Relâche au Venezuela

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Dimanche 28 mai 2006

Cette semaine, vacances du Parlement européen. Dès vendredi, j’ai filé à Caracas pour essayer de comprendre ce qui se passe, et pour la première fois, j’ai pris un peu de vacances au Venezuela.

Samedi, réunion avec ma « correspondante » au Parlandino, la chaviste Jhanett Sotillo. Elle m’explique les limites de la rupture du Venezuela avec la Communauté andine des Nations : d’abord cette rupture ne prendra effet qu’au bout de cinq ans (et d’ici là, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts), ensuite le Venezuela essaie de négocier une rupture « à la carte », où, dans les faits, seul le libre échange au sein de la zone est remis en cause. Il s’agit évidemment de ne pas se faire envahir par les produits des Etats-Unis transitant par la Colombie, et d’autre part de se mettre à l’écart de la reconnaissance des droits de propriété intellectuelle concédés par la Colombie aux Etats-Unis. Le piquant de l’affaire est que, alors que le Venezuela quitte la Communauté andine pour un Mercosur en pleine crise, les accords les plus tangibles (la coopération pétrolière) se font avec la Bolivie et maintenant l’Equateur, dans ce qui semble tourner à un affrontement avec la Petrobras brésilienne…

Je passe le reste de la semaine entre Caracas, où je bénéficie de l’hospitalité de la résidence de l’ambassade de France, chez les toujours adorables Martine et Pierre-Jean Vendoorn, et une brève expédition dans un petit village de pécheurs afro-vénézuéliens et dans la Grande Savane (paysage de naissance du monde, qui cristallise l’opposition des écologistes aux projets pharaoniques d’infrastructures trans-américaines).

Il faut reconnaître que dans les villages indigènes ou afro-vénézuéliens, la politique de soutien au tiers-secteur d’Hugo Chavez (qu’on appelle ici le développement endogène) est tout à fait réelle et efficace. Il est vrai qu’il faut très peu d’argent pour améliorer sensiblement la vie de la population et lui permettre d’amorcer quelques petites activités commerciales ou en direction des touristes. Ça ne va pas très loin mais c’est déjà ça. Il y a des écoles et des dispensaires dans les coins les plus reculés.

Il n’a pas été possible d’organiser des rencontres avec l’exécutif : Hugo Chavez rentre à peine d’un long voyage après Vienne, qui l’a conduit en Algérie, en Libye, en Angleterre etc. Cette diplomatie d’Hugo Chavez me laisse songeur. Alors qu’il y a à peine un an et demi, il prenait, avec Lula, l’initiative d’une union organique de toute l’Amérique du sud, il semble avoir totalement oublié ce projet au profit de rapprochements strictement politiques. C’est le cas avec l’Alternative bolivarienne des Amériques (ALBA), qui n’est qu’un accord à trois : Cuba, Venezuela, Bolivie (laissant même de côté d’autres pays à majorité de gauche ou de centre-gauche : Brésil, Chili, Argentine, Uruguay). Mais à peine cet accord annoncé, il se précipite pour l’élargir à des pays lointains, vers des leaders dont le progressisme ne renvoie qu’à une mythologie des années soixante-dix : Kadhafi, Bouteflika et … Mugabe !

Tout le monde peut avoir son jardin secret et son imaginaire politique, mais l’unité organique sud-américaine correspondrait à une urgence qui s’approfondit chaque minute : construire un espace politique capable de contrôler les multinationales et de dialoguer d’égal à égal avec les méga-puissances de plusieurs centaines de millions d’habitants, les Etats-Unis, l’Union européenne, la Chine et l’Inde. Il semble que cette urgence, Hugo Chavez, qui fut l’un des premier à la porter, l’a provisoirement oubliée.

