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En réponse à :Europe-Écologie : un succès historique
mercredi 10 juin 2009
L’incroyable succès d’Europe Écologie, qui place l’écologie politique à égalité avec le Parti socialiste, et largement devant lui en Ile-de-France, est très probablement de portée historique. Certes le test n’a concerné que 40 % de votants, moins « eurosceptiques » et plus politisés que les (…)
En réponse à :
Une hirondelle ne fait pas le printemps
Depuis que je le lis, Alain a toujours eu à l’esprit le problème de concilier l’écologie politique avec les "classes populaires", mais comme le fait remarquer Joke, cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer à dire la vérité sur les "dégats de la croissance" et donc cela veut dire que nous devons apprendre à nous désintoxiquer collectivement du mirage que la croissance économique permettra une réduction "sans douleur" des inégalités (c’était finalement la promesse principale de la vieille sociale-démocratie, enfin celle qui était encore vraiment sociale-démocrate et n’avait pas abdiqué pour justifier les errements du capitalisme financier, tel un Jean-Paul Fitoussi, par exemple qui continue à plaider pour la croissance, car il ne voit pas d’autres moyens de réduire les inégalités, même quand il se mèle de réflexion sur l’écologie).
Nous devons donc nous battre pour nous adresser aux classes populaires en réhabilitant la fiscalité progressive sur le revenu, ainsi qu’en taxant systématiquement les mauvaises pratiques qui dégradent le climat et détruisent la bio-diversité ; tout en subventionnant au contraire celles qui protègent non seulement la nature mais toutes les formes de solidarité (associatives, culturelles, éducatives, ...). Ce bonus malus, tout le monde peut le comprendre.
C’est ainsi que nous pourrons constituer finalement une véritable majorité politique en y agrégeant tous ceux qui ont un intérêt objectif à cela, (parce que nous leur construirons des habitations économes en énergie, desservies par des transports collectifs, en recréant de la diversité sociale, etc.) c’est-à-dire, non seulement ceux qui appartiennent aux couches "moyennes inférieures", qui ont un revenu moyen 3 à 4 fois supérieur aux plus défavorisés des classes populaires, mais aussi ceux qui appartiennent aux couches "moyennes supérieures" qui ont un revenu 5 à 6 fois supérieur. Pour tous les autres, sauf ceux qui sont sensibles à l’humanisme, laissons les à la future opposition de droite. Il faut bien une opposition.