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En réponse à :Eurolat. SNCF. Cadeaux.
vendredi 21 décembre 2007
Cette semaine, c’est la première session, à Bruxelles, de l’Assemblée Euro-Latino-américaine, l’Eurolat, que je vice-préside. En début de séance, on m’annonce de Colombie la libération prochaine de Clara Rojas, de son enfant et d’une sénatrice (voir mon commentaire sur le site de Monica (…)
En réponse à :
Merci pour nos grand pères
En réponse à l’article du Monde :
http://www.lemonde.fr/web/article/reactions/0,1-0@2-3224,36-992555,0.html
Ma Réponse est empruntée dans ses grandes lignes à Maître Badinter que je remercie au passage tout particulièrement pour son excellent travail dans sa quête constante d’un droit de mémoire nécessaire en ces temps qui courent.
Un commentaire personnel en réaction à des critiques de quelques adhérents très « franchouillards » du quotidien Le Monde.
Le jugement :
"...le fond du litige relève des juridictions judiciaires"
Pourquoi, parmi tant de professions où l’exclusion des juifs fut la règle sous Vichy, devrait-on plus particulièrement s’en remettre à une "juridiction(s) judiciaire(s)" comme le préconise toujours (et à jamais) le Conseil d’Etat ?
Par commodité sans doute...
Et pourtant le Barreau ferait un milieu privilégié pour étudier les réactions à l’antisémitisme d’Etat pratiqué par Vichy, précisément parce que les valeurs dont il se réclamait (et se réclame encore), haut et fort — la défense des libertés, l’égalité de tous les avocats devant leur Ordre — s’est révélaient incompatibles avec l’idéologie du régime.
L’acquiescement du Barreau à une législation si contraire à son éthique ne souhaiterait-elle pas enfin mettre à jour, plus de 60 ans plus tard, la réalité qu’il incomba même à "certains avocats" de la République.
Non pas que tous les avocats de l’époque fussent antisémites ! L’affirmer serait odieux et reviendrait à nier tant d’actes de solidarité et d’assistance que de nombreux avocats ont accomplis, par amitié ou humanité, parfois au risque de leur liberté ou de leur vie, au profit des Juifs.
Mais il demeure que la conception et l’émergence d’un "antisémitisme à la française", comme disait Xavier Vallat, avocat, et Commissaire général aux Questions Juives, ne suscitèrent dans les barreaux, ni refus de principe, ni rejet massif, ni protestation collective.
D’où l’interrogation majeure :
Comment avions-nous pu en arriver à une acceptation complaisante ou résignée d’une législation raciste dans une France hier (...et toujours) républicaine et patrie des Droits de l’Homme ?
A cet égard, il transparait encore, en ce début de nouveau siècle, que l’exemple du Barreau de jadis vaut pour d’autres secteurs d’une société française qu’aiment à défendre certains de nos coreligionnaires contemporains, où, pour une large fraction de l’opinion, les juifs même français restent considérés en majorité comme des étrangers plus ou moins assimilés.
Mais affronter les préjugés, voire la haine, est un défi toujours d’actualité pour les âmes fières.
Merci, Maître Badinter de nous le rappeler dans votre étude et nos recherches sur "Un Antisémitisme Ordinaire".
N’oublions pas les fantômes qui courent encore dans nos palais de la République
...pour nos Justes ...et pour la mémoire du père de M. Lipietz.
Vous noterez que même M. Lipietz, dont je ne partage pas souvent les idées écologiques, a ressenti ce jour même et sur son lit d’hôpital, le besoin de remettre "les aiguilles à l’heure du temps".
On tire encore, et toujours,sur l’ambulance.
Sans doute que le quotidien trainait là dans une salle d’attente ...entre deux opérations.