Autre sujet d’inquiétude, glané dans mes conversations avec des coopérants, des militants et des hommes d’affaire : la montée vertigineuse de la corruption. Cela n’a strictement rien de nouveau, et c’est quasiment consubstantiel aux états pétroliers. Il y a en effet une logique de la rente, héritière de la logique féodale : « Prendre, donner, consacrer », comme disait Georges Duby. À partir du moment où une classe dirigeante contrôle une masse d’argent qui ne correspond pas vraiment à un effort productif, la tentation est grande d’en détourner une partie à son profit. Or, la politique de reprise en main du secteur pétrolier par Chavez, parfaitement légitime, combinée avec la hausse prodigieuse du prix du pétrole, rend la tentation quasi irrésistible.

Un très joli exemple. Depuis 1976, le cœur du bassin pétrolier vénézuelien est entre les mains d’une société nationalisée : la PDVSA. C’est elle qui prélève la rente et la restitue directement à la Banque centrale vénézuelienne. Mais des compagnies pétrolières étrangères avaient obtenu l’autorisation de prospecter des champs « marginaux ». Hugo Chavez vient de les semi-nationaliser en les obligeant à se fondre dans des sociétés d’économie mixte avec la PDVSA. Les décrets d’application de ces décisions ne sont pas encore parus, et en pratique, les entreprises étrangères conservent les directions techniques et commerciales des opérations. Pourtant, leurs fournisseurs vénézuéliens ou étrangers viennent d’augmenter de 30 % les factures qu’ils leur adressent. Les directions des entreprises pétrolières protestent : « Mais ce n’est pas le tarif habituel ! ». Les entreprises fournisseuses répondent : « Oui, mais maintenant, vous êtes PDVSA ! ».

Il est très probable, depuis très longtemps, que la surfacturation des fournitures à PDVSA sert à financer la corruption. Mais si le taux de 30 % est bien le taux général (et on me dit que c’est bien le cas, alors que Collor de Mello, le plus corrompu des président brésiliens, est tombé pour un taux de prélèvement de 12 %), on comprend que, malgré sa soudaine richesse, l’Etat vénézuélien ne soit pas capable de développer l’éducation et la santé autrement qu’en sous payant des travailleurs importés de Cuba, et n’ait pas fait grand chose pour affronter la crise du logement et résorber les bidonvilles. A quand des Elliot Ness bolivariens ?

Adresse de cette page : http://lipietz.net/?breve146

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Forum du blog

Il y a 5 contributions à ce blog.
  • "La Nature a t elle besoin des Verts ?"

    Ca n’a pas grand chose à voir avec la communauté Andine mais j’aurais aimé connaitre les commentaires d’Alain à un papier de Libé et joliment titré "La Nature a t elle besoin des verts ?"

    http://www.liberation.fr/page.php?Article=386714

    :dents... Sous le titre provoquant, de vraies questions de fond : quelle place pour un parti écologiste au sein du système Français (toujours pas de proportionnelle au fait ?) ? Et puis surtout, une question chère à un certain député européen à moustrache : qu’est ce que l’écologie politique ? :polar

    Enfin bon sinon, sous le soleil (sic !) de Bruxelles, c’est la Green Week organisée tous les ans par la DG Environnement de la Commission Européenne. Le thème cette année c’est la Biodiversité avec notamment des sessions complexes mais interessantes sur les thématiques de "Access and Benefit Sharing" des ressources naturelles, la question des "patents" et du droit de propriété intellectuelle, des relations entre les règles l’OMC et celles des conventions internationales en matière d’environnement (Convention pour la Biodiversité CBD notament), Biodiversité et Développement etc etc.

    On en revient un peu aux Andins finalement... :francais


    Jeudi 1er juin 2006 à 13h10mn10s
    lien direct : http://lipietz.net/?breve146#forum707
  • Institut andin de la biodiversité

    Dans ce contexte, à quand l’Institut andin de la Biodiversité ? Avez-vous profité de vos vacances - dans le village de pêcheurs ? face à la nature grandiose ? - pour en discuter avec les universitaires écologistes de tout premier plan parmi vos amis désintéressés ? les mêmes qui mènent la "révolution bolivarienne" (un coup dans l’aile) et dénoncent les organisations pour lesquelles ils travaillent (ça c’est le vrai luxe) ?

