De Victor Hugo à Orhan Pamuk
Mardi 18 août 2009
C’est déjà la rentrée. Demain commencent les journées d’été des Verts à Nîmes. On s’attend à une forte affluence, la presse dit même du bien de nous !! Je rentre de vacances peu politiques : randonnées autour de Serre Chevalier (où j’ai quand même écrit quelques articles, cf mon blog de juillet) et puis en Turquie, plus exactement en Lycie (mon paradis sur Terre : c’est la quatrième fois que j’y vais). La Lycie est de plus en plus « laïque », au vrai sens français du terme (disons celui les années 1950, quand il y avait encore des bonnes sœurs en cornettes, des abbés en bicyclette et le 14 juillet en fête). Les femmes (toutes en foulard il y a trente ans) y ont toujours été accueillantes et souriantes, elles portent de moins en moins le foulard, mais surtout de façons de plus en plus différentes, dans une coexistence sans problème apparent. Par exemple, de jeunes femmes super-élégantes avec chemisier et jeans hyper-moulants, ceintures basse, guimpe et foulard de soie : aucune « modestie dans la présentation de soi », le foulard est un pur insigne d’islamisme politique, voire de mode. Au contraire, des mères de famille se baignent tout habillées, et même je découvre la « tenue de bain islamique technique » : une sorte de long K-Way en synthétique violet et rose et le pantalon qui va avec, bardés d’élastiques réglables qui serrent les chevilles, les poignets, la guimpe, et on prend, après le bain de mer, un bain de soleil dans cette tenue… La Lycie, c’est le coin « en bas à gauche » de l’Anatolie, mais ce n’est pas l’Anatolie : pour les Lyciens, l’Anatolie c’est l’intérieur et l’est, et c’est vrai aussi pour les Anatoliens ainsi désignés. Il y a toujours deux Turquies, selon une frontière qui place en « occident » non seulement la Turquie balkanique et Istanbul, mais aussi l’ancien monde grec et byzantin de la rive anatolienne du Bosphore (en gros : les côtes), et rejette en « orient » l’ancien plateau anatolo-iranien, sassanide ou seljoukide. D’ailleurs, dans l’occident de la Turquie, le drapeau turc est très souvent accouplé au drapeau de l’Union européenne, les jeunes baignent déjà dans l’ambiance « Erasmus », etc… Et bien des jeunes Français adorent Istanbul, dernière « vraie ville d’Europe » en ce sens qu’y survit ce que Malraux appelait, dans Les voix du silence, « l’orient qui est en nous » et que le XIXè siècle a détruit. Mais je connais aussi un peu l’autre Turquie, celle des « Anatoliens » qu’évoque l’écrivain et Prix Nobel Orhan Pamuk, dont nous avions fait la connaissance au séminaire de rentrée du groupe Vert, en 2004 à Istambul. Justement je lis en Turquie son roman Neige qui se passe à Kars (en Anatolie et plus précisément dans l’ancienne Arménie). Il faut vous dire que, préparant ma retraite, j’ai commencé à écrire des nouvelles (c’est sur ILV, et sous la signature de Pangloss). Nouvelles plutôt humoristiques, mais qui m’ont obligé à me poser des questions inhabituelles pour moi : comment invente-t-on une histoire — là, je crois qu’il n’y pas de théorie — et comment la raconte-t-on, et à cette deuxième question répond une infinité de « théories du roman ». Pour commencer, j’ai relu en juillet Les Misérables. C’est quand même la base, non ? (La Princesse de Clèves aussi, oui, oui…) Marrant de relire, à plus de 45 ans de distance, une histoire qu’on connaît maintenant par cœur parce qu’on l’a vue X fois au cinéma. Donc on ne s’intéresse plus tant à l’histoire, mais comment Hugo la raconte. Je croyais par exemple que Les Misérables commençait approximativement par la phrase « Un soir d’octobre 1815 un homme qui voyageait à pied arrivait dans la petite ville de Digne », aussi sûrement que Cent ans de solitude commence par « Jusque devant le peloton d’exécution le colonel Aureliano Buendia se souviendra du jour où son père lui fit connaître la glace ». Ben non. Cette phrase n’apparaît qu’à la soixantième page. Chaque « partie » des Misérables est ouverte par un très long développement « hors sujet », méditations et digressions d’Hugo sur des sujets qui lui tiennent à cœur mais n’ont qu’un rapport ténu avec l’intrigue. Pendant les quarante ans de ma vie militante, j’ai peu lu de romans (juste quelques Nobel et autres « incontournables » du XXè siècle), et je croyais que la façon de raconter de Victor Hugo, avec un narrateur omniscient (genre « il n’avait plus que trois jour à vivre avant que ses espérances ne soient cruellement déçues ») et un auteur démiurge de ses propres héros était complètement dépassée. « Dieu n’est pas écrivain, François