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En réponse à :Européennes : la bataille du fond
dimanche 17 mai 2009
Désormais retraité, je sillonne la France pour Europe Ecologie. Lundi : Montpellier, mercredi : Saint-Etienne, Vendredi : Bayonne, Samedi : Strasbourg, Dimanche : Ivry…
Partout, je suis frappé par l’affluence à ces débats et l’enthousiasme des militants qui les organisent. L’impression qu’on (…)
En réponse à :
Moins perplexe mais moins d’accord encore
J’avais pris un certain temps sur une campagne collective pour te répondre personnellement. Tu choisis de répondre par l’invective, considérant que « je te prends de haut » ( ??) , opposant à mes témoignages et références internes à mon site des affirmations me prêtant dans ma jeunesse et aujourd’hui une sottise que je n’avais quand même pas (et que je ne pense pas avoir acquise).
Il est bouffon et limite scandaleux d’affirmer que « c’est faux » de dire que José et moi pensions pouvoir gagner la lutte du Larzac avant la chute du capitalisme.
De même, oui, nous voulons faire payer les pollueurs avant d’avoir aboli le capitalisme. Même Elf renationalisé à 100% devrait payer son quota de gaz à effet de serre. Mais il y a là-dessus des dizaines de textes sur mon site, et plusieurs moteurs de recherche pour les retrouver.
Que par exemple le terrain de la lutte contre les expulsions de sans papiers n’ait pas été la même aujourd’hui et hier est une évidence , mais comme dit Lénine « tout tient aux conditions ». En 1970 j’accompagnais des Espagnols en préfecture pour faire renouveler leurs papiers, depuis ils sont dans l’Union, idem pour les Roumains pour qui je manifestais encore et intervenais en préfecture il y a deux ans. Mais pas les Malien-ne-s. De même je n’avais pas dans mon soutien le poids que j’ai comme député.
Inversement, deux « dirigeants » syndicaux participaient à l’aventure de L’Outil (Bernard Lambert et Fredo Krumnov, hélas trop peu longtemps) et, quels que soient les liens de confiance que nous ayons avec quelques grands dirigeants de la Cgt ou de la CES, aucun d’entre eux n’est engagé dans Les Verts ou EE, et nos syndicalistes sont plutot « de base ». Ce que je ne considère pas comme un privilège. Sans doute avais-je dans les éditos de L’Outil la naïveté d’opposer de façon essentialiste « les » syndiqués » et « les » dirigeants, mais j’espère avoir progressé en 35 ans grâce à l’expérience et la lecture des bons auteurs (ceux dont tu parles, plus Sartre ou Bourdieu sur le problème de la conscience collective et de la représentation, ce qui permet de dire « les »).
Quant aux jugements que tu portes sur les Ong, dont par exemple Greenpeace dont le directeur Yannick Jadot (tête de liste d’Europe Ecologie dans l’Ouest) a vu récemment son ordinateur « perquisitionné », je ne pense pas qu’ils soient en moyenne plus intégrés à l’Appareil d’Etat que les associations de défense de l’environnement, les associations de locataires ou les mouvement d’éducation populaire de l’époque de Marcellin et Pompidou.
Si tu avais préféré le débat à l’invective, tu aurais discuté de la façon dont, dans mes écrits ultérieurs d’écologiste politique, j’ai poursuivi le combat « contre les hiérarchies, la volonté d’abolir le travail à la chaîne, la remise en cause des cités dortoirs... ». Je t’aurais donné, si tu crains d’affronter la jungle de mon site, des références plus précises, récentes, et pertinentes.
Quant aux réponses du NPA que tu me proposes sur le même sujet, tu admettras que je considère leur niveau stratosphérique d’abstraction comme si inopératoire et ahistorique que tu aurais pu te dispenser de me les recopier.
Dommage.