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En réponse à :Coup de froid de Copenhague. Les listes d’Europe-Ecologie
mardi 22 décembre 2009
Coup de froid à Copenhague. Tour de chauffe d’Europe-Ecologie
Echec brutal à Copenhague, bouclage des listes régionales et premiers meetings d’Europe – Ecologie en régions : on n’a pas chômé en décembre, d’où le retard de mon blog.
Copenhague
Sur Copenhague, j’ai livré à chaud mes (…)
En réponse à :
Plein emploi Vert ?
Assez d’accord avec Bruno et Joke, pas du tout avec Bell (que je n’ai pas lu, attention).
Rappeler d’abord que la conversion verte, ce n’est pas que l’énergie (et en agriculture, c’est en effet très créateur d’emplois). Que l’énergie, c’est les économies d’énergie (transports, bâtiments, etc) avant les renouvelables. Et que tout ça c’est des emplois, bien plus que dans une économie fondée sur la recherche de la productivité du travail au détriment de la productivité du facteur « terre ». (Productivité physique, hein, on va pas rentrer dans le débat sur les théories de la valeur. Mais, de Marx à Cobb-Douglas, tout le monde est d’accord : une technique plus économe en travail est plus intensive en les autres facteurs.) Et que donc ces emplois sont « en régime », et pas seulement au moment de l’investissement : isoler les 30 millions de logements français au rythme de 500 000 par an (rythme actuellement insoutenable) demande 60 ans… et pendant ce temps on construit du neuf !
Ensuite, le capitalisme peut toujours faire des bulles avant n’importe quoi (les tulipes…), et Bell a autant de chances d’avoir raison qu’une pendule arrêtée : deux fois par jour. Rien à voir avec l’économie verte, mais simplement l’économie marchande et ses cycles. C’est un effet de la coordination a posteriori qui caractérise l’économie marchande.
La coordination a priori, c’est-à-dire la planification, ce peut être pire… ;-) . Pourtant la conversion verte doit être si rapide qu’on aura besoin de planification au moins incitative , « à la française « (des années 1945-60).
Dit autrement : la conversion verte demande sans doute un peu moins de planification qu’une économie de guerre, mais au moins autant que la Reconstruction.
De ce point de vue, d’accord avec Joke : la couverture de Alter Eco est une maladresse auquel ce journal ne nous avait pas habitués. Cela dit, l’analyse de Guillaume Duval est remarquable, et son article de propositions est basé sur : 1. la formation, 2. le tiers secteur 3. la RTT, 4. le service public. On ne voit qu’en filigrane le rapport avec la conversion verte.
D’un autre coté on fera la conversion verte pour sauver la planète, pas pour créer des emplois… même si de fait elle nous rapprochera du plein emploi.