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par Alain Lipietz | 13 novembre 2016

Un peu de rationalité dans l’analyse de Trump !
Lisons enfin les sondages « sortis des urnes » … et les pages boursières. (Actualisé au 24 nov 16)

Il y a quelques jours j’envoyais sur les réseaux sociaux ou verts un petit texte parodiant le désormais fameux article de Michael Moore annonçant dès juillet la victoire de Trump. Mon texte était intitulé « Pourquoi Marine Le Pen va gagner la présidentielle mais perdre les législatives ? »

Mon idée était que 4 des 5 raisons de Moore étaient valables en France : 1. le désespoir de nos vieilles régions industrielles, de la ruralité et des bourgs marginalisés, 2. la volonté de revanche des blancs-mâles-chrétiens-hétéro, 3. l’inadéquation de Hillary Clinton/Hollande-Valls à l’adhésion populaire, 4. le mauvais report sur elle du vote de gauche « authentique » (Bernie Sanders/Mélanchon).

La cinquième (« le vote Jesse Ventura ») aussi existe en France : le vote « fun » des gens en colère (mais pas forcément précarisés) qui utilisent le vote, non pour imposer un choix, mais pour « envoyer un message aux élites », pour « faire tournebouler le système ». Ce sont les gens qui auraient voté Coluche, ou, parmi ceux qui votèrent Non au TCE et Oui au Brexit, ceux qui avouèrent le lendemain ou deux ans après qu’ils « n’ont pas voulu cela ».

Ce type de vote est important, ce sont les gens qui « démentent les sondages » et qui le font exprès. Mais aux 2e tour des législatives ils en seront au 4e vote en 3 mois, ils auront eu le temps de réfléchir et de se rendre compte que leur vote… compte comme un vrai vote.

Le but de mon message n’était pas de « faire peur » mais de poser les problèmes, et d’arrêter de se réfugier derrière les « Bof, on aura Juppé »... pour se retrouver avec Fillon contre Le Pen.

Cela dit, les réactions que je lis ici et là, y compris chez mes amis facebook ou sur les listes vertes, m’obligent à rappeler quelques vérités plus objectives à propos de l’élection de Trump..

 1. Ce n’est pas « l’Europe qui suivrait les USA ».

Cette fois, c’est l’Europe qui précède, et nous aide à comprendre ce qui se passe aux USA : Berlusconi, le duel Chirac –Le Pen, le Brexit, Orban en Hongrie, Kaczynski en Pologne… L’imposition du modèle de développement libéral-productiviste, précipité par la mondialisation, a aiguisé les réactions de type 1, au sens de M. Moore, dès les années 1980, sur les ruines du modèle « fordiste » (en Europe occidentale), et dès les années 2000 sur les ruines du modèle soviétique en Europe orientale. La crise mondiale de ce modèle dans les années 2010 ne fait que généraliser ces phénomènes aux USA, qui avaient semblé tirer leur épingle du jeu au début du XXIe siècle.

La dé-colonisation, remplacée par des flux migratoires, et la perte de l’autonomie financière des femmes avec la montée du chômage, ont provoqué un peu partout en « Occident » (de l’Estonie au Midwest) des réactions de type 2, qu’on ne retrouve pas dans les États qui ne sont pas en crise (comme la Californie, pourtant berceau du Reaganisme). S’y ajoute, aux USA, le ressentiment de la grande puissance vaincue (militairement de la Somalie à l’Irak, économiquement par la Chine) sans avoir très bien compris pourquoi ni même à quel moment. Comme écrivait G. Arrighi, « Les États-Unis ont mené la guerre au terrorisme et c’est la Chine qui l’a gagné, comme le Japon avait gagné la Guerre froide. » Ce phénomène n’est pas sans rappeler la poussée « völkisch » de l’Allemagne vaincue en 1918 sans qu’un soldat ennemi n’ait encore mis le pied sur le territoire, et surtout l’amertume encore palpable des victimes des traités de Sévres (l’empire turc) et de Trianon (l’Autriche-Hongrie).

