementaires et parlementaires, justement avec Jospin, et que précisément le ministre de l’époque, Yves Cochet, est désormais dans LMP.
Elle oublie surtout qu’il ne s’agit plus, comme au lendemain de la catastrophe de 2002, de rectifier, après la défaite, les erreurs commises, mais d’éviter, en changeant de cap, les défaites promise jusqu’en 2017. Car le but des oppositions n’est pas de quitter le gouvernement, mais de lui faire changer de cap avant une défaite catastrophique. Il s’agit de ne pas se résigner à l’échec des espoirs de 2012. Et le rejet du budget comme de la contre-réforme des retraites ne sont que des moyens, ô combien symboliques, pour ouvrir enfin le débat de la dernière chance entre le PS et les forces sociales ayant participé au « changement » de 2012.
C. Duflot se fait huer, ce qui était autrefois impensable : normalement, on ne manifeste pas devant les caméras, contre une ministre qu’on est censé soutenir.
Pour ma part j’interviens dans le débat en exhortant chacun à voter en oubliant ses appartenances claniques, mais uniquement en fonction de la responsabilité historique de faire changer de cap ce gouvernement.
On passe au vote. Sur les 600 délégués, 300 votent pour le bloc CAP-Via Ecologica, Mais il y a 11% de bulletin blancs. Curieusement, le reste se distribue selon les calculs résultants du premier tour : 55% pour le bloc, 38 % pour ALO, 9% pour LOVE. Ces résultats recouvrent toutefois des transferts complexes dans le secret des urnes… qui se révèleront plus tard.
Emmanuelle Cosse prononce son discours d’intronisation. Comme prévu, elle tire un bilan critique mais globalement positif du gouvernement Ayrault, encense le travail de la ministre du logement (et de l’inégalité des territoires ! ) et surprise, passe sous silence l’autre ministre, Pascal Canfin, muet pendant tout le congrès. Aussitôt la cervelle des Kremlinologues se met en branle : prochaine tête à tomber ? Mais pourquoi ? Qu’a-t-il dit, qu’a-t-il fait ? Placé veut la place ? Mais alors comment acheter le silence de Canfin ? En lui donnant la tête de liste parisienne aux européennes ? Et alors, Pascal Durand ? Il a docilement signé pour CAP afin d’obtenir cette place, il ne sert plus à rien ? etc. etc.
Ayrault a gagné, il n’y aura plus de contestation officielle venant de EELV. La responsabilité de LOVE et de Déterminés est écrasante, mais après tout ils ne sont pas les seuls responsables. Dimanche, moroses, les membres du conseil fédéral élu la veille s’acheminent vers les urnes, où il faut maintenant élire la très importante Commission électorale de 21 membres (CPE).
Dans le train du retour nous atteindra l’étonnante nouvelle : pour la CPE, où l’on vote selon les motions de premier tour, CAP l’hyper-motion perd encore (avec 32%) près de 4 % des voix, ainsi que Via Ecologica , au profit de toutes les autres motions. Le bloc Placé-Zéribi y est minoritaire, et même ainsi il restera divisé à propos de liste du Grand Sud-Est. On s’en fout un peu, sauf pour nos ami-e-s, Karima Delli (Nord-Ouest), José Bové (Sud Ouest) , Michèle Rivasi (Sud-Est), dont la popularité personnelle reste le principal atout de EELV pour se sauver d’une trop lourde défaite au européennes.
A la sortie, une télé m’interviouve. « Que pensez vous du sondage BVA- Le Parisien-Aujourd’hui, selon lequel Duflot recueille 74 % d’opinion défavorable, la plus impopulaire des écologistes à l’exception de Placé ? – On est moins sévères, elle n’a eu que 63 % contre elle à ce congrès. – Mais alors, puisque son équipe est réélue, il ne vous reste que les manifestations ? Ayrault et Hollande ne cèdent qu’aux manifestations ? – Bof, il cède aux revendications qui l’arrangent : contre la taxe sur la pollution des camions, car il n’a jamais été pour, mais je doute qu’il cède sur la hausse de TVA pour financer le Pacte de Compétitivité… »
En fait, il faut toujours se souvenir que, si Léon Blum a fait ce qu’il a fait, c’est poussé par la grève générale de Juin 1936. Mais là, il semble que ce soit la droite anti-État et productiviste qui a le leadership sur les manifestations de colère. Il va falloir sérieusement réfléchir à la question, et se souvenir des années 30, quand le KPD manifestait avec les nazis contre la République de Weimar gouvernée par les sociaux-démocrates…
Là, je fatigue.
