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En réponse à :Bolkestein, int’Veld : une semaine en or pour les services
mercredi 2 février 2005
Dés mardi midi, Jean-Luc Bennahmias (eurodéputé Vert de la commission sociale du PE) me prévient, rigolard : « Dans toutes les commissions, la directive Bolkestein est retoquée ». Mercredi, suivant une tradition déjà rodée (retirer un projet avant de se faire battre en plénière ! ), le président (…)
En réponse à :
Connaissance du terrain, tactique et stratégie.
C’est un peu inévitable. Une constitution, c’est un contrat entre les citoyens et les pouvoirs publics ("les 3 pouvoirs"), mais ça fonctionne d’abord comme une règle du jeu entre ces pouvoirs. C’est notre règle du jeu à nous, les legislateurs, notre carte et notre boussole.
C’est pourquoi les contradicteurs d’ATTAC nous apparaissent un peu comme des gens qui critiquent Firefox d’apres une lecture rapide de son mode d’emploi sans avoir jamais utilisé internet. Voir l’exemple caricatural d’Alain Lecourieux.
Reste votre quatrième niveau : on laisse tomber le texte et on passe au contexte et à la stratégie. Je vous concède que c’est différent des deux premiers (le discours de la dénonciation).
Mais là, je suis encore plus formel (et plus sévère pour les propagandistes du Non de gauche) : ils se trompent d’alliés et de camp, ils se trompent, nous trompent, nous plantent.
1. Il n’y a plus de stratégie progressiste souverainiste ou intergouvernemantaliste (Nice). Etre progressiste, c’est être pour une Europe fédérale. Or le TCE est un pas en avant des seconds contre les premiers (voir mon texte)
2. Le Non de gauche exprime une rupture entre la gauche française et la gauche européenne. Le non de gauche français n’a pas d’alliés à gauche en Europe, ses alliés d’occcasion sont des souverainistes de droite.
3. Effet en retour de cette erreur stratégique sur la tactique : le discours de la "crise salvatrice" est un pur fantasme. On ne renverse pas 50 ans de contruction européenne en crachant sur ses alliés du reste de l’Europe. Qu’au bout de six mois les partisans du non de gauche n’aient pas encore été capables d’esquisser le debut d’un scenario de sortie de crise, impliquant la renégociation du traité dans un sens plus progressiste ET tel qu’ensuite il soit adopté majoritairement dans tous les pays, en dit long sur leur irresponsabilité politique. On en restera à Nice.
Les forces sociales progressistes européennes qui se retrouveront plantées à Nice par la faute de la gauche française nous en voudront tres longtemps. Le mieux que je souhaite pour elles et pour l’Europe, c’est que leurs pays continuent l’Europe sans nous, en appliquant sans nous la Constitution.