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En réponse à :La défaite a dépassé toutes nos espérances
mercredi 1er juin 2005
Ce qu’il y a de bien avec les sondages, c’est qu’on est prévenu à l’avance. J’ai eu tout le dimanche pour me préparer au communiqué de la défaite.
J’ai passé ma journée comme délégué du Oui Vert sur Villejuif. Comme d’habitude il est plus facile de trouver du monde pour faire la révolution sur internet (« le (...)
En réponse à :
L’erreur est humaine
Un homme qui remet en cause des mois de militantisme pour quelques arguments rationnels ne peut être foncièrement mauvais ;-). Bravo.
Merci en tout cas pour vos compliments ; en réalité ma réflexion vient de très loin : de la lutte contre Maastricht, de la réflexion sur « comment la constitution de fait de Maastricht impliquait immanquablement une évolution néo-libérale. »
Cela dit, je vous confesse que je me suis moi aussi allé parfois à des attitudes contestatrices contre-productives. Comme me l’ont fait à plusieurs reprises remarquer avec malice les vieux militants de Régions et Peuples Solidaires (coordination des régionalistes de gauche) qui faisaient campagne avec nous, les Verts, pour le Oui : « Tu as sûrement voté Non au referendum de 69 ? »
C’est un fait. C’était mon premier vote. Quelques mois après mai 68, De Gaulle, pour rebondir, avait proposé la régionalisation et la suppression du Sénat, en annonçant son retrait en cas de Non. Impensable de laisser passer l’occasion ! Je militais dans le Maine et Loire, j’ai conçu les affiches sérigraphiques et l’argumentaire pour le Non avec une lecture du projet sans doute aussi compétente et objective que celle des Chouard-Lecourieux-Jennar sur le TCE.
On a gagné, il a fallu attendre 83 pour avoir un peu de régionalisation et garder le Sénat, De Gaulle est parti et au second tour qui a suivi il a fallu choisir entre Pompidou et Poher. J’ai voté blanc.
Comme dit Aragon, « J’avais vingt ans je ne comprenais pas ».