Forum du blog
Il y a 28 contributions à ce blog.
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Avez-vous vu l’organigramme de la famille écolo dans le ELLE de cette semaine ?
Vous êtes un des papy de la famille...
;-)
Faut bien rigoler de temps en temps, hein !
Samedi 14 décembre 2013 à 11h24mn05s, par Joke
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Je ne suis qu’un simple adhérent d’EELV qui a cru à la possibilité d’un parti s’ouvrant à la société civile.
J’avoue être totalement désorienté de constater que “la structure“ l’a emporté sur le fond.
EELV rejoint les autres partis de gouvernement avec en ligne de mire l’occupation de postes (Élus ou membres du gouvernement).
Avec l’âge, je m’aperçois qu’il ne suffit pas d’accéder au “pouvoir“ pour faire bouger les choses. Que le pouvoir finit par corrompre.
Je suis à la recherche d’un vaste mouvement, qui ne cherchera pas à se situer. Mais qui affichera clairement sa finalité : Convaincre que tous les êtres humains sont égaux en droits dans l’espace et le temps. Et un objectif : “éliminer toute forme d’exclusion (“Plus de sans (papiers, logement, travail, place...—
Que toute proposition doit être analysée avec ce regard : Permet-elle de respecter les droits de tous ?
Ce mouvement ne peut être qu’écologiste car il défend l’égalité des êtres humains dans le temps.
Ce mouvement ne peut que remettre en cause la loi du marché et le consumérisme comme facteurs d’exclusion et d’aliénation. Le vivant n’est pas une “marchandise“
Ce mouvement doit faire le constat que nos organisations ne sont pas démocratiques et que les habitants d’un même territoire n’ont déjà pas les mêmes droits, alors encore pire selon les territoires !
Il faut donc permettre l’avènement d’une véritable organisation démocratique de la planète partant des citoyens et organisée par niveau de compétence responsable et regroupement de niveaux pour partage de moyens avec délégation de compétences. Cela depuis le citoyen jusqu’au niveau planétaire.
Cela prendra du temps et donc il faut pouvoir agir, non pas contre la loi, mais au delà de la loi dans le simple respect des autres. La liberté et les droits de chacun se trouvant limités par la liberté et les droits des autres. Ces limites ne devant pas fluctuer suivant les puissances respectives des uns ou des autres.
Ce mouvement doit défendre le droit d’existence déjà par une forme d’identification de chaque individu reconnaissant qu’il est unique et admis par tous sur la planète.
Plus que présenter des candidats, réfléchir sur ce qui peut être fait durant un mandat en le situant dans une histoire avec un passé, un présent, un avenir et un environnement.
En tirer des propositions et les confronter aux propositions des candidats.Encourager les citoyens à aller voter tout en expliquant les limites des promesses des candidats et la nécessité de contrôler les actes. Insister sur le poid de nos choix individuel tout au long de notre existence, tant dans nos choix de consommation que dans nos choix d’activités.
Bien marque que la notion “d’état providence“ est un leurre. Il doit être remplacé par la solidarité aux niveaux collectif et individuel.
Il existe un énorme travail à mener avant de viser des postes de “responsabilité“ tenus actuellement par des irresponsables.
Puis-je encore espérer ce réveil ?
Lundi 9 décembre 2013 à 09h00mn04s, par J.P.JOUANY
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Bonjour à tous,
Quel avenir peut-on envisager si on ne retrouve pas, un peu, le chemin d’une vie naturelle ? les groupes indigènes sont-ils voués à la disparition, absorbés dans la nouvelle culture planétaire qui se dessine, sur les modèles strictement urbains ? La nature ne serait elle qu’un gentil décor , bien propret et lisse , sous contrôle ? Mais qu’est-ce qu’elle signifie alors, aseptisée ainsi, climatisée, hygiénique, que veut dire vivre dans ces conditions ?
