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En réponse à :Une semaine fatigante
dimanche 24 avril 2005
Lundi : petit check up médical, il s’agit de tenir jusqu’au 29 mai… J’ai rarement connu campagne aussi dure, mise à part la présidentielle (et sous certains aspects, pour les même raisons).
Les similitudes et les différences avec Maastricht sont assez importantes. Sur le fond, comme pour (…)
En réponse à :
Sur les élites
Cher Philippe
tu prolonges et approfondis ici la réflexion sur la crise des élites fordistes, dont celle de la « noblesse et hobereaux d’Etat » (que j’analyse dans l’article de Libé et dans ma réponse à Yann Forestier) ne constitue qu’un cas extrême. C’est un débat qui devra en effet continuer. Je crois que cette fraction de la France d’en haut (la petite et moyenne bourgeoisie salariée, d’Etat ou des grandes entreprises) va quand même finir par quitter le camp du non. Cela suffira à faire passer le Oui, mais j’aimerais convaincre des couches un peu plus populaires.
Je n’ai pas étudié de près l’idée "voter non pour se débarrasser de la sociale-démocratie". À première vue, c’est une folie. La mise en crise du projet social-démocrate, très largement entamée depuis la crise du fordisme et les années 80, ne peut aboutir, chez ces couches, et faute d’une nouvelle utopie progressiste telle que l’écologie politique supra-nationale, qu’au "New Labour" de Tony Blair. Ce serait la victoire du social-libéralisme !
Je suis pour ma part partisan d’offrir aux élites fordistes (rocardiennes ou communistes, genre Bernard Thibaut) une porte de sortie « vers l’espoir ». Même si je sais qu’on ne refera pas l’Europe post-fordiste écologiste de gauche sur le modèle français (mais plutôt suédois), au moins on fixe une « nouvelle frontière » qui peut les mobiliser à nos côtés.
Celles qui sont fatiguées voteront Non ? Tant pis. Celles qui nous aiment prendront le train.