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En réponse à :Ses purs ongles très haut…
dimanche 16 octobre 2005
Mon « devoir de vacances », résultat de nombreuses années de réflexion sur ce poème de Mallarmé, est maintenant assez avancé pour que j’en livre à la critique une première version.
Vous pouvez la télécharger (pdf, 350 ko), et je serai heureux de connaître vos réactions, soit en privé soit directement (...)
En réponse à :
Ses purs ongles très haut…
Pourquoi tant de fausse modestie à faire partager cette brillante présentation ? J’aurais aimé pouvoir vous complimenter sur des points précis d’érudition, mais je ne connais pas la moitié de ce que vous savez : mes compliments seraient ceux d’un ignorant. Je ne pourrais que vous dire le genre de banalité que l’on a déjà dû vous dire, comme celle de savoir si votre principal point commun avec Mallarmé, ce ne serait pas la moustache. Il y a quelque chose de complètement rancie dans cette poésie ; cette décadence se perçoit fort bien chez Stéphane Mallarmé, et lui-même la revendique. Avez-vous ce sentiment d’une déchéance ? Il faudra donc, si vous êtes encore ce que l’on peut appeler une figure politique, que je vous dédicace, pour vous remercier de ce talent, un sonnet, qui, vous concernant, à ce que je sais désormais de vous, ne pourra être que décadent. Vous viendrez donc, s’il vous en dit, jeter de temps à autre un œil dans http://www.ferraille.net/, histoire de voir à quelle sauce je vous ai arrangé.
Voici, pour vous faire une idée, celui que j’ai écrit sur votre amie politique (est-ce bien votre amie ?), Dominique Voynet :
Depuis longtemps, on sait que passe la verdeur,/
Car le parti des Verts est devenu si blême,/
Qu’on dit que pour symbole il prend le chrysanthème,/
Et que l’on sent mourir sa dernière ardeur.
Du coup, à son chevet, on convoque un docteur :/
La docteure Voynet, qui connaît le problème./
En stratège elle a dit qu’elle a un stratagème/
Pour que le vert pâli retrouve sa couleur.
Elle tâte le pouls, mais l’artère est inerte ;/
À peine on sent passer un souffle en la main verte./
Hélas, l’écologie est exsangue, et se meurt !/
Maintenant pourra-t-on retrancher sa tumeur ?/
Voynet la met aussitôt sous anesthésie ;/
Et puis, sans plus attendre, elle l’euthanasie !…
Il n’est pas très pur, pas ciselé comme du Mallarmé, mais peut-être lui trouverez-vous des ongles.