Ce qui fut présences au cours des millénaires qui nous ont précédé, peut il être raisonnablement gommé , au profit d’une économie et d’une organisation sociale qui n’est en fait qu’une expression de la peur et des difficultés de vivre, peur des imprévisibilités des êtres vivants , sauvages, assez indomptables, de la bactérie à l’éléphant en passant par les champignons et les loups. Bref, si le mot nature ne veut plus rien dire, l’écologie ne serait qu’une sorte de vernis pour la bonne conscience, mais où l’humanité dans ces conditions aura plus à perdre qu’à gagner avec tous ces artifices qui composent sa nouvelle écologie. Sans doute , pour la bonne raison que ses créatures ne sont pas totalement des êtres vivants... enfin guère plus vivants qu’un téléphone ou un thermostat.
C’est pourquoi l’écologie réelle est incompatible avec le politique, au sens politicien. mais ne fait pas l’impasse sur l’implication réelle des gens sur le terrain d’un renouveau, d’une autre liberté, des relations différentes entre gens, et avec les espèces. Le politicien écolo pourtant devrait pouvoir assister les écolos et autres formes traditionnelles, revues et actualisées selon les savoirs modernes, selon le regard nouveau qui plane ...
Dimanche 8 décembre 2013 à 05h00mn22s, par Eric
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Alain,
je partage très souvent tes analyses, j’ai quitté Les Verts il y a deux ans
j’étais secrétaire régional des Verts d’Alsace et au CNIR, ami de Djamila et de Michèle de Marseille...
Tu peux aussi lire mes billets sur http://weisschristian68.blogspot.fr
et au plaisir de boire un verre ensemble lorsque tu seras de passage ou en villégiature à Strasbourg ou en Alsace.
Je vis à présent dans la montagne à 60kms à l’ouest de Strasbourg.
Je ne peux plus militer dans ce parti avec qui j’ai eu un long vécu et actif en Alsace...Dommage.
à+
cordialement,
Christian Weiss
weisschristian@orange.fr
Dimanche 8 décembre 2013 à 04h33mn50s, par Weiss Christian - Alsace
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Merci, Christian, pour cette appétissante invitation !
Dimanche 8 décembre 2013 à 12h01mn08s, par Alain Lipietz
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Salut Alain,
Je connais maintenant très bien ce que tu décris, pour l’avoir vécu au Conseil Statutaire.
J’étais comme toi de la Motion "construire", celle qui a agi par calcul pour s’assurer les bons postes.
Reste à tirer les conclusions....
La Nouvelle Donne ?
Autre chose ?
Mercredi 4 décembre 2013 à 05h14mn33s, par Jacques Taillardat
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hé bien, quand on voit ou lit tout ça, ça donne envie de gerber. Je ne savais pas que l’égo était haïssable à ce point, ou générateur d’autant de mensonges. Ce n’est plus qu’un nid d’hypocrisie ou de vipères, à l’image du pouvoir en place. Qui se ressemble s’assemble.
Pas la peine de publier mon mot, mais sachez quand même que je trouve tout ce monde , et ces magouilles internes dégoutantes , indignes .
Pendant ce temps, un indien se fait tuer pour sauver leur terre , ou une anti ogm se fait massacrer en Argentine , on évacue manu militari NDDL, dites à vos potes que ce sont des larves qui les motionnent , motivent ou meuvent . Mais ça , ils ne sont pas prêts à le comprendre... Alors vous comprendrez , peut-être que les non- élus sur les réseaux sont moins pourris , et sans doute encore écolos mais désespérés .
Mardi 3 décembre 2013 à 10h11mn14s, par Eric
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J’attendais de vous lire à ce sujet.
Si je vous comprends bien, Michèle Rivassi, eurodéputée du grand sud-est, ne serait (sera ?) pas en position éligible sur la liste pour les européennes ? Je vais voter pour qui ?
