Elle a en outre, pour des raisons familiales, de fortes attaches en Europe et en particulier en France.

Son enlèvement est donc perçu d’abord comme une agression totalement inattendue des Farc contre le mouvement Vert mondial et contre une personne qui a défendu en Europe, et particulièrement en France, la perspective d’une paix negociée en Colombie.

Les mouvements pacifistes européens, le mouvement Vert européen , sont depuis des années, les opposants les plus résolus à la “ solution militaire ” et au Plan Colombie d’inspiration nord-américaine. Leur mobilisation a amené la France, la majorité des pays européens, l’Union européenne elle même, à refuser de participer au plan Colombie et à lui opposer un projet de pacification de la Colombie fondée sur l’aide à la résolution de ses problèmes sociaux.

La réference ci-jointe à la résolution du Parlement Européen votée à la quasi-unanimité vous montre la réalité de cet engagement.

Vous comprenez que dans ces conditions , l’enlèvement d’Ingrid Betancourt place le mouvement mondial pour la Paix en Colombie dans une situation intenable.

Sans doute n’avez vous pas mesuré toutes les implications internationales de votre geste quand vous avez arrêté Ingrid Betancourt alors qu’elle allait rendre visite au maire (lui aussi Vert) de San Vicente del Cagan.

C’est pourquoi je vous fais, en tant que deputé européen Vert, la proposition suivante :
je me rends à Bogota dimanche prochain 3 mars. J’y resterai 2 jours, et je repars le 5 après-midi. Ma visite peut être l’occasion de libérer Ingrid, non pas aux mains du gouvernement colombien, mais du mouvement vert international et à un représentant du Parlement européen. Ce pourrait être l’occasion d’un appel à une médiation internationale pour achever rapidement ce conflit, selon les normes evoquées par le Parlement européen.