La victoire de Trump illustre seulement la possibilité de ce qu’on croyait impossible en France. Mais les jeunes Américaines vont bientôt imiter la belle et victorieuse lutte des Polonaises pour le droit à l’avortement...

 2. Tous les sondeurs ne se trompèrent pas.

J’ai été convaincu quelques jours avant le vote par la lecture de l’interview dans Libération du seul sondeur (UCS-Los Angeles Time) qui donnait régulièrement Trump gagnant : ses explications étaient parfaitement rationnelles, il était évident que ses sondages (en fait des panels) étaient mieux faits et éliminaient plusieurs biais importants de la méthodologie des autres. Notamment, en anonymisant le sondé vis-à-vis du sondeur, ils « libéraient la parole trumpiste ». Ce biais est traditionnellement « corrigé » en France, au pif, ce que les sondeurs américains ne savaient pas faire.

On a cependant remarqué que l’UCS a surévalué Trump. Il s’agit sans doute d’un « message » envoyé aux sondeurs par les catégories 5 (le vote Jesse Ventura), pulsion qui s’est de ce fait estompée au moment du vote réel.

 3. Les femmes ont bel et bien voté Hillary (à 54 %)

comme les noirs (88%) et les latinos (65%).

C’est pas beaucoup, 54%, contre un homme qui « attrape les femmes par la chatte » » ? La sociologie n’est pas une science exacte. 53 % des femmes blanches se sont senties plus blanches que femmes et ont voté pour lui. En fait le facteur « blanc » tend à étouffer tous les autres (même la religion ou l’éducation).

Mais ce n’est pas tout. Cela renvoie à un problème plus profond : toutes les femmes ne sont pas féministes, surtout dans un pays qui considérait que c’est à l’homme de nourrir la famille, et que « un seul revenu » est une conquête sociale. Cf le débat à ce sujet sur mon « mur » facebook, 11 novembre, 19 h 06, avec Judith Ezekiel, auteure de Feminism in the Heartland (= dans l’Ohio). Elle fait notamment référence à une interview de Stephanie Coontz.

 4. « La victoire du Peuple face aux élites » ??

Il est navrant de constater que des gens de gauche ou des écologistes reprennent sans pincette le propre discours de Trump. Il incarnerait (lui !!) la révolte du « peuple » face aux « élites » ! Sa victoire serait un gigantesque claque aux « élites » !

On ne sait par quel bout prendre ce galimatias : c’est même pas faux et d’ailleurs si c’était vrai, ce serait faux…

a . La capacité des « élites » à faire voter pour elles une partie des classes populaires, contre d’autres « élites » dénoncées, est aussi vieille que la démocratie athénienne ou romaine. Le richissime Jules César était le représentant du parti « plébéien » (sic). Cela s’appelle en grec la « démagogie » (littéralement : la conduite/manipulation du peuple).

En Allemagne et en Russie, dès le début du XXe siècle, ce fut la tactique de certaines élites industrielles ou foncières chrétiennes contre l’élite financière juive. Pour cela, ces élites dénonciatrices s’appuyaient sur une « point commun identitaire » avec la majorité des couches populaires : leur christianisme, face au « cosmopolitisme » supposé des Juifs.

Ce ne fut pas le cas avec Trump, mais il reprend certains aspects. Les « élites » dénoncées par lui ne sont pas les tycoons de la côte Est (Trump en est, ce qui ne s’était pas vu depuis Kennedy, quoiqu’il soit, en tant que capitaliste, nettement plus orienté vers le marché intérieur que le capitalisme new-yorkais). Il vise plutôt de ce que Bourdieu appelle les « détenteurs du capital culturel » par opposition aux détenteurs du capital matériel ou monétaire. Du coup, le « point commun » avec les classes populaires mis en avant par Trump est, outre la blancheur, l’anti-intellectualisme.