S’il est vrai qu’il était difficile pour la Gauche d’obtenir en 2014 des résultats aux européennes et aux municipales de même nature que la dernière fois, on doit s’attendre cette fois-ci à une vraie catastrophe !Et il est stupéfiant qu’une majorité de délégués d’EELV ne s’en rendent pas compte...
Mardi 3 décembre 2013 à 03h41mn44s, par Joke
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Intéressant cette histoire autour de Michèle Rivasi, et peut-être l’occasion pour les écolos que nous sommes de réfléchir à leurs positions sur les institutions.
Le mouvement écolo a toujours défendu le principe de la proportionnelle, y voyant la promesse d’avoir des élus rapidement, mais n’a jamais voulu s’interroger sur ce que la proportionnelle signifiait vraiment, à savoir la confiscation par l’appareil des partis du choix des élus. Ce qui est pourtant enseigné en 1ère année de fac de droit. Ce qui est dénoncé comme un réel risque de re-création d’une nouvelle oligarchie, déjà repéré et dénoncé par le philosophe Alain ou dans les travaux de R Michels.
Avec ce congrès d’avant les élections européennes où les députés sont choisis à la proportionnelle, nous voyons concrètement ce que ce mode signifie. Une course aux places justifiant les manoeuvres les plus obscures, une médiocrité dans les comportements, et un lien élus-électeurs complètement manipulé par un appareil, la Firme disent-ils ! Beau résultat pour un mouvement qui parle sans cesse de renouveler la démocratie ...
En un mot, ceux qui voient avec effroi les conséquences d’un système qu’ils défendent se retrouvent juste dans la position de l’arroseur arrosé ... Sachons rire de ce spectacle (tout en regrettant la ’disparition’ de personne de qualité comme Michèle Rivasi) pour qu’à l’avenir il y ait un peu plus de réflexion et d’ouverture d’esprit dans la mouvance écolo !
Jeudi 5 décembre 2013 à 08h24mn30s, par jean bruguier
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Excusez moi mais je ne vois absolument pas le rapport avec la proportionnelle. Avec le système majoritaire c’est encore pire : c’est la majorité de l’appareil qui choisit qui sera candidat et s’il est élu il sera en plus celui de toute la circonscription !
Jeudi 5 décembre 2013 à 17h57mn07s, par Alain Lipietz
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Le mode d’élection des députés n’est pas un choix technique.
Avec le scrutin majoritaire à deux tours que nous connaissons actuellement, un député est élu nommément par les électeurs de la circonscription où il s’est présenté, et des liens directs sont tissés entre l’élu et ses électeurs ; à tel point qu’il est assez fréquent qu’un député qui n’obtient pas aux élections suivantes l’investiture de son parti soit en mesure de se représenter et de l’emporter ; ce qui pourrait être le cas de Michèle Rivasi.
Rien de tel avec le recours à la proportionnelle, où le plus important pour être élu est d’être placé en tête de liste par son parti et non de convaincre les électeurs : dans ce cadre les femmes et hommes politiques dépendent uniquement des décisions prises par l’appareil de leur parti. C’est cette règle qui est par exemple appliquée au moment des élections européennes. Il est aisé de voir que le pouvoir du parti est variable selon le mode de scrutin retenu.
Vendredi 6 décembre 2013 à 13h01mn38s, par jean bruguier
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Je crains que vous ne fassiez quelques illusions sur les nominations des candidats aux élections majoritaires par un parti. Vous avez raison sur le fait qu’un dissident conserve au moins une petite chance de l’emporter (à la proportionnelle encore plus, d’ailleurs). Mais il faut mesurer les avantages et les inconvénients. Le écolos n’ont pour le moment qu’une chance infime d’être élus dans un scrutin majoritaire de circonscription, ce qui les contraint à des alliances coûteuses pour les idées qu’ils sont censés défendre.
Samedi 7 décembre 2013 à 11h30mn48s, par Alain Lipietz
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Il ne faut pas être naïf et je prétends pas que le scrutin majoritaire ne donne pas un réel pouvoir aux partis, mais le lien entre élu-électeur fait office de contre-poids, même limité. Ce contre-poids n’existe plus et n’est pas remplacé avec un scrutin proportionnel.
