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En réponse à :Européennes : la bataille du fond
dimanche 17 mai 2009
Désormais retraité, je sillonne la France pour Europe Ecologie. Lundi : Montpellier, mercredi : Saint-Etienne, Vendredi : Bayonne, Samedi : Strasbourg, Dimanche : Ivry…
Partout, je suis frappé par l’affluence à ces débats et l’enthousiasme des militants qui les organisent. L’impression qu’on (…)
En réponse à :
Renouer le dialogue rouge et vert
Euh… Cher Romuald, je suis bien d’accord, il n’était pas très fraternel de commencer cet échange en taxant de « socialiste » une revue qui se voulait « communiste »…
Sur la caractérisation du NPA comme « protestataire » par opposition à « propositionnel et réformiste » je persiste et signe. D’ailleurs il n’y a qu’à voir ses votes au PE : contre la taxe de Tobin, parce qu’elle améliorerait le capitalisme financier globalisé…
Quant à « briser le pouvoir de Monsanto et Nestlé », nous pourrions énumérer nos petites victoires, et je suis intéressé de connaître celles du NPA sur ces multinationales …
S’agissant de la nécessité d’une planification, on se tue à le répéter, depuis longtemps (cf ici), mais on se bat contre certains objectifs des plans de l’UE quand ils sont est erronés (les 10% d’agrocarburants, les –20% de GES en 2020). Tout cela est longuement commenté, y compris les risques du « néo-planisme », au fil de nos batailles, sur mon blog et dans mon dernier livre Face à la crise : l’urgence écologiste.
Et oui, nous croyons qu’on peut et qu’on doit planifier la formation professionnelle dans la perspective de la conversion verte sans attendre la révolution socialiste ou communiste (je ne sais toujours pas où en est le NPA sur ce point), et tout en continuant à étudier La Princesse de Clèves. Beaucoup de pays planifient en effet une formation professionnelle de qualité, sans avoir nationalisé tout le patronat. Inversement, des pays qui l’ont fait (l’URSS) se sont complètement plantés dans leurs plans… En fait les deux problèmes sont assez découplés, et nous ne pensons pas qu’il soit bon de placer toute la formation professionnelle sous la coupe de patrons, qu’ils soient privés ou nationalisés. C’est une vieille erreur de Trotsky
Nous sommes pour de « sérieuses incursions dans le droit de propriété » mais ne pensons pas qu’il s’agisse forcément de la propriété patrimoniale. Poser des astreintes sur l’usage (quotas, écotaxes, etc…) peut être très efficace. Il faut voir.
S’agissant des « ratés » verts (sous Jospin) que tu cites, il me semble que c’est très différent du choix du NPA de ne pas voter la taxe de Tobin. Rien ne l’en empêchait, il s’est "justifié" théoriquement de ne pas l’avoir fait. S’agissant des choix de Jospin dans les exemples que tu cites, nous les avons critiqués publiquement, mais avons fait le choix de rester au gouvernement. Ce qui se discute, mais ce n’est pas le même problème.
Quant aux luttes, nous y rencontrons souvent le NPA. Et nous y aurions sûrement rencontrés l’OC-GOP. D’ailleurs de très nombreux ex-Gopistes sont Verts. Donc mon évolution (revenons à ton premier message, qui est quand même le sujet) n’est pas due à une foucade, un « oubli » ou une trahison, mais à une même évolution logique sur la base d’une même expérience…
Ce « pour quoi je me bats » n’était, ni à l’époque de la GOP, ni aujourd’hui, « CONTRE la rationalité abstraite du capitalisme » (« rationalité » est un peu exagéré, dans ce cas, hum), mais POUR un monde solidaire entre les humains et écologiquement sain. Cela passe (mais ce n’est qu’un moyen, ce n’est pas le but) par une lutte contre l’hégémonie des propriétaires des grands moyens de production (publics ou privés), et ce n’est certainement pas un passage obligé nous dispensant de toute avancée préalable. Il nous reste 7 ou 8 ans, selon le rapport du GIEC…
En un mot, si le NPA fait la révolution en 2010 , je m’y joindrai sans doute (si elle est démocratique et non-productiviste), mais d’ici là, en 2009, je me bats pour des réformes. Enfin , j’essaie.