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En réponse à :Affaire DSK : la double présomption d’innocence

mardi 17 mai 2011
Impossible de ne pas réagir aujourd’hui sur l’affaire DSK. J’avais pourtant plein de choses à vous raconter sur les évènements des derniers jours. Le Conseil fédéral EELV de samedi, qui a blanchi Dany des accusations colportées par la presse, le colloque de Cerisy sur le PSU, avec un débat (…)
En réponse à :
Souhaiter qu’elle n’ait pas été violée....
Cher Monsieur
Votre raisonnement est proprement fantastique. Vous confondez simplement vos souhaits sur les « différents mondes possibles » de ce qui aurait pu se passer, et vos souhaits sur le traitement à donner à l’affaire une fois qu’elle s’est passée (quand les actes ont sélectionné un monde réel, que pour le moment nous ne connaissons pas avec certitude) !! Il aurait mieux valu pour elle qu’elle n’ait pas été violée… en effet ! Donc je ne suis pas « un ignoble personnage » si j’essaie de démontrer qu’elle ne l’a pas été. Et les avocats qui vont s’acharner à discréditer cette femme ou vont essayer d’acheter (jusque dans son village) sa non-coopération avec le procureur ne font que "sauver son passé" (à la limite : pour son bien, car chez les Peuls la femme violée est aussi coupable que le violeur).
De même : Sa plainte a été entendue (par ses collègues de l’hotel de New York, sa direction, et l’unité de la police de NY spécialisée dans la réception des plaintes des femmes violées). Donc ça suffit , ça prouve que… « notre » société (la française) accepte les plaintes des femmes violées, et les traite bien, et cela invalide le discours de féministes qui luttent pour la reconnaissance du viol comme crime et la présomption de sincérité des plaignantes… et donc on n’a plus à réfuter les chantres de la "présomption d’innocence de DSK et de mensonge d’Ophelia". Maintenir ouverte la possibilité qu’elle ait été victime d’un viol particulièrement traumatisant et tenter d’obtenir sanction et réparation serait du moralisme (c’est à dire une obsession maladivement répressive de poursuivre le viol comme crime).