Calendrier des blogs
<< décembre 2007 >>
lumamejevesadi
2526272829301
2345678
9101112131415
16171819202122
23242526272829
303112345
21/12: Eurolat. SNCF. Cadeaux.
14/12: Scandale au Parlement européen
9/12: Amnistie et impunité : Un colloque mémorable.
2/12: Ingrid vivante ! Economie verte de marché.

Cliquez sur le smiley choisi

Poster un message

En réponse à :

Eurolat. SNCF. Cadeaux.


vendredi 21 décembre 2007

Cette semaine, c’est la première session, à Bruxelles, de l’Assemblée Euro-Latino-américaine, l’Eurolat, que je vice-préside. En début de séance, on m’annonce de Colombie la libération prochaine de Clara Rojas, de son enfant et d’une sénatrice (voir mon commentaire sur le site de Monica Frassoni) La nuit, (...)


En réponse à :

Cheminots ou SNCF ?

dimanche 2 mars 2008

J’avais écrit : « Quand, par exemple je remercie l’insurrection parisienne qui a libéré ma famille, elle me coupe « Et la SNCF qui a ralenti les trains ! », ce qui reste à démontrer et n’a pas grand chose à voir en l’espèce ! »

« En l’espèce » visait le fait que mes parents et grands-parents sont restés plusieurs semaines à Drancy, non pas faute de trains (ils en ont vu partir beaucoup, hélas, et notamment un convoi d’enfants dont le souvenir a hanté mon père jusqu’à ses derniers jours, voyez son témoignage bouleversant), mais parce qu’ils avaient de faux certificats de baptême.

Quant à l’exemplaire résistance des cheminots CONTRE LA SNCF qui participait à la Shoah, aggravant même les ordres de Bousquet qui prescrivait de donner de l’eau (voir justement mon billet du 23 septembre 2006), les travaux des historiens sont hélas concordants. Ils ont établi qu’à l’exception du seul cheminot Juste parmi les Nations, Léon Bronchart, dont je vous invite à lire mon compte-rendu de ses mémoires, et du cas du dernier convoi, cette résistance, qui se fixait (c’est un choix) des objectifs purement militaires, n’a pas cherché à ralentir les « trains de la honte ». Vous pourrez trouver cela aussi bien dans le rapport Bachelier que dans le livre de Hilberg, « La destruction des juifs d’Europe ».

Vous y lirez par exemple le récit du dernier convoi. Alors que l’ancêtre de la RATP refusait déjà de participer au transport des déportés (que les nazis et la gendarmerie française ont donc fait marcher jusqu’à la gare de Bobigny), c’est l’interprète français-allemand qui essayé de ne pas faire partir le train (en mentant dans sa traduction sur la possibilité de le faire circuler), contre les efforts du chef de gare. Paris s’était déjà libéré… Cependant, sur la ligne, des cheminots ont en effet cherché (enfin !) à « perdre ce train » en l’envoyant sur diverses voies de garage. Mais la SNCF a fait en sorte qu’il arrive à bon port, Auschwitz.

Encore plus fort : alors que les avants-gardes des troupes venues des débarquements de Normandie et de Provence avaient déjà fait leur jonction dans le Morvan, la SNCF a réussi à faufiler deux trains de déportation venus du Sud-Ouest !

Toutefois on m’a signalé le cas d’un cadre juif de la Sncf déporté. Là, la solidarité de corps a joué, les consignes de « perdre le train » sont venues, le train est finalement arrivé à Lille où l’homme a pu être sauvé.

Ma remarque n’a donc rien d’insultant pour la résistance cheminote. Mme Wieviorka ment, et elle le sait. Mais elle a le droit de reprendre la recherche pour chercher à établir que la SNCF "ralentissait les trains de déportés", c’est pourquoi j’ai laissé cette réserve : "ce qui reste à démontrer".


modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.