Ses principaux concurrents le reconnaissent sans fard. « Lipietz en tête, c’est le plus probable », explique l’adjoint au maire de Paris Denis Baupin. « C’est quasiment plié. Lipietz sera assez proche de 35% », ajoute l’ancien secrétaire national Jean-Luc Bennahmias. Ces deux proches de Dominique Voynet ont, pour le congrès, fait alliance avec Noël Mamère, qui confirme leur pronostic. Même discours chez les « environnementalistes » du « pôle écolo », partisan d’« un retour aux fondamentaux de l’écologie », où l’ancien secrétaire d’Etat Guy Hascoët estime que « c’était couru d’avance ».

Alain Lipietz, lui, est tout sourire. Pour celui qui fut un éphémère candidat Vert à la dernière élection présidentielle avant d’être écarté, à l’instigation de Dominique Voynet, à l’automne 2001, au profit de Noël Mamère, cette situation a un doux parfum de revanche. « Il y a une dimension rectification, lâche-t-il. Beaucoup de militants n’ont pas apprécié les méthodes utilisées alors et se sont dit qu’ils régleraient les comptes après la présidentielle. C’est une des clefs du succès de Désir de Vert. » En continuant de se déchirer publiquement, Dominique Voynet (qui ne soutient officiellement aucun texte) et Noël Mamère auront également contribué à ce succès annoncé.

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