    Les bidonvilles, la santé et les problèmes connexes de la population, même si cela ne coûte "pas si cher" passent après les rêves de l’intelligentsia, qui depuis des siècles a prouvé son intégrité, et c’est pourquoi le monde continue tel qu’il est, sans remords, ni conscience, sans coordination ni passerelle, c’est tout simple : un monde avec des riches et des pauvres, deux clans, deux espèces, les uns pour se taire et supporter les horreurs de la survie, les autres pour s’élever noblement vers la poésie, les générations futures, les paroles et la reconnaissance qui bercent d’illusions la destinée humaine.

    Le vrai politique serait celui capable de tisser des passerelles. Il n’y en a pas : au mieux, les politiques sont ceux qui parviennent à exprimer ce qu’ils ont pu glaner ici et là.
    Mais au final, cela même n’importe guère car les uns et les autres participeront à la régénérescence de la terre, des arbres et des collines : petits tumulus après longtemps, nourriture des feuilles, soupirs, regrets de l’espace.


    Mardi 30 mai 2006 à 09h33mn08s
    lien direct : http://lipietz.net/?breve146#forum695
    • Certes, un peu plus prosaique que les saillies de notre poète désenchanté, mais intéressant tout de même : un des nombreux articles sortis dans la presse latino-américaine sur les tensions réelles existant sur la question énergétique dans la région.

      Le pétrole ne sera décidément pas l’équivalent fonctionnel du charbon et l’acier de l’intégration sud-américaine. du moins pas pour l’instant...

      Petrobras frena el plan de Evo y Brasil se molesta con Chávez
      La petrolera pide que, para nacionalizar sus refinerías, se cumplan las leyes.
      Analiza exigir una indemnización. Los empresarios de Brasil supeditan sus
      inversiones al caso de Petrobras.

      * EL ÚLTIMO ENCUENTRO * Los presidentes Hugo Chávez y Luiz Inácio da Silva
      juntos en Puerto Iguazú, donde la semana pasada se reunieron con sus pares de
      Argentina y Bolivia.

      La empresa Petrobras analiza pedir una indemnización por sus inversiones, tras
      rechazar ayer la nacionalización de sus refinerías. Mientras tanto, el Gobierno
      brasileño confesó la incomodidad del presidente Luiz Inácio da Silva por una
      supuesta injerencia que representaría su homólogo venezolano, Hugo Chávez, en la
      integración de la región.
      Desde hoy, el Gobierno boliviano enfrentará unas duras negociaciones con Brasil
      por la medida de la nacionalización decretada el 1 de mayo, según lo que
      pronosticó el propio canciller brasileño, Celso Amorim, para quien las
      conversaciones que esta tarde deben comenzar en La Paz serán largas y difíciles
      .

      El ministro de Minas y Energía de Brasil, Silas Rondeau, y el presidente de
      Petrobras, José Sergio Gabrielli, llegaron anoche a Santa Cruz y hoy se
      entrevistarán, en la sede de gobierno, con el ministro de Hidrocarburos, Andrés
      Soliz, y con el presidente de Yacimientos Petrolíferos Fiscales Bolivianos
      (YPFB), Julio Alvarado. Hablarán de las condiciones de actuación de la estatal
      Petrobras en Bolivia y de los precios del gas que importan de este país.

      La Constitución boliviana dice que es posible la nacionalización, pero con
      previa indemnización. Tenemos que iniciar una discusión sobre eso , advirtió
      Gabrielli desde Caracas, adonde la comitiva brasileña viajó antes para reunirse
      con autoridades del Gobierno de Venezuela y de PDVSA, la petrolera estatal de
      ese país.

      También ayer, Petrobras emitió un comunicado rechazando la nacionalización de
      sus refinerías sin que el Gobierno boliviano cumpla los requisitos legales. "Con
      relación a la designación de directores y síndicos de YPFB en la empresa
      Petrobras Bolivia Refinación (PBR), la compañía expresa que para hacer efectivo
      dichas medidas existe una serie de procedimientos y formalidades legales y
      societarias que deben ser cumplidas previamente, de acuerdo con la Constitución
      Política del Estado y las leyes de la República", dice el comunicado.

