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En réponse à :Victoire posthume de mon père à Toulouse.
mercredi 7 juin 2006
Mardi tombe le jugement du tribunal de Toulouse. Dès l’aube, je suis réveillé par TF1 qui m’annonce le résultat positif. Notre avocat ne le recevra quant à lui que vers midi ! Immédiatement, d’autres journalistes commencent à appeler. Je suis très embarrassé, je déteste commenter quelque chose (…)
En réponse à :
Trop c’est trop ; les cheminots ne méritaient pas cette humiliation.
Allez, une réponse de la soeur...pour rendre hommage à notre grand-père, gueule cassée de 14-18 qui fut résistant dés juin 1940 (voir l’histoire de sa poule) et notre mère, qui fut de tous les coups avec lui...
Sont-ils insultés quand le tribunal dit que l’Etat, c’est à dire la repésentation de la Nation française, s’est conduit ignomineusement envers les Juifs, partie intégrante de la Nation ?
Au contraire, reconnaître que les chefs de la SNCF collaboraient ne met que plus en valeur les cheminots résistants.
Savez vous q’un seul cheminot a refusé de conduire un train racial... il n’a pas été fusillé
Savez vous que les derniers déportés juifs depuis Drancy ont dû faire le chemin vers Bobigny à pied, les conducteurs de bus refusant (à 5 jours de la libération de Paris) ils n’ont pas été fusillés.
Mais il s’est trouvé un chef pour dire à un cheminot "conduis ce train jusqu’à la frontière allemende". Si ce chef n’avait pas existé, peut-être que ce conducteur de train, en janvier 1945, à la libération des Camps aurait pu retrouver le sommeil...
J’imagine toujours la détresse que cela dut être pour les conducteurs de trains quand ils découvrirent jusqu’où l’obéissance aux ordres a pu conduire des êtres humains... C’est peut-être pour cacher cette souffrance qu’il y eut l’encesement de la résistance cheminote, réelle mais jamais envers les trains de déportés raciaux sauf une seule et unique fois !
Papa était hanté par les Enfants habillés comme des petits princes, qui criaient dans ses cauchemards jusqu’à la veille de sa mort, je prie pour ces cheminots qui durent être hantés par les ordres des salopards de patrons qui les obligèrent, jusqu’au bout à conduire les trains... parce que le train passera toujours !