Le contrôle de la Banque centrale européenne
Un des grands axes de l’activité de la Commission économique et monétaire

16 juin 1999

Périodiquement, les représentants de la BCE viennent nous rendre visite, ou quelques un d’entre nous se rendent à Francfort.

Théoriquement (d’après le traité de Maastricht), nos droits de contrôle s’arrêtent là. Cependant, malgré l’initiale arrogance de la BCE ces visites créent une atmosphère de responsabilité, une " community of knowledge " comme on dit en théorie de la négociation internationale.

Les plus désireux de faire reconnaître une responsabilité (accountability) de la BCE devant le Parlement sont bien sûr les Verts et les libéraux britanniques (vieille tradition des whigs !).

Les plus opposés sont les conservateurs de tous pays (sauf les Britanniques). Plutôt tièdes sont les communistes de la GUE (parce qu’ils sont contre l’Euro) et les ? sociaux-démocrates allemands (parce qu’ils sont pour l’indépendance des banques centrales).

Le rapport du libéral britannique Christopher Huhne, que nous avons soutenu en plénière, demandait la publicité des débats et des votes au sein du conseil de la BCE, ainsi que la publication du modèle de prévision d’inflation de la BCE.

Alors que nos deux groupes (Verts et Libéraux) s’étaient fait écraser par les grands partis, le président de la BCE, M. Duisenberg, a accepté la publication du modèle quand il existerait !



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