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En réponse à :L’UDF s’enfonce
jeudi 13 janvier 2005
Aujourd’hui, vote sur le « lien transatlantique » (Europe-USA). La gauche présente en plénière une série d’amendements. Stupeur : les élus UDF votent contre les amendements demandant aux États-Unis de ratifier l’accord de Kyoto et le protocole sur la cour pénale internationale.
Cette attitude (…)
En réponse à :
> Bien vu
Il est triste de reconnaitre que l’on est en train de perdre avec l’UDF un allié objectif dans le vote pour le OUI au traité constitutionnel. Certains affirment clairement qu’il voteront NON pour marquer leur opposition à l’entrée de la Turquie dans l’Union. Ils ont parfois des arguments valables à apporter à cette opposition (je suis moi-même opposé à tout nouvel élargissement à moyen terme, qu’il profite au Turques, aux Roumains ou aux Croates étant secondaire). Toutefois, en tant que Vert, je ne peux que lutter contre cette pollution du débat par son contexte. Autre exemple de proposition peu opportune émanent du "commando" UDF (expression de Jean-Louis Bourlange), l’idée Gaullienne d’Hervé Morin qui souhaite que Chirac engage sa responsabilité dans le référendum : si tel était le cas, il faudrait presque voter NON (même si quelques heures de réflexion me permettent d’anticiper qu’une démission de Chirac dans 4 mois, c’est Sarkozy président dans 5...) ! Cette proposition, non contestée par un François Bayrou gonflé à bloc (à l’hélium ? à la marijuana ?) par sa réélection à la présidence de l’UDF sur un score non pas digne d’une république bananière, mais de l’Irak de M.Hussein, est certes déroutante, mais il n’en est pas de même de l’attitude débilitante de l’UDF au Parlement. En effet, il veulent se démarquer de la majorité sans s’en exclure, et ils restent à la fois pro-européens et atlantistes, humanistes et productivistes, "au centre" et de droite. L’UDF ne fait donc que "s’enfoncer" dans un bourbier où elle s’était déjà empétré toute seule, mais quelque chose me dit que sa marginalisation à droite serait à craindre, car elle ouvre la voie à un bipartisme instable dont les Verts seraient une des premières victimes...