Juan Carlos Lecompte a rappelé la demande de la famille d’Ingrid et de son parti, adressée au président Pastrana, de procéder à un échange humanitaire entre Ingrid et des guérilleros des FARC aux mains des autorités.

Cette demande est d’autant plus justifiée que des rumeurs circulent sur la maladie voire la mort d’Ingrid. Toutefois, un indigène de la région de Planadas (Province de Tolima) a confirmé à la famille et aux Verts qu’Ingrid avait été hospitalisée dans cette ville mais qu’il l’avait revue en bonne santé. En tout état de cause, la dureté du mode de vie en foret et la reprise des combats mettent chaque jour sa vie en danger.

Juan Carlos Lecompte a également rappelé la position des Verts en faveur du processus de paix.

Alain Lipietz a rappelé que les Verts appellent eux aussi le gouvernement colombien à cet échange humanitaire, et appellent les FARC à une libération unilatérale d’Ingrid, "qui serait un signe de leur disposition à reprendre les négociations de paix". Les Verts considèrent en effet la pratique des enlèvement de civils intolérable et contraire au droit humanitaire , y compris pour un mouvement de la résistance armée. L’enlèvement d’élus ou de dirigeants politiques est en outre une déclaration d’hostilité à la démocratie et à la notion même de négociation, et l’enlèvement d’une personnalité des Verts mondiaux est une déclaration d’hostilité à l’écologie politique dans le monde entier.

Enfin, Armand Burget, qui anime un réseau international de soutien à la libération d’Ingrid (http://www.betancourt.info) a appelé à la multiplication des Comités Ingrid Betancourt, et à l’adoption d’Ingrid comme citoyenne d’honneur par les municipalités.