Rupture du Pacte de stabilité.
Vif débat avec MM. Trichet et Solbès-Mira

3 décembre 2003 par Alain Lipietz

La semaine de réunion à Bruxelles a commencé par deux débats importants en Commission économique et monétaire, d’abord avec M. Trichet, Président de la Banque Centrale Européenne, puis avec M. Solbès-Mira, Commissaire aux affaires économiques et monétaires.

Il s’agissait bien sûr de la rupture du Pacte de stabilité. J’ai d’abord vivement interpellé M. Trichet sur les menaces rapportées par la presse de "punir le Conseil Ecofin", et proposé, tout comme M. Goebbels (du PSE), un autre pacte de stabilité, contracyclique. Par trois fois dans le débat, M. Trichet a démenti ses menaces, et, tout en reconnaissant son accord de fond avec les propositions de M. Goebbels et moi-même, a affirmé (contre toute logique) qu’il valait mieux laisser le pacte en l’état !

C’est le même parti qu’a défendu M. Solbès-Mira, s’arc-boutant vers une défense juridique du pacte, et prêtant même une oreille complaisante aux interventions de la droite allemande (M. Karas) qui proposait d’introduire le pacte dans la Constitution (ce qui est fait !) et d’attaquer, à la Cour de Luxembourg, la France, l’Allemagne et le Conseil pour violation du pacte.

Lors du débat (sans vote) en plénière du 3 décembre sur la rupture du Pacte de stabilité, j’ai présenté l’avis du groupe Verts/ALE.



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