Par contre, là où vous avez raison, c’est que le mode proportionnel libère un petit parti de l’obligation de passer alliance, avec le risque très réel d’être phagocyté par un allié puissant qui use et abuse de son hégémonie. Mais à terme, est-ce un avantage, ce petit parti pouvant se contenter de vivoter tout en assurant des places à ses dirigeants, l’enfermant petit à petit dans une culture protestataire de parti minoritaire oublieux de sa volonté de faire bouger les choses ? Bref de transformer une aventure politique majeure en syndicat d’élus.
Je crois au contraire qu’un mode d’élection qui oblige un parti à devenir incontournable pour qu’il puisse vraiment exister, a l’immense avantage de le faire sortir d’une culture politique centrée sur lui-même, nombriliste, pour l’amener à proposer des solutions qui sont ’entendables’ par l’immense majorité des citoyens. Même si c’est dur, cette voie me paraît plus prometteuse.
Ce n’est pas celle suivie par les Verts puis EELV, qui se sont servis de leurs bons scores aux européennes pour négocier des places de députés, de sénateurs et de ministres ... résultat, on a un parti qui n’a pas su grandir, n’a pas de base électorale sérieuse, et s’accroche à des positions institutionnelles car c’est tout ce qui lui reste. Et pendant ce temps, le bousillage de la planète continue.
Dimanche 8 décembre 2013 à 04h46mn34s, par jean bruguier
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il est sur que le système majoritaire est totalement exemple de risque de domination d’uneélite ou d’un parti. Il y a qu’à voir l’Assemblée Nationale en France, absolument pas dominés par un parti unique.
Vendredi 6 décembre 2013 à 08h57mn52s
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Zounds ! En lisant ton analyse, et l’analyse de Noel Mamere, je me sens opprimee par le desespoir. Quel deception pour vous tous, les militants ecologistes. Mais, en fin, il faut voir les choses clairement pour pouvoir agir d’une maniere intelligente. On a le sentiment partout (ici, au Canada, et ailleurs) que c’est le moment de depasser le politique parlementaire, qui est devenu rien qu’un facade de la democratie. Ici, pour la journee d’action globale pour le climat, seulement un- a- deux milles personnes a manifeste au Canada. Triste, non ? Les gouvernements ne changeront pas le direction dans l’absence d’un manifestation des millions. Qu’est-ce que ca va prendre ?
Lundi 2 décembre 2013 à 22h09mn22s, par Laurie Adkin
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Mais qu’est ce que des écolos feraient dans cette galère ?
Il est temps de laisser mourir cet astre mort qu’est EELV, dont la principale caractéristique est d’empêcher l’apparition d’un mouvement écolo sans oeuillères ni tabous, capable de faire évoluer toute la société.
Ceux qui restent dans une pareille structure la cautionnent quoiqu’ils disent ... il est temps de bouger !
Sur ce thème, voir cet ancien article de 2012 sur le blog ’economie durable’ :
http://economiedurable.over-blog.com/article-qui-a-tue-l-ecologie-politique-en-france-98039421.html
Lundi 2 décembre 2013 à 08h53mn56s, par jean bruguier
lien direct : http://lipietz.net/?breve489#forum6562
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Mais c’est quoi la galère où il faudrait être ? Le truc de Larrouturou ? Le truc de Pierre Rabhi ? Lesquels ont fait "la preuve que ..." ? Ou alors le pur associatif ? Qui a gagné quoi ? cf "A quoi sert EELV ?"
Lundi 2 décembre 2013 à 13h35mn05s, par Alain Lipietz
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je suis surprise de votre surprise. etes vous si innocent en politique ; en verite l’histoire jugera.
