Réforme de l’Europe
L’échec du Sommet de Nice
6 au 10 décembre 2000

10 décembre 2000

Ce Sommet, qui concluait la présidence française, marque un échec profond dans la construction d’une Europe démocratique, sociale et écologiste.

Après avoir expédié sans cérémonie l’adoption d’une Charte des droits fondamentaux pâle et non-contraignante, le Conseil s’est étripé pendant plusieurs jours sur le rééquilibrage des voix entre gouvernements, sans progrès sur le champ des sujets relevant de la règle de la majorité qualifiée, et en renforçant la difficulté d’obtenir cette majorité qualifiée. Aucun progrès dans les pouvoirs du Parlement européen : c’est donc au total l’Europe des citoyens qui a reculé.

Ce mépris à l’égard des attentes des peuples a provoqué une énorme manifestation syndicale et des mesures policières disproportionnées (et condamnées par les Verts français), qui n’ont pu empêcher quelques excès de violence.

Après avoir participé à l’ensemble des manifestations du 6 décembre (syndicale et alternative) et à plusieurs débats (ceux des associations au cinéma Pathé et au meeting de Susan George - excellente !) , j’ai publié dans Le Monde du 13 décembre 2000 mon analyse de ce fiasco.

Largement présents à Nice, les Verts français s’étaient fermement affirmés sur des positions " plus d’Europe, mieux d’Europe " , c’est-à-dire fédéralistes, donnant le pas à la volonté des peuples exprimée par leur élus sur le droit de veto des gouvernements, comme je l’avais expliqué au colloque organisé au Sénat par les Fondations de la gauche plurielle française. Voir aussi les prises de position du Groupe Verts-ALE sur leur site.



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