Ce n’est pas entièrement nouveau, et c’est plus délicat à dénoncer (de nos jours…) que l’antisémitisme. D’ailleurs August Bebel dénonçait l’antisémitisme comme « le socialisme des imbéciles », mais il est risqué de dénoncer l’imbécillité des électeurs. Hillary Clinton a dû s’en excuser, quoique sa phrase initiale sur les « pitoyables » ait été correctement nuancée. Trump a pu facilement contre-attaquer en lui faisant assimiler les « pitoyables » aux « Red-Necks » (les manuels travaillant le cou au soleil, les « cul-terreux »), mépris de classe qui transpirait trop souvent dans le discours des « intellectuels ».

En fait, pour débattre de ce problème réel, bien réel, de la stupidité en politique, il vaut mieux être déjà vaincu, voire emprisonné, comme D. Bonhoeffer, et surtout éviter la confusion « non-instruit = imbécile », alors même que l’on plaide pour le renforcement de l’éducation… C’est un peu le problème des enseignants français « anti-libéraux » qui exaltent « le peuple » contre les « diplômés » tout en exigeant des postes et des crédits pour faire entrer leurs collégiens à l’université, plutôt qu’à l’usine via l’enseignement professionnel.

Comme dit un personnage, « ancien communiste devenu démocrate », dans Neige de Ohran Pamuk, « Il ne suffit pas d’être exploité, il faut aussi avoir raison. Or les exploités ont souvent effroyablement tort. » (il parle de la poussée islamiste en Anatolie).

b. Ça n’a pas entièrement marché. Au total, H. Clinton bat Trump de 2 millions 865 000 voix (2,1%) : beaucoup plus que Al Gore n’avait battu Bush, plus qu’aucun autre "effet pervers" de cette élection confédéraliste depuis la création des USA.

Et en pourcentage, plus on est pauvre, plus on vote Clinton.

Trump ne devient majoritaire qu’au dessus de 40 000 dollars par an (toujours ici). Les plus pauvres se concentrent évidemment dans les minorités noires et latinas, qui ont voté à 86 % et 65 % pour Clinton. Or depuis quelques années les procédures pour exclure les pauvres et les minorités se sont multipliées : 1 million et demi de Noirs ont été exclus du droit de vote en Floride, swing State décisif où la victoire se joue chaque fois dans un mouchoir de poche. C’est d’ailleurs une chance de plus pour le FN : pleins d’immigrés en France n’ont pas non plus le droit de vote.

Et bien sûr, plus on est instruit, moins on est sensible à la démagogie — j’y reviendrai.

Trump cesse d’être majoritaire à partir de « sorti diplômé du 1er cycle de l’université » (mais reste majoritaire chez ceux qui sortent de la fac sans diplôme.)

c. Ce n’est pas contradictoire avec l’idée n°1 de M.Moore. Au total Trump fait logiquement un de ses plus forts pourcentages chez les « blancs sans diplôme ». Surtout, ce qui fait voter à l’extrême-droite, ce n’est pas d’être « tout en bas », mais de se sentir en train de descendre. Et dès lors celui qui est plus bas que soi représente le futur malheureux, et on le déteste (le noir, l’immigré) parce qu’il représente pour soi et ses enfants un avenir qu’on refuse.

J’avais longuement analysé ce phénomène social et psychologique dans mon livre La société en sablier. Imaginez la psychologie du grain de sable qui s’approche dangereusement du goulot du sablier…

Conséquence : Trump gagne dans toutes les classes sociales des comtés qui vont mal et perd dans toutes les classes sociales des comtés qui vont bien. Sa base sociale est bien "l’Amérique qui perd". Le minuscule territoire en bleu sur les cartes (= comtés donnant la majorité à H. Clinton) produit 64% du PNB des Etats-Unis

d. Les journalistes ont raison de parler de « crise de la classe moyenne sous les coups de la mondialisation. »

On n’a pas l’habitude en France de percevoir les ouvriers (typiquement : les mineurs de Pennsylvanie ou de l’Ohio) comme « classe moyenne », parce que les ouvriers français, ayant été moins protégés par un syndicalisme « alimentaire » (avec closed shop, etc), ont toujours eu de beaucoup plus bas salaires que les Américains.