Mardi 3 décembre 2013 à 02h52mn37s
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C’est vrai que la critique est facile, mais quand on voit de l’extérieur une telle masse d’énergie gaspillée ... je crois qu’il y a un moment où réparer la maison n’a plus de sens, et qu’il vaut mieux en rebâtir une autre, une nouvelle libérée de toutes les rancoeurs et de toutes les séquelles de ces luttes stériles. N’oublions pas les milliers de personnes vivement intéressées par l’écologie et qui sont parties en votant avec leurs pieds ... et qui pourraient participer à une nouvelle aventure engagée sans tabous, pratiquant une pensée ouverte à l’ensemble de la société, et capable de se faire entendre, un ’green deal’ ! en quelque sorte.
A propos du truc de Larrouturou, je viens de publier une critique qui relativise son positionnement écolo.
Mardi 3 décembre 2013 à 04h29mn34s, par jean bruguier
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Quand le navire est en perdition ce n’est pas en le quittant qu’on pourra le mener à bon port et sauver la cargaison, mais en virant le capitaine qui n’a pas su manœuvrer intelligemment.
EELV vit une crise grave, c’est certain, mais j’étais déléguée, j’ai vu les magouilles abjectes de la Firme, je fais partie du camp qui pense que tout le monde n’est pas pourri dans ce parti, qu’une volonté de travailler de l’intérieur à changer réellement de Cap s’est exprimée à travers les rassemblements qui se sont opérés. Je pense que dans les mois à venir, d’autres y compris signataires des motions majoritaires nous rejoindrons, quand ils auront compris qu’ils se sont fait manipuler. L’erreur est humaine mais l’intelligence est de reconnaître qu’on s’est trompé et de ne pas persister. EELV doit redevenir ce qu’elle était en 2009, la 3°force politique de ce pays, nos concitoyens n’attendent que ça, pour en faire un parti de gouvernement fort, capable de changer la donne.
Alors au travail les amis. :yeah
Lundi 2 décembre 2013 à 16h42mn50s, par Dany
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Bonjour,
Excusez-moi, mais vous tenez exactement le même discours que Gérard Filoche au parti dit socialiste. Avalant toute les couleuvres depuis 30 ans, constatant la dérive libérale du paquebot, le manque de démocratie qui fait qu’il est impossible de changer les choses de l’intérieur, Filoche ne cesse de seriner que l’aile gauche est de plus en plus forte et qu’elle va finir par gagner. Inutile de lui parler de sociologie, pour Filoche, le parti dit socialiste reste le grand parti de la classe ouvrière qui est de gauche par nature et qui donc ne peut que rester de gauche.
Ce discours de déni est mortifère. Comment pouvez-vous dire, M. Lipietz "Le dernier espoir d’imposer, de l’intérieur, un « changement de cap » au gouvernement issu de la victoire de 2012 s’est donc envolé" sans en tirer les conséquences ?
La vraie vie est ailleurs....
Mercredi 4 décembre 2013 à 07h30mn16s, par Davesnes
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Il y a je pense une différence majeure entre la dérive libéral du ps et la dérive d’inféodation au libéralisme du ps d’eelv : le PS est majoritaire. C’est donc sans rapport de force externe qu’ils ont choisi cette derive (mais avec un rapport de force interne défavorable à l’aile gauche).
EELV est minoritaire dans une coalition. Elle subit un rapport de force externe en sa défaveur, qui dans les rapports de force interne joue, pour le moment, en défaveur de l’aile gauche.
Quant à considérer qu’il y a quelque part une vraie vie et une fausse vie...
Jeudi 5 décembre 2013 à 06h21mn48s, par Maïeul
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Jeudi 5 décembre 2013 à 08h09mn05s, par Joke
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En dehors du système mortifère des partis. La question de la démocratie se pose dans tous les partis politiques, il faudrait se poser la question du pourquoi. Le manque de contrôle démocratique est une des causes principales, à mon avis, des dérives. Toujours d’après Filoche, pour reprendre l’exemple "du grand parti de gauche", la majorité des adhérents sont opposés à la dérive libérale du PS. Ils ont d’ailleurs soutenu un candidat dont "l’ennemi est la finance" (discours du Bourget). Pourtant ils acceptent ce qu’ils ont combattu la veille et avalent couleuvres sur couleuvres (à commencer par la contre-réforme des retraites).
