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En réponse à :SNCF et Shoah : c’est reparti !
dimanche 3 septembre 2006
Cette fois, c’est bien la rentrée : mardi dernier, débat en groupe à Bruxelles sur la résolution Liban à présenter la semaine prochaine. Négociations pour attribuer le prix Sakharov à Ingrid Betancourt et à l’ensemble des otages colombiens. Bon, on en reparlera…
Mais très vite, je dois rentrer (…)
En réponse à :
L’Etat français (1940-44) coupable. Centraliser les demandes des réquérants ?
Cher Monsieur
Votre proposition m’a plongé dans une longue réflexion.
Comme vous le remarquez à mots couverts, des tensions se sont fait jour à l’occasion du procès intenté par mon père, entre les victimes réelles et les associations prétendant les représenter. Je reçois des lettres d’association critiquant l’action de mon père, et des critiques adressées par de victimes et même des animateurs de petites associations, qui s’énervent contre les « grandes » associations qui auraient échangé le silence des victimes contre des subventions à leurs actions commémoratives…
C’est d’ailleurs ce que plaide aujourd’hui la Sncf, exhibant la lettre de soutien d’une association basée aux USA : un deal a été passé avec les associations, on les a subventionnées, alors les victimes ne peuvent rompre ce deal sans remettre en question ces subventions (voir sur ce point la réponse de notre avocat Rémi Rouquette.)
Vous proposez en quelque sorte de créer une nouvelle association, mais cette fois au service direct des victimes elles-mêmes…
Vous sentez bien le paradoxe de l’initiative ! Outre que l’on risque de se retrouver devant le problème précédent, je ne suis pas partisan d’ouvrir un front contre les associations qui ne nous soutiennent pas. Elles ont leur conception, honorable, de la manière de « servir la mémoire »
Et pourtant vous avez raison : il faut collectiviser les savoirs, les arguments, développés à l’occasion de l’action de mes parents, maintenant reprise par des milliers de personnes.
Je vous ferais donc la proposition suivante :au lieu de créer une association, pourquoi ne pas simplement ouvrir le portail internet que vous évoquez, regroupant tous les articles des victimes et de leurs avocats, leurs plaidoiries et les pièces qu’ils produisent ?
Je vous remercie encore de votre intérêt pour cette affaire et de votre généreuse offre de soutien.