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En réponse à :Bolkestein, suite et fin.
vendredi 17 novembre 2006
Mercredi à Strasbourg se confirme ce qu’on pressentait : la Directive « Services » (ex-Bolkestein) est définitivement adoptée par capitulation du Parlement abandonnant ses prérogatives législatives au Conseil. Je raconte les ultimes événements dans l’article que j’actualise depuis près de deux (…)
En réponse à :
Bolkestein, suite et fin.
Il avait été nettement question, lors de la campagne sur le TCE, de montrer, à l’occasion de la directive Bolkestein, ce que les militants des différentes causes européennes (AMI, OGM, C2I) savent depuis bien longtemps à savoir que, en l’état actuel des institutions, le Parlement Européen n’était, en gros, qu’une chambre d’enregistrement des politiques libérales choisies par les fonctionnaires de la Commission, entérinées par les haut-fonctionnaires des administrations nationales, soutenues du bout des lèvres par les états-membres.
Mais puisque par la suite les principaux partis de gauche ne remirent pas en cause leur analyse selon laquelle l’UE était la seule voie envisageable pour le progrès social, il a bien fallu choisir entre "pourrir" les primaires (ce qu’aucun des hiérarques PS ou candidats de la gauche dure n’a semblé souhaiter faire).
La chose est désormais démontrée : l’actuelle Union Européenne, avec ou sans TCE, a pour fonction essentielle d’être l’instrument par lequel la mise en concurrence des modèles sociaux des différents états-membres se fait, et en aucun cas l’outil de construction d’une norme politique ou sociale internationale.
Car, et excusez-moi de le souligner, attendre des citoyens de devoir se mobiliser à chaque nouvelle lubie de la commission européenne pose la question de l’utilité même des institutions, quelles qu’elles soient, Parlement ou Commission. Une machine qui tourne folle doit être arrêtée et réparée, pas réparée en marche.
Bien entendu, cette directive aura le mérite d’avoir des conséquences certes tout à fait visibles, mais tout à fait remédiables : et puisque les politiciens français, y compris les plus à gauche, s’obtinent à prétendre qu’il peut exister une voie de progrès social avec l’UE, il me semble tout à fait raisonnable de montrer, notamment aux militants du PS français, que les conséquences des choix faits par les députés socialistes français et européens au Parlement soutiennent la régression des services publics....
qu’il sera toujours possible de rebâtir un jour.