Verdun : retour aux champs d’OGM
par Alain Lipietz

jeudi 14 juillet 2005

Je retarde d’une journée mon départ en vacances pour rejoindre l’assemblée générale des Faucheurs Volontaires, à Verdun sur Garonne, haut-lieu d’un des fauchages d’OGM de l’an dernier. Pour aujourd’hui, il ne s’agit pas de faucher mais de débattre.

Nous nous retrouvons dans un grand espace boisé où sont dispersés les tentes de débats, les stands, les réfectoires... Petite conférence de presse avec José Bové, les représentants des faucheurs volontaires, de la Confédération paysanne, le président du Conseil général du Gers qui est entrain d’organiser un référendum pour prohiber la plantation d’OGM sur son département, la conseillère régionale Verte Bérénice, etc. Le collaborateur du groupe Vert au Parlement européen, Michel Someville, chargé des OGM, est là aussi. Nous faisons devant les journalistes le point de la bataille après le fameux vote du Conseil européen du 24 juin pour remettre en cause la décision "comitologique" (c’est-à-dire en gros administrative) de la Commission qui prétendait révoquer les moratoires maintenus par cinq pays sur divers OGM. Je rappelle que le traité constitutionnel aurait donné au Parlement le droit de révoquer ce genre de décision, "malheureusement, cela n’a pu se faire". Rires sympathiques dans la foule des manifestants, dont la plupart ont pourtant voté Non.

La conférence de presse

Un des trois débats en parallèle est justement consacré à la législation européenne et à l’articulation entre mobilisation, combat législatif européen et combat judiciaire. Occasion pour moi de préciser comment les luttes des paysans comme des consommateurs, ainsi que la pression des assureurs, s’est cristallisée dans diverses décisions du Parlement européen et des gouvernements nationaux, contre la Commission européenne et les rares gouvernements (le Royaume Uni) qui restent favorables aux OGM.

Le débat


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