Si l’on prend un secteur ouvrier totalement protégé des délocalisations, comme « manœuvre du bâtiment », on a, en 2012, en parité de pouvoir d’achat de l’ouvrier lyonnais, un salaire annuel net de 13 700 euros à Paris , de 6000 à Shanghai, de 19500 à Tokyo et de 32 000 à New York. Cette année-là, le salaire net annuel médian en France (c’est à dire que la moitié des Français gagnent moins) est de 20 780 euros... Imaginez maintenant un ouvrier qualifié de la « Rust Belt », qui voit repartir vers le sud son usine automobile : d’où il tombe, et où il va !

Ceux qui ont voté Trump ne sont pas les « tout en bas », mais ils pensent à 79 % que l’économie va mal, que la situation financière de leur famille est « moins bien qu’avant » (78%) et que celle de leurs enfant sera pire (63%) . C’est cette tendance, et pas leur niveau absolu, ni même leur niveau relatif, qui les rapproche de l’électorat Le Pen.

L’exemple type est le Michigan, dont les 16 délégués ont été emportés par Trump. C’est l’État de la ville de Detroit, la capitale historique du Fordisme, et de Flint, la fameuse ville de Mike Moore. Ces villes ont quand même voté Clinton (grâce à M. Moore ?), mais Trump l’emporte avec 11000 voix de différence sur 4,9 millions de votants dans l’Etat, 50 000 étant allées à la Verte (autre problème…) Encore ric-rac, hein ? Mais la perte du Michigan par le parti Démocrate était impensable. Là encore, c’est le Nord-Pas de Calais qui annonçait l’avenir du Michigan.

e. Quant aux élites… ?

D’abord, les intellos. Même les journalistes dans les canards de droite, qui savent lire, qui ne s’en laissaient pas compter, qui ont participé aux luttes pour les droits civiques et le féminisme quand ils/elles étaient en fac, étaient horrifiés, le sont toujours, et nous devons nous mobiliser pour les soutenir.

Mais les élites financières ? Elles savaient parfaitement qu’un type qui promet le retrait de l’accord de Paris sur le climat, le démantèlement du ministère de l’environnement et l’abolition de la loi Dodd-Franck, seule loi « rosseveltienne » de l’administration Obama contre l’économie-casino, ne peut être vraiment mauvais. Trump était leur candidat.

Koa ? Koa ? C’était pas Clinton ? ben non. Clinton, c’était « l’élite intellectuelle qui se fait payer pour parler devant l’élite financière. » Oui, oui, c’est l’homologue du schéma prostitutionnel… Mais ceux qui payaient pour entendre ne votaient pas démocrate.

Pour les gens de gauche ou écologistes, ç’aurait dû être évident, ou du moins l’être aujourd’hui. Mais non...

Pour les autres : il faut lire une autre littérature que ce qu’ils ont l’habitude de lire (ou d’entendre), il faut lire la presse boursière. Voici ce qu’elle disait au bout d’une semaine : « L’indice Dow Jones de la Bourse de New York a inscrit vendredi un nouveau record de clôture et signé sa meilleure performance hebdomadaire depuis décembre 2011 après la victoire inattendue de Donald Trump. Le spectaculaire rebond des banques à Wall Street après l’élection du candidat républicain n’est peut-être qu’un avant-goût de ce qui attend le secteur, idéalement positionné selon les investisseurs pour profiter de la remontée des taux d’intérêt et d’un allègement de la réglementation pendant la prochaine mandature. »

Ou alors Le Monde-Économie, au bout de dix jours : "Pour la première fois depuis sa création, l’indice Dow Jones a franchi la barre des 19 000 points. L’homme d’affaires Donald Trump apparaît d’ores et déjà comme le président du business."

