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En réponse à :Victoire posthume de mon père à Toulouse.
mercredi 7 juin 2006
Mardi tombe le jugement du tribunal de Toulouse. Dès l’aube, je suis réveillé par TF1 qui m’annonce le résultat positif. Notre avocat ne le recevra quant à lui que vers midi ! Immédiatement, d’autres journalistes commencent à appeler. Je suis très embarrassé, je déteste commenter quelque chose (…)
En réponse à :
Trop c’est trop ; les cheminots ne méritaient pas cette humiliation.
Comme Monsieur Bernard LASNIER je suis fils et petit-fils de cheminots ; mon grand-père et son fils (mon père) étaient tous deux mécaniciens conducteurs de locomotives à vapeur ; je n’ai pas connu le premier car il est décédé dans un accident de chemin de fer.
Je suis né en 1932 et j’avais 13 ans à la fin de la dernière guerre mondiale et j’ai été témoin des risques encourus par mon père dans l’exercice de sa profession : bombardement des alliés, sabotage des résistants et représailles des allemands ( les Grünen) ; il s’en est sorti : tant mieux.
Mais combien sont morts, il ne reste que leur identité gravée sur les plaques commémoratives qui ont été dressées dans chaque gare SNCF.
J’estime que le procès intenté par Alain Lipietz et la décision du Tribunal de Toulouse sont des offenses à la mémoire de mon père maintenant décédé.
Et quand je me rappelle qu’il avait hébergé à Tours où nous résidions un couple âgé de juifs parisiens qui fuyaient l’occupant et qui se dirigeaient vers la Suisse ; il ne pourrait être qualifié d’antisémite.
A cet époque nous ignorions tout des camps de la mort ; nous les avons découverts dans la presse lorsqu’ils ont été libérés par les allies.
Je comprends et je compatis à la tristesse d’Alain Lipietz mais cela ne l’autorisait pas a réclamer des indemnités aux Chemins de Fer français devenus SNCF.
Cette démarche est scandaleuse car empreinte d’agressivité envers des citoyens qui dans leur ensemble ont toujours cru en leur pays : la FRANCE.
Je crois que monsieur Lipietz n’était pas né à cette époque et qu’en conséquence son témoignage ne peut être objectif.
Pourquoi ne pas s’en prendre à ceux qui ont perdu la guerre en 1940 ou à ceux qui ont conçu la ligne Maginot qui s’est révélée inefficace.
A chaque instant la France pays des Droits de l’Homme trouve motif à se repentir.
Trop c’est trop.
Jacques Tranchant