Mauriac non plus » : je me permettais même de rappeler à Francine Ségeste ce mot de Sartre quand ses romans glissaient sur cette pente. Ben si. Pamuk raconte comme Hugo. Il y a d’abord un narrateur. Le narrateur n’est pas l’auteur, mais un personnage du roman. L’auteur sait qu’il invente une histoire, le narrateur fait semblant de raconter la vérité, après enquête, il cite des sources, des témoins, des archives. Mais dans Neige comme dans Les Misérables le narrateur s’identifie pleinement à l’auteur. Discrètement d’abord chez Pamuk : il cite son prénom, qu’il est romancier, qu’il a écrit un livre figurant effectivement à la bibliographie de Pamuk. Massivement chez Hugo : le narrateur c’est lui, Victor Hugo, les digressions sont des pamphlets, des souvenirs ou des essais de Hugo, il s’excuse, étant en exil, de ne pouvoir décrire de façon plus à jour les rues du XIIIè arrondissement et de la Contrescarpe où Jean Valjean traînant Cosette cherche à semer Javert. Il raconte comment, pair de France sous la Monarchie de juillet, il a vécu l’insurrection de 1832, il explique merveilleusement bien le problème des insurrections qui viennent trop tôt pour obtenir l’assentiment de la majorité, il évoque même une conversation sur ce point avec Gérard de Nerval (seul « grand » qu’il cite chez ses contemporains)… Mais Pamuk reprend in fine l’avantage dans la « mise en abîme » quand le narrateur vient à Kars et tombe amoureux d’une des héroïnes, comme si Hugo entrait en scène à la fin des Misérables et draguait Cosette… Un retournement qu’on trouve dans Le ravissement de Lol V. Stein, mais le narrateur (un homme) n’y est pas l’auteure (Marguerite Duras). Ensuite, comme Hugo, Pamuk invente une histoire d’amour pour parler politique. L’histoire d’amour est d’ailleurs une histoire assez tordue de conflits d’honneurs et de fidélités (amoureuse, amicale, politique, religieuse…), assez semblable aux tragédies de jeunesse d’Hugo, et qui comme elles se termine de façon abracadabrantesque. Mais elle est enchâssée, comme l’histoire de Marius et Cosette, dans la terrible Grande histoire de la Turquie moderne, des déchirements de l’Anatolie orientale à la fin de l’Empire Ottoman jusqu’à la guérilla du PKK et des islamistes radicaux contre les « jacobins » (les kémalistes, leur police, leur armée : « l’Etat »). Il n’y a sans doute pas de meilleure introduction au nœud de contradictions, où se débat ce fascinant candidat à l’Union européenne, que la lecture de Pamuk, comme il n’y a pas de meilleur roman sur la période obscure de la naissance du capitalisme en France, de la Révolution à l’avènement du « bonapartisme » de Napoléon le Petit, que Les Misérables. Et puis enfin, derrière, au-delà de la politique, il y a un roman sur le sens de la vie. Chez Hugo, c’est le mouvement d’ascension vers Dieu et la Lumière. Chez Orhan Pamuk, Dieu est (re)devenu un opium du peuple particulièrement pervers, avec de beaux débats sur si l’on croit en Dieu pour faire accepter la pauvreté ou pour donner une raison d’être dans ce monde, ce sens pouvant prendre la forme du suicide pour affirmer son amour-propre. Alors, le « bon » Dieu-Lumière de Hugo est remplacé chez Pamuk (comme chez Mallarmé ou T.S. Elliot, explicitement quoique discrètement cités) par la poésie, qui permet d’interpréter, entre rêve et mémoire, le destin individuel selon les symétries d’une logique cachée, comme dans un cristal de neige. Cette dégradation de l’idée de Dieu chez Pamuk par rapport à Hugo est bien entendu parallèle à la dégradation de l’idée même de Progrès, entre le XIXè siècle et le début du XXIè. Une dégradation qui ne vient pas de la représentation que s’en font, subjectivement, les auteurs, mais de la perte historique, objective, des illusions. Hugo discute avec la même horreur et la même tendre compréhension que Pamuk des aberrations de la religion. Les « filles à foulard » chez Pamuk, les religieuses cloitrées chez Hugo, s’enferment volontairement dans des coutumes réactionnaires, des macérations « barbares », mais au nom d’une aspiration respectable à la spiritualité. Il y a même, dans Les Misérables, un chapitre entier que l’on devrait faire étudier dans les écoles publiques, plutôt que d’y interdire le foulard, sur les aberrations de certains rites catholiques, intitulé « Précautions à prendre dans le blâme » ! Seulement voilà. Les pauvres chez Hugo peuvent être de « mauvais pauvres » (c’est souvent le cas dans Les Misérables), mais un jour l’EDUCATION, le progrès des Lumières leur montrera la voie (une sorte de sociale démocratie, non, la