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En réponse à :Décantation d’après Non
lundi 6 juin 2005
Il arrive, sur ce forum ou sur mon adresse personnelle, trois séries de réactions à mes blogs de la semaine dernière, si je mets à part les messages me félicitant de la qualité de mon argumentation qui a pu influencer leur vote dans le sens du Oui. Les messages venant des nonistes me reprochent (…)
En réponse à :
> Décantation d’après Non
Même s’il est impératif aujourd’hui qu’au dela des clivages sur ce référemdum nous nous attachions tous à construire une Europe solidaire et durable, je dois vous accorder certains points.
Aujourd’hui à travers des coups de fil et des mails vers d’autres militants notamment des pays de l’est et de l’irlande, je tente de me battre pour expliquer quel était la teneur de mon "non" au TCE et pour faire entendre notre volonté de de renégocier pour construire un modéle européen solidaire et durable. Cependant comme vous, je m’aperçois qu’il est difficile en France de faire respecter une majorité trés disparate.
Mais Chirac mesure t’il réellement les effets de la surdité dans laquelle il s’enferme ? Et quelles seront les conséquences de ce mutisme par rapport à toutes ces expressions sociales ? Ne risque t’il pas d’exerber la colère et de faire le jeu de la haine (donc du racisme) ou de la violence (tel que les actions terroristes des viticulteurs héraultais) ?
Malheuresement je pense que l’on peut s’intérroger sur la part de racisme dans ce vote, même si je continue de penser contrairement à vous que dans les raisons du non, la question sociale et l’antilibéralisme sont les motivations qui ont primés. Lu dans l’huma du mardi 31 mai, selon la SOPRES, les partisans du non qui se sont décidés parce que l’europe menace l’identité de la France ne représentent que 19% ; alors qu’ils sont, selon une enquête IPSOS, 52% à avoir voter non par rapport à "la situation économique et sociale actuelle en France" et 40% qui juge "le caractére trop libéral sur le plan économique" du texte proposé.
Mais le vote souverainiste et xénophobe brouille les pistes de ceux, qui comme moi, ont voté non, car nous pensons que nous pouvons avoir mieux que Nice et ce TCE. Et c’est trés génant pour renégocier qq chose ! Mais je crois que la mobilisation doit continuer et je donne raison à Attac d’aller porter devant le Conseil les revendications du non de Gauche.
Ces exigences ne sont pas indissociables d’une éventuelle renégociation, mais simplement elles les précédecent car celle ci ne semble pouvoir intervenir avant que l’ensemble des pays ne se soient prononcés.
Enfin je dois pour continuer à expliquer mon vote, dire qu’il est évident que mon vote est aussi un vote de colère et que j’avais envie de mettre à mal ce climat de résignation qui nous contraint à "une politique du moins pire". Je me suis dis que c’était le moment de taper du point sur la table pour qu’enfin les transformations sociales que l’on souhaite puisse se mettre en oeuvre. Alors certes j’ai succomber à un idéal, mais je me bats aujourd’hui pour faire respecter mon vote.