Pourtant, si ces querelles existent aussi bien chez eux qu’au PS ou à l’UMP, elles cachent le vrai travail de mobilisation effectué par les Verts ces dernières semaines face à une actualité écologique chargée. Ainsi, c’est en collaboration avec les Verts de France et d’Aquitaine que des députés européens organisent en mars prochain à Bayonne une conférence sur la sécurité maritime. Cette conférence a pour but de réunir les opérateurs internationaux du trafic maritime, les instances européennes, étatiques et régionales ainsi que les Organisations Non Gouvernementales - de la Galice à la Bretagne - afin d’aboutir à des propositions concrètes permettant de faire avancer de manière significative la législation dans ce domaine. A l’initiative des députés verts à l’Assemblée nationale une proposition de loi a également été déposée afin de renforcer la sécurité du transport maritime et de lutter contre les pollutions marines.

Quant aux eurodéputés Verts, dont je fais partie, ils continuent à se battre pour que les paquets de lois européennes dits Erika I et Erika II sur la sécurité maritime soient enfin mis en œuvre. D’ailleurs, si la proposition initialement contenue dans le paquet Erika I d’interdire les bateaux à simple coque de plus de 23 ans dans les eaux et ports de l’Union européenne avait été acceptée et mise en ½uvre selon le calendrier initial - c’est-à-dire dès la mise en application du paquet et non en 2005 -, une catastrophe comme celle du Prestige n’aurait pas eu lieu !

Les eurodéputés Verts ont par ailleurs proposé à leurs collègues une commission d’enquête sur cette catastrophe. Cette proposition a été rejetée à 6 voix près, toute la droite et l’extrême droite ayant voté contre. Y compris Monsieur Lamassoure, Président de la communauté d’agglomération de Bayonne-Anglet-Biarritz. Y compris le normand Bourlanges, le morbihannais Le Pen, la nantaise Montfort, et le "villieriste" vendéen Souchet, pourtant Président de l’Association du Grand littoral atlantique ! Ces Messieurs-Dames, élus originaires des côtes les plus menacées par les marées noires, préfèrent protéger d’une chape de silence les vrais responsables : le capitalisme sauvage et ses navires poubelles, les chefs d’État qui s’opposent aux réglementations européennes de protection de l’environnement.

Et en particulier Monsieur Chirac, qui aujourd’hui s’indigne, mais à l’époque d’Erika I participait au Conseil qui s’était opposé à l’interdiction immédiate des bateaux dangereux, et en fait la droite française qui depuis presque un an détient tous les pouvoirs et n’a rien fait.

Derrière le tapage médiatique fait autour de leurs débats internes passagers et normaux, les Verts restent donc, ensemble, mobilisés pour que la réglementation en matière environnementale ne soit pas un simple vernis destiné à la bonne conscience de certains dirigeants. Il faut que cette réglementation s’approfondisse et se fasse de plus en plus contraignante à l’égard des irresponsables qui détruisent un patrimoine irremplaçable. Et cela à l’échelle qui convient : l’Europe. C’est un des impératifs autour desquels les Verts se retrouvent pour agir !

Lire Le journal du Pays basque.