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Attention ! Blog triste


mercredi 21 juin 2006

Mon blog est bien muet depuis quelques jours. C’est que je n’ai pas trop la forme. D’abord, le cancer de ma compagne, Francine, ayant fait une petite rechute, il faut une nouvelle opération. Par ailleurs, le bombardement de lettres et de mails hostiles au jugement de Toulouse (favorable à mon (…)


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Attention ! Blog triste

samedi 24 juin 2006

Complicité ou résistance

Hélas cher Alain, la méchanceté, l’irresponsabilité et la lâcheté d’une majorité des hommes de notre époque est au moins aussi grande que celle des hommes à l’époque de la déportation. Aujourd’hui comme hier, les hommes protestent et attaquent comme des bêtes blessées lorsque dans notre quête de vérité il nous semble nécessaire d’établir des responsabilités. Que faire ? Toi et moi et beaucoup d’autres cherchons comment faire. Nous faisons sûrement des erreurs mais nous essayons. Nous essayons de connaître la vérité. Nous essayons d’y faire face avec du coeur et de l’intelligence. Dans ce travail de vérité nous ne pouvons pas garantir à tout le monde de pouvoir garder éternellement le confort moral et la bonne conscience.

Alain reçois mon soutien et que la bienveillance soit auprès de ton épouse malade. Mais laisse moi aussi dire des choses dures à tes détracteurs : Le confort et la bonne conscience, c’est fini.

Mesdames et Messieurs. Nous avons aujourd’hui un choix à faire qui est du même ordre que celui du conducteur de locomotive de 1942.

Lorsque le cheminot de 1942 mettait une pelletée de charbon dans la chaudière de sa locomotive, à l’avant d’un train de wagons "à bestiaux", il pouvait feindre d’ignorer ce qu’il transportait ou il pouvait en tirer les conséquences et agir en conscience. Lorsque le cheminot de cette époque faisait ce geste, il pouvait, au prix d’un effort moral et intellectuel, savoir qu’il contribuait indirectement à alimenter le feu qui brûlait des hommes. C’est le sens de la décision de justice de Toulouse.

Et bien nous avons raison d’avoir peur des conséquences de cette décision de Toulouse. Car lorsque nous tournons la clé de contact de notre voiture, nous allumons aussi un feu. En réalité ce feu est toujours le même. Et en 64 ans il a encore grandi. Au cours du temps et de l’expansion du territoire des hommes, les conséquences du feu ont changé. C’était quelques braises au paléolithique. Jusqu’au XVIIIe siècle le feu de hommes ne brûlait que ce qui est à la surface de la terre forêts, maisons, parfois les hommes. Maintenant le feu devenu géant. Il brûle aussi le sous sol de la terre, les réserves qui y étaient conservées depuis de millions d’années. Or nous le savons, le dernier rapport du GIEC est formel : Les conséquences inévitables de cet incendie, sur l’atmosphère, sont la disparition les bases mêmes de la vie sur terre.

Le cheminot de 1942, en toute bonne foi, en faisant le geste qu’il avait appris, en obéissant à sa hiérarchie, était peut-être complice d’un crime contre l’humanité. C’est difficile à admettre. Alors ce qui suit l’est au moins autant

Nous, automobilistes et consumateurs de carbone fossile de 2006, en faisant le geste que nous avons appris à faire, en obéissant aux injonctions de la publicité, nous sommes probablement complices d’un crime contre la vie sur terre. Nous sommes peut-être complices d’un écocide. Et le choc de cette responsabilité peut nous rendre fous furieux.

Certains cheminots en 1942 ont fait le choix de la résistance. Aujourd’hui, sous le ciel sombre du crime contre la terre, qui fait le choix de la résistance ?

A. Rafalovitch


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