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En réponse à :Européennes : la bataille du fond
dimanche 17 mai 2009
Désormais retraité, je sillonne la France pour Europe Ecologie. Lundi : Montpellier, mercredi : Saint-Etienne, Vendredi : Bayonne, Samedi : Strasbourg, Dimanche : Ivry…
Partout, je suis frappé par l’affluence à ces débats et l’enthousiasme des militants qui les organisent. L’impression qu’on (…)
En réponse à :
Perplexité...
Bonjour,
Juste un mot pour te faire part de ma perplexité en visitant ce site :
Quand je passe de la partie "articles" et notamment les éditos de "l’Outil des travailleurs" à ces compte-rendus de campagne je suis frappé de l’opposition à la fois de projet et de stratégie entre ces deux univers temporels éloignés de 35 ans.
Dans un cas, on part des luttes à la base, on tente de favoriser l’auto-organisation des exploités, on combat l’Etat et ce qu’il défend, la propriété privée, on lutte contre la hiérarchie et le patronat, les bureaucraties syndicales, on rejette le capitalisme et on veut construire le socialisme.
Dans le second, on fait l’apologie de la régulation par les institutions, étatiques, supra-étatiques, on s’adresse aux cadres, aux hiérarchies, on n’a pas un mot contre le marché, le capitalisme est comme évaporé, le socialisme bien sûr n’est plus un projet.
Reste un discours, des luttes sociétales, mais dont veut faire croire qu’elles pourront être portées et résolues sans remettre en cause le capitalisme, la propriété privée des grands moyens de production et d’échange...(OGM, sans papiers...)
Comment peut-on renier ainsi ce qui fondait les combats de sa jeunesse et de sa vie d’homme ?
Quand justement le capitalisme, la course au profit, la marchandisation de tout ce qui fait la vie, la violence, les guerres impérialistes aun nom d’intérêts privés, n’ont jamais été aussi exacerbés, destructeurs.
Et comment ne vois-tu pas que les gens qui s’intéressent à Europe-écologie aujourd’hui (classes moyennes, quinquagénaires...) n’ont rien à voir avec ceux qui luttaient à l’époque aux côtés de la GOP (travailleurs du rangs, intellectuels en rupture, jeunes révoltés...) ?
Je suis d’une autre génération, celle née en 70, mais je crois toujours que l’écologie passe par la résolution de la question sociale. Par le socialisme, par l’émancipation, par l’auto-organisation à la base. L’autogestion, pour moi, reste un chemin et un projet.
Je suis véritablement perplexe, je ne fais pas de procès en "trahison".
(Et je te tutoie parce que je suis passé par les Verts, ne t’en offusque pas. Je milite maintenant au NPA).