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Alain Lipietz et les Verts
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par Alain Lipietz | 22 novembre 2017 Pour la motion "Espoir"
Ne nous voilons pas la face : l’écologie politique, telle qu’incarnée par Les Verts puis EÉLV a subi en 2017 un véritable désastre, que seule limite la conscience populaire croissante de l’absolue nécessité d’un tournant écologiste. Mais cette majorité culturelle écologiste en formation ne se reconnaît plus dans notre parti. Nous étions « des rigolos » il y a 30 ans, aujourd’hui nous sommes pires : « Comme les autres ». La motion Espoir exprime la volonté d’un sursaut : revenir à l’écologie. Elle rassemble tout ce qui milite encore, sur le terrain, pour une autre façon de vivre et de travailler, pour recoudre une Ile de France déchirée, réconcilier ses habitants avec leur territoire en réconciliant d’abord les habitants entre eux. Elle rompt avec une orientation exclusivement orientée vers la conquête de postes par des « chefs de tente » dont près la moitié , une fois en place, a choisi de se rallier au PS ou à En Marche pour garder leur poste. Oui, elle est de ce fait hétérogène, et les premiers paragraphes montrent clairement qu’elle unit différents chemins vers la « radicalité ». Car oui, il faut des changements qui iront « à la racine », et désormais le temps est compté. « Quand les blés sont sous la grêle Fou qui fait le délicat Fou qui songe à ses querelles Au cœur du commun combat » chantait Aragon. C’est dans l’énoncé de ces « communs combats » que se manifeste son unité. Certes en énumérant ses ennemis, des grands projets inutiles de la droite à la restructuration absurde et anti-démocratique de la Métropole par le PS, en passant par le racisme et le sexisme qu’il va falloir enfin apprendre à combattre ensemble. Mais avant tout en énumérant ce que l’on aime, ce pour quoi cela vaut le coup de donner son temps, pour soi-même, pour ses enfants, pour nos ami.e.s et nos voisin.e.s : la solidarité, la biodiversité, la convivialité… le « Commun ». Et elle dresse un plan de mobilisation, sur le terrain, avec nos vrais alliés, celles et ceux qui nous ont quittés parce que nous nous étions enfermé.e.s dans les bureaux, et qui luttent sur le terrain, celles et ceux qui dans les quartiers populaires vont à l’écologie sans même parfois en connaître le nom. Nous devons réapprendre à lutter sans grand appui dans les institutions. Le temps du confort sous les lambris dorés est passé. Ce n’est pas forcément la pire de la situation quand on veut rebâtir le monde, avant qu’il ne s’écroule sur nous.
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