Né en Autriche-Hongrie, Simon Wiesenthal a perdu une centaine de membres de sa famille dans les camps de la mort. Il n’a eu de cesse, depuis qu’il a échappé aux camps de concentration où il avait été déporté comme juif, de poursuivre un but unique : retrouver les criminels nazis. Grâce à lui, ce sont 1100 d’entre eux qui ont été jugés, dont Adolf Eichmann, un des principaux organisateurs de la Shoah.

Cette traque n’était pas guidée par la haine, justice était son maître mot, il a lutté contre l’oubli et l’indifférence. Il a pallié les manquements et la mauvaise volonté des pays et gouvernements dans la chasse aux criminels nazis.

« Il poursuivait son but de justice sans haine, mais sans hésitation, a déclaré Alain Lipietz. Il insistait sur la particularité de l’Holocauste, la condamnation à mort des Juifs parce que nés juifs, enfants et vieillards compris, et veillait à ce qu’il n’y ait pas résurgence de l’antisémitisme.
Mais il mettait en garde également contre toute forme de racisme et d’exclusion.
Il est un exemple pour nous tous, son oeuvre doit être poursuivie par chacun d’entre nous. »

Alain Lipietz est une des personnalités auxquelles le Centre Simon Wiesenthal-Europe avait demandé de participer à une consultation sur le thème « Comment lutter contre l’anti-sémitisme aujourd’hui ».