Il aura fallu que Cahuzac se fasse pincer pour avoir planqué son pognon dans les paradis fiscaux pour qu’il soit débarqué, qu’on le fasse passer pour un moins que rien, alors que le vrai scandale c’est que des types comme lui, qui aiment l’argent plus que tout (au point de passer de la chirurgie cardiaque à l’implant capillaire, plus lucratif) et qui sont très appréciés par les milieux financiers, se retrouvent au sommet de la hiérarchie d’un grand parti de gauche.
Pour revenir aux Verts, est-ce qu’ils n’étaient pas plus efficaces lorsqu’ils faisaient des actions sur le terrain ? Les mobilisations contre les OGM, par exemple. Est-ce qu’il y avait besoin de ministres Verts pour que les fauchages d’OGM trouvent une traduction politique ? Je remarque au passage qu’une ministre de l’environnement comme Dominique Voynet n’a pas fait mieux qu’une ministre de droite comme Corinne Lepage. Ecorev a dressé un bilan très critique de son action.
Qu’on ne me sorte pas le discours sur "les mains dans le cambouis". C’est de "mains dans la confiture" qu’il faudrait parler quand on reste membre d’un gouvernement dans lequel on pèse si peu.
Jeudi 5 décembre 2013 à 21h22mn16s, par Davesnes
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mouais, pas très réjouissant tout cela. Cela étant, même si Love avait fusionné avec ALO, le seuil n’était pas réunis pour renverse la majorité.
On sait que la question n’est pas de quitter ou non le gouvernement, mais de changer de cap. Comme cependant je vois mal comment on peut le faire, puisque l’objectif "rejet du budget / refus de la réforme des retraites" a manifestement échoué... a part dire on quitte le gvt parce que le bilan n’y est pas, pour pouvoir ensuite avoir des élus non inféodés au PS par la crainte de la perte des ministres...
du reste, l’échec de la manif du fdg ce week-end (quoique l’on pense par ailleurs de la TVA : rassembler sous la bannière de la gauche me semble mieux que rassembler sous la bannière de la droite) ne présage rien de bon...
Lundi 2 décembre 2013 à 08h11mn11s, par Maïeul
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Alain Lipietz
Quel temps perdu pour s’apercevoir que la voie du PS était une impasse (comme il avait été dit en 1994, je m’en rappelle !).
J’ai quitté cette galère et je regrette de dire que je ne le regrette pas. Les Verts n’ont servi à rien, il faut le reconnaitre et même je dirais qu’ils ont gaspillé les espoirs de générations d’écolos. Ils ont mis leurs pas dans les pas des politiques classiques en ayant la prétention de les faire changer. C’est un péché d’orgueil. Nous aurions mieux fait d’inventer notre propre route et surtout de continuer à changer nous même pour changer les autres.
Nous avons les verts que nous méritons et il est d’eux ce qu’il est de notre société, de notre pays, de notre Europe et de nous : nous n’avons rien fait.
Bruno Gutierrez
Mardi 3 décembre 2013 à 11h27mn29s, par bruno
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Je ne vois pas ce qui te permet de dire que la manifestation de Dimanche pour une réforme fiscale ait été un échec, si l’on en croit les réactions des dirigeants du PS et les attaques contre Jean-Luc Mélenchon, je pense que ce fut au contraire un succès.
Mercredi 4 décembre 2013 à 09h12mn03s
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si on mesure le succés d’un événement aux attaques qu’il subit, alors la signature de l’accord ps-eelv était bon, puisque la droite n’a cessé de le tacler dans les semaines qui ont suivis. Mais peut-on dire que cet accord soit un succés ? a vrai dire non, puisqu’il n’est absolument pas répété.
Si on en revanche on mesure cela au nombre de personne que cela réunit et à l’impact médiatique qu’on retrouve, la manif de dimanche est un échec :
– quasiment que des militants fdg
– pas de réaction du gvt en terme de rupture (alors que pour les bonnets rouges ont recul tout de suite)
– présence médiatique quasi nul.
Jeudi 5 décembre 2013 à 05h08mn40s, par Maïeul
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