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En réponse à :Moins pire…
lundi 18 juin 2007
Ouf, ça a été moins pire que si ça avait été pire ! N’exagérons rien, le gros de la vague bleue était déjà acquis le 10 juin, et le 17 ne pouvait être qu’un correctif, mais quel correctif ! Les Verts gagnent un quatrième député, Juppé tombe. Pas mal.
Jeudi, journée hyper-chargée. Déjeuner à (…)
En réponse à :
TVAS et retraites
TVAS et retraites
Vous avez bien compris que la CGT cherche à avoir des cotisations assises sur l’ensemble de la VA, faisant payer à la fois les salaires, les profits et les machines, comme le proposent les Verts depuis 15 ans (et à l’époque ce n’était déjà pas original).
Mais pour les raisons que je vous ai expliquées la CGT ne veut pas le dire ! et elle maintient la fiction que l’assiette resterait le salaire direct, mais modulé par la part des profits et la part du capital fixe. Comme vous dites, mathématiquement ça revient au même (en faisant abstraction l’aspect déductibilité de la TVA) . Mais politiquement c’est profondément réactionnaire (surtout pour une organisation qui a inscrit l’« Abolition du salariat » sur son blason.)
Depuis longtemps le Conseil d’Etat reconnaît que les droits sociaux sont des droits de la personne humaine résidente et non du salarié cotisant. C’est évidemment aussi la position des Verts.
Les Verts admettent que le cas des cotisations retraites salariées peut être distingué : on n’est pas prêt de découpler le salaire du revenu de vie active !
Quant à la citation de Roosevelt, qui fait de la retraite un droit de type propriété privée donc inviolable par un « fichu politicien » (c’est à dire par un renversement de législation : ce grand homme avait des faiblesses populistes), c’est en effet une option. Cela s’appelle la capitalisation (et non la « répartition » : n’importe quel fichu politicien comme Fillon peut modifier les paramètres d’une retraite par répartition). La retraite est dans ce cas garantie non par un mécanisme politique de prélèvement sur la valeur ajoutée du moment , mais par le droit de propriété privée par lequel des « fonds de pension », propriété collective des salariés, alimentent les pensions des retraités par les dividendes perçus sur « leurs » propriétés.
Ce mécanisme fait actuellement l’objet d’énormes critiques. Ou bien les fonds de pension arrivent à extorquer à des entreprises la plus value nécessaire au paiement des pensions (et on hurle au pillage des entreprises existantes) ou bien ils n’y arrivent pas et font faillite (c’est ce qui arrive en cascade actuellement aux USA)
On ne peut évacuer totalement le débat sur la capitalisation, surtout en France, 2e pays mondial pour la capitalisation (chez nous ça s’appelle « assurance-vie »). J’ai organisé jadis un colloque sur ce sujet : http://lipietz.net/spip.php?rubrique31.
En gros, si on veut un système partiellement « rosseveltien » , il faut que les fonds de pension « surcomplémentaires » soient gérés par les mutuelles (ou les syndicats).
Mais tout cela nous éloigne de la TVA sociale…