En fait, la seule chose qui retenait les élites financières de soutenir Trump était le doute légitime : « Ce type est-il un fou ? ». Mais c’est un peu le problème de l’économie-casino…

Dernier secteur des élites : industrielles. Le programme protectionniste et keynésien de Trump est évidemment favorable aux secteurs orientés vers le marché intérieur, et défavorable au secteur tourné vers l’export. Mais il n’y en a plus tellement aux USA, pays épuisé dans la « guerre au terrorisme », et qui a laissé place au retour de l’hégémonie industrielle chinoise. Lui restent en gros : l’aviation et l’informatique. On retrouve le résultat, plus haut, de la géographie du vote. Ces élites-là ont en effet voté Clinton, comme toute la cote Ouest, leurs serveurs latinos, leurs ouvriers et techniciens blancs, et leurs balayeurs afros compris.

 Pour conclure : Sanders aurait-il gagné ?

Tout ce qui vient d’être dit nuance l’idée qui semble découler de la « lecture standard » (le peuple contre les élites incarnées par H. Clinton) : qu’il aurait suffit au parti Démocrate de choisir Bernie Sanders pour gagner. Ce serait en effet logique : lui aurait eu les ouvriers de la Rust Belt !

Mais ce n’est pas si simple. Rappelons d’abord avec force que H. Clinton a gagné les primaires contre B. Sanders, essentiellement grâce aux voix des Noirs et des Latinos, et dans les États où ceux-ci étaient majoritaires. La presse française « à la gauche de la gauche » pouvait s’évertuer à expliquer que c’était fort injuste, que Sanders était plus féministe et antiraciste que Clinton : sans doute. Problème : on en revient alors à l’argument de « la stupidité », mais cette fois prêtée au Noirs et aux Latinos, en particulier à ces derniers. Or le vote latino est, pour les Démocrates, le grand espoir de cette élection : H. Clinton a fait encore plus de voix qu’Obama dans la Sun Belt, les États du Sud profond, comme l’Arizona, grâce à ce « géant qui s’éveille », le vote latino.

Il y a des racines à la « stupidité ». Si les Blancs de la Rust Belt en voulaient aux Démocrates, et en particulier aux Clinton, hérauts de la « troisième voie » sociale-libérale à l’égal de Blair en Grande Bretagne ou de Hollande en France, ils avaient quand même quelques raisons « historiques », non ?

Et réciproquement, si les minorités n’avaient pas confiance dans la social-démocratie classique, de type européen (ou aux USA : l’alliance du Parti démocrate avec les syndicats du Nord et les « petits blancs » du Sud), qu’incarnait Bernie Sanders, il y avait aussi quelques raisons « historiques ». Le mouvement ouvrier de la première moitié du XXe siècle, fondé sur le closed shop et la priorité à l’embauche des blancs masculins, n’était pas spécialement antiraciste ni féministe… Le vote pour Sanders des Noirs et des Latinos contre Trump n’aurait pas été si facile. Autant faire voter les immigrants est-européens pour la « gauche anti-libérale » française après un an de campagne contre les plombiers polonais.

Il ne s’agit pas de tomber dans les approximations de C. Guilluy et autres intellectuels du FN, dénonçant « l’alliance des bobos et des immigrés contre les classes populaires » (sous –entendu blanches), mais de noter un vrai problème, posé par le vote « gauche vintage » (B. Sanders, J. Coburn, JL Mélenchon, voire O. Lafontaine). L’alliance, si logique, entre le « vieux mouvement ouvrier », ceux qu’il excluait jadis (les femmes et les immigrés), et la petite bourgeoisie intellectuelle porteuse des nouveaux mouvement sociaux, comme l’écologie, ne va pas de soi « émotionnellement ». Elle reste à construire.




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