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En réponse à :Une semaine à l’Est. Retour en grève.
samedi 20 octobre 2007
De samedi dernier à jeudi soir : Vienne et Prague, capitales du Saint Empire Romain Germanique… Occasion d’une immersion dans la Mitteleuropa, orient compliqué de l’Europe, vers lequel mieux vaut ne pas s’envoler avec des idées simples. Et retour vers la France en grève (« comme d’habitude », (…)
En réponse à :
L’Union Européenne devient illégitime. Sortons en !
Il n’existe aucune autre d’action légale qu’un recours devant le conseil constitutionnel. Or la constitution française n’interdit pas de faire voter par le parlement un texte refusé par référendum, d’autant que le pouvoir a pris les précautions nécessaires pour que les deux textes, au contenu identique, soient rédigés dans de façons différentes.
Mais ce n’est pas une surprise, Lorsque j’ai voté non en 2005, je savais que le TCE serait ratifié par voie parlementaire après l’éléction présidentielle. A l’époque, nous avons effectivement été soumis à ce chantage : votez « oui », sinon ce sera encore pire. De nombreux militants du « non » croyaient que leur vote permettrait d’influencer positivement l’UE car ils étaient convaincus du caractère démocratique de celle-ci.
Pour ma part, je ne me faisais pas d’illusion.
Contrarement à ce que vous pensez, une dictature n’a pas besoin d’un chef exerçant un pouvoir absolu. En Union Soviétique, après Staline, le chef ne disposait plus d’un pouvoir absolu. C’était pourtant bien une dictature, où le pouvoir était exercé collégialement par une « nomenclatura ».
Le « non » de 2005 est le fruit d’un long processus. Jugez plutôt :
– en 1972, le réféendum su.r l’adhésion de la Grande Bretagne reccueille 68% de « oui ».
– En 1992, c’est par 51% des votants que le traité de Maastricht est adopté.
– En 2005, le TCE ne reccueille plus que 45% des votants.
Même si les questions posées sont différentes d’un référendum à l’autre, la comparaison des résultats montre une lente érosion de l’adhésion citoyenne à l’Union Européenne, désormais minoritaire.
Tout laisse à penser que le même processus est à l’œuvre dans d’autres pays de l’UE.
Le passage en force du TCE déligitime l’UE et convaincra beaucoup de Français qu’il faut sortir de cette structure. C’est la prochaine étape de ce processus de défiance.