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Sans-papiers : Amère victoire


samedi 7 mai 2005

Ce matin, conférence de presse avenue Turbigo : on célèbre la régularisation des 12 sans-papiers grévistes de la faim ! Cette victoire, il faut bien sûr s’en réjouir. Mais je ne peux cacher aux journalistes mon indignation. Le gouvernement vient de fixer un nouveau tarif : pour avoir ses papiers, il (...)


En réponse à :

> TONI NEGRI :"OUI, POUR FAIRE DISPARAITRE CETTE MERDE D’ETAT-NATION"

samedi 21 mai 2005

re-Bonjour,

juste pour compléter l’histoire précédente... toujours en live...

S’agissant des mérites d’un vote en faveur de la Constitution, M. Negri dit : "L’Europe a la possibilité d’être un garde-fou contre la pensée unique de l’unilatéralisme économique", et précise que cette "Constitution (qui) n’est qu’un passage".

Effectivement, voter c’est une chose, changer les choses c’en est une autre. Dans cette optique la Constitution ne serait qu’une étape, un point de départ. Dans ce sens, la véritable valeur de la constitution ne serait pas tant dans la charte des droits fondamentaux (qui semble toutefois limitée dans la portée de son application par les états car discrétionnaire et non contraignante), que par le début d’une supra-nationalité européenne qui seule, pourrait s’opposer à l’hégémonie de l’Empire. Donc cela suppose que le fédéralisme, renforcant l’Europe contre les US, lui permettra de s’opposer au néo-conservatisme plus efficacement que les Etat-nations. Cela semble tout à fait logique.

Mais, il semblerait que M. Negri parlant de l’Empire ne l’identifie qu’à l’extérieur de l’Europe (les EU), mais oublie de préciser s’il n’y aurait pas finalement la même volonté néo-conservatrice ici même, à l’oeuvre en Europe. Du coup, le fédéralisme pourrait tout aussi bien servir les intérêts des néoconservateurs européens, si ceux-ci venaient à légitimer leurs positions.

C’est justement à ce point de la réflexion où la couleur libérale de la Constitution se fait un peu trop sentir : entériner la Constitution ne devient plus nécessairement un pas en avant dans le renforcement de l’Europe contre le néo-conservatisme, puisque celui-ci, déjà en place en Europe (et c’est le cas, me semble-t-il, au vu des majorités), pourrait tout aussi bien profiter de ces avancées fédéralistes pour mettre en oeuvre son programme sur une échelle européenne, voire mondiale (n’y a t il pas d’ailleurs un article précisant qu’il ne devrait pas y avoir de restrictions aux échanges avec les pays tiers plus qu’avec les autres membres de l’Europe ?).

M. Negri dit quelque chose d’important : "il faut être imbécile pour croire qu’on peut construire l’égalité à partir d’une Constitution".

Mais c’est alors que je me dis, finalement, à quoi bon une Constitution qui passerait autant à côté de cette mission ?
Si je ne suis pas un imbécile, alors je n’ai plus de vraie raison d’aller dans le sens de cette Constitution. Bien sûr que tout n’est pas fait avec la Constitution, c’est juste le début du travail. Mais si la Constitution elle-même ne va même pas dans ce sens, elle n’est donc pas nécessaire, en l’état, pour progresser vers plus d’"égalité"... Est-ce normal dès lors, de voter oui à quelque chose d’au plus inutile, au pire nuisible ?.

Du coup, rien n’est plus vraiment sûr dans les affirmations de M. Negri, car on part d’un présupposé qui est que l’Europe serait naturellement encline à ne pas aller dans le sens du néo-conservatisme, mais serait naturellement encline à former un rempart contre celui-ci. Or, plus le temps passe, et plus on approfondit l’étude de la Constitution, plus l’empreinte des forces néo-conservatrices, au mieux libérales, se font sentir au travers de celle-ci : l’Empire serait déjà à l’oeuvre chez nous, et pas seulement chez les Americains. La Constitution pourrait donc tout à fait servir la cause de l’Empire dans l’Europe même.

Au final, tout réside dans la question suivante : qu’est ce qu’on veut VRAIMENT ? Plus de supranationalité, ok, mais dans quel sens ? Progressiste ou néo-conservatrice ? Finalement, c’est la question du SENS qui s’imposerait, pas celle de la simple supranationalité.

Mes 60% oui/40% non sont donc en train de passer en live vers le rapport de force inverse : je commence à me demander si le Non ne pourrait pas, effectivement, consister en un vrai défi à relever, pour changer le SENS que prendrait cette trajectoire supra-nationale... puisque c’est bien ce SENS qui pose problème...

A mes sujets précédents :

1/ révision de la Constitution : mode d’emploi ?

2/ indépendance de la BCE : devons-nous nous réjouir ?

s’ajoutent :

3/ les limites de l’application de la Charte : contraignante pour les états ? (la Constitution signifie-t-elle oui ou non une avancée fédéraliste sur ce point ?)

4/ le Parlement / le Conseil : dans la proposition et l’adoption des lois, qui l’emporte et dans quelles conditions ?

5/ le néo-conservatisme n’a-t-il pas plus à gagner avec le oui qu’avec le non ?

Voilà des questions dont les réponses me paraissent fondamentales pour établir les poids qui feront pencher mon vote d’un côté ou de l’autre...

Sincères salutations,

David M.


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