sociale démocratie tout simplement, et classiquement définie par Hugo : « D’abord produire la richesse, ensuite la distribuer »). C’est aussi inéluctable que le passage du temps, ou le « développement des forces productives » chez les marxistes. Illusion qui perdurera jusqu’à la dissolution du mensonge stalinien : il n’y a aucune différence de contenu entre le dernier discours d’Enjoleras sur sa barricade de 1832 et le célèbre poème de Louis Aragon « Je chante pour passer le temps » (1956). Auschwitz, le Goulag, Hiroshima sont passés, et aussi le nazisme de Heidegger et la massive trahison des clercs. A la fin du XXè siècle, on n’y croit plus. Le progrès n’est plus qu’une direction fragile et difficile, pas un lieu où convergent nos pas. Et les pauvres suivent des intellectuels éduqués qui les entraînent vers des horreurs. Un des personnages de Neige, « ex-communiste devenu démocrate », se demande s’il doit suivre d’abord les Lumières et le modernisme et approuver un coup d’état « éradicateur » (comme on dit en Algérie), ou rester démocrate et accepter la volonté de la majorité du peuple même si le peuple s’apprête à voter majoritairement pour les islamistes : « Il ne suffit pas d’être opprimé, il faut aussi avoir raison. La plupart des opprimés ont tort à un point démentiel. » Ce qui pose la question de la « bêtise » des masses, que Pamuk affronte crument et comiquement dans un débat à l’orientale (« On n’est pas idiot, on est simplement pauvre... D’un autre coté il n’est pas complètement faux que si nous étions moins bêtes… ») Une question que j’ai douloureusement vécue lors du referendum de 2005 (où des clercs appelaient avec succès les pauvres à voter pour conserver la pire Europe possible pour eux : celle de Nice), mais que D.Bonhoeffer a vécue infiniment plus douloureusement dans son combat contre le nazisme. Le débat actuel aux Etats-unis sur la création d’un système de sécurité sociale-maladie provoque la même stupeur. Comment qualifier ces ouvriers adhérant aux thèses les plus réactionnaires dans cette nouvelle « guerre de civilisation » ouverte en Amérique, qui refusent la Sécu parce que c’est « non-américain », qui croient dur comme fer ce que leur disent des télévangélistes anti-avortement, que les gens fuient le Canada qui a une sécurité sociale et où donc une bureaucratie décide de faire mourir les vieux, etc ?? Un truc me chiffonne quand même dans Neige. Jamais le narrateur qui, comme chez Hugo, s’identifie à l’auteur, ni aucun personnage, ne prend ses distances d’avec un schéma d’opposition entre une Europe athée, individualiste, moderniste et démocrate, et un orient religieux, communautariste, réactionnaire et autoritariste. D’abord, vu de 2009 (le livre est de 2001), la modernisation-européanisation-démocratisation de la Turquie est plutôt venue des « démocrates-musulmans » que de la vieille gauche kémaliste (dont Pamuk n’est pas). Ensuite, à l’heure de la mondialisation du Jihad, il est bizarre de parler de l’Islam comme religion orientale. Quand on parle en Europe d’orientalisme ou de religion orientale, on pense à l’hindouisme, au boudhisme (zen de préférence donc plutôt japonais), au taoïsme, plutôt qu’à l’une de nos trois religions du Livre, filles d’Abraham. Remarque géographique qui n’est pas sans importance, Neige faisant quand même globalement penser à du Dostoïevski nimbé de Kawabata. Enfin, l’Europe a produit des romans ou du théâtre chrétiens, parfaitement individualistes et pourtant parfaitement religieux, abordant avec encore plus de complexité que Neige (qui va déjà très loin) l’angoisse de l’individu dans la peur de trouver Dieu ou de perdre Dieu, sous la plume d’écrivains démocrates et même anti-fascistes, comme Claudel , Mauriac et surtout Bernanos. On ne les lit plus ? Sous le soleil de Satan a obtenu la Palme d’or à Cannes en 1987… Et ses thèmes ne barberaient pas les personnages de Neige. Pas plus qu’un athée laïque de France. Enfin, là je parle pour moi. Le narrateur quitte Kars en pleurant, comme quitte la vie Jean Valjean, et comme a conclu Louis Aragon : Nous avons vu faire de grandes choses mais il y en eut d’épouvantables Car il n’est pas toujours facile de savoir où est le mal où est le bien (…) Je ne dis pas cela pour démoraliser Il faut regarder le néant En face pour savoir en triompher Le chant n’est pas moins beau quand il décline Il faut savoir ailleurs l’entendre qui renaît comme l’écho dans les collines Nous ne sommes pas seuls au monde à chanter et le drame est l’ensemble des chants
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