      El sábado, Petrobras dio un plazo de 45 días para negociar los nuevos contratos ;
      caso contrario, advirtió con acudir a un tribunal internacional. El Gobierno de
      Bolivia rechazó esa posición al señalar que el Decreto Supremo 28701 establece
      un término de 180 días para la firma de los futuros contratos con las
      petroleras.

      En el ámbito político, el Canciller brasileño fue interrogado en la Comisión de
      Relaciones Exteriores y Defensa del Senado de su país, una interpelación que
      giró en torno de la influencia de Chávez en Sudamérica a partir de su asistencia
      a la cumbre de Puerto Suárez junto con los presidentes de Argentina, Bolivia y
      Brasil.

      Amorim, durante su alocución, también se refirió a la nacionalización del gas.
      Consideró que el mencionado decreto deja la puerta abierta al pago de
      indemnizaciones. El decreto no es, en mi opinión, totalmente claro. En mi
      lectura, la nacionalización se focaliza en las refinerías ..

      Amorim justificó la presencia de Chávez en dicho encuentro. A su juicio, esa
      acción no puede ser vista fuera del contexto más amplio de la integración
      energética de América del Sur . Pero a continuación aclaró : Sí fue transmitida
      al presidente Chávez nuestra incomodidad y la incomodidad personal del
      presidente Lula con algunas de sus acciones .

      Lula, según Amorim, considera que ello pondría en riesgo no sólo el gasoducto
      (del sur), sino la misma integración sudamericana . Sobre las razones de la
      incomodidad , mencionó el hecho de que funcionarios de PDVSA asesoraron a
      Bolivia en el decreto de la nacionalización de los hidrocarburos. La Razón, EFE
      y dpa

      El comunicado de Petrobras Bolivia

      Leyes * Con relación a la designación de directores y síndicos de YPFB en la
      empresa Petrobras Bolivia Refinación (PBR), la compañía brasileña pide cumplir
      una serie de procedimientos y formalidades legales de acuerdo con la
      Constitución Política del Estado y las leyes bolivianas.

      Negociación * Solicita negociar entre las partes : la contraprestación de YPFB a
      Petrobras a cambio del 50% más uno de las acciones ; la promulgación de una ley
      para que YPFB participe como accionista en PBR ; la formalización de la
      transferencia a YPFB del paquete accionario y el cambio del estatuto, además del
      llamado a una Junta de Accionistas, entre otros.

      Modificaciones * Según Petrobras, se hace necesario modificar el artículo 8 de
      la Ley de Privatización N° 1330, en el que se prohíbe a las empresas públicas
      adquirir activos, valores y otros derechos de empresas transferidas al sector
      privado al amparo del mencionado instrumento legal.

      Reunión * Éste y otros temas serán abordados mañana (por hoy) en la reunión que
      sostendrán en La Paz el ministro de Hidrocarburos, Andrés Soliz Rada ; el
      presidente de YPFB, Jorge Alvarado ; el ministro de Minas y Energía de Brasil,
      Silas Rondeau, y el presidente de Petrobras, José Sergio Gabrielli de Azevedo,
      dice el comunicado oficial de la estatal brasileña.


      Mercredi 31 mai 2006 à 04h54mn57s
      lien direct : http://lipietz.net/?breve146#forum697
    • Institut andin de la biodiversité

      Ah oui bravo :bravo ... C’est très joli !

      ...

      ...

      ...

      Mais j’ai rien compris :accable :sifle


      Mercredi 31 mai 2006 à 12h07mn21s
      lien direct : http://lipietz.net/?breve146#forum698
    • Institut andin de la biodiversité

      Oui, j’en ai un peu discuté avec Jhanett. Ca fait longtemps que le Parlandino s’est prononcé pour, et on essaie de contourner des blocages administratifs.

      Pour les bidonvilles venezueliens, voir mon blog de 2004 .


      Mercredi 31 mai 2006 à 21h37mn36s, par Alain Lipietz
      lien direct : http://lipietz.net/?breve146#forum699
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