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En réponse à :Victoire sur le temps de travail, défaite sur le climat
vendredi 19 décembre 2008
Lourde semaine à Strasbourg, marquée par la visite triomphante de Nicolas Sarkozy, le vote triomphal sur le temps de travail, et les votes douteux sur le paquet Energie-Climat. Mais pour moi elle commence lundi à Paris par une suite de réunions sur la crise.
Crise
Après une première réunion (…)
En réponse à :
Descente en flamme de Noël Mamère
Il faut noter qu’il y a eu une évolution chez Yves Calvi. Il y a peu C’est dans l’air avait essentiellement pour vocation de minimiser le poids des Verts voire de les faire passer pour des cons insignifiants. Combien de débats a-t-il organisé sur les thèmes où nous sommes considérés par le PE comme des experts sans nous inviter, pour nous signifier son mépris ? Aujourd’hui il faut se réjouir : il nous défend presque !
Quant à Dominique Reynié, il ne semble pas tout saisir à l’écologie politique. Nous sommes révolutionnaires. Certes, nous ne débarquons pas avec le couteau entre les dents pour instaurer la dictature du prolétariat. Mais nous proposons d’autres principes pour régir nos vies, qui ont pour fins le bien-être de l’humain et des générations futures (et non plus l’accumulation de richesses). Les Verts est un parti politique révolutionnaire et non-violent (mais aussi, on le sait moins, traditionnellement pacifiste ET antimilitariste (le seul ?)). Nous nous laissons frapper plutôt que de frapper (original pour des révolutionnaires, ça fait très christique :-)). Là où les mouvements violents ont peur de la démocratie et visent son abolition, nous exigeons une démocratie immaculée. C’est pour cela que, non, la désobéissance sur la question des OGM n’est pas contradictoire pour un parlementaire vert. Car en l’espèce, personne ne veut être contraint de manger des OGM et si une loi organisant les conditions de la contamination a été votée, c’est parce que des députés ont reçu des menaces d’un syndicat agricole pro-OGM (pas difficile de deviner lequel...). La démocratie a été viciée. La démocratie représentative de la Vème République est à bout de souffle. Cette histoire souligne la nécessité d’institutions où la participation est plus décentralisée et plus soumises au contrôle des citoyens.
Christophe Barnier a la mémoire courte : il y a 10 ans, personne ne parlait d’OGM et les faucheurs étaient des bêtes curieuses. A part le Mexique, tous les pays les avaient silencieusement acceptés. Seule la France a posé problème à Monsanto et Pioneer, parce que les Français ont commencé à se poser des questions sur les essais en plein champ. Et aujourd’hui, des Etats reculent, interdisent des variétés. Je suis sûre que les citoyens français sont les mieux informés (ou, du moins, les plus dubitatifs) du monde sur les OGM. Merci aux faucheurs.