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Une semaine fatigante


dimanche 24 avril 2005

Lundi : petit check up médical, il s’agit de tenir jusqu’au 29 mai… J’ai rarement connu campagne aussi dure, mise à part la présidentielle (et sous certains aspects, pour les même raisons).
Les similitudes et les différences avec Maastricht sont assez importantes. Sur le fond, comme pour Maastricht, je (...)


En réponse à :

> Une semaine fatigante

dimanche 1er mai 2005

Salut Alain,

Un petit mot d’encouragement et pour te dire qu’il me semble que tu as raison sur le fond, et notamment que j’ai bien apprécié ta réponse à Philippe Zarifian.

D’autant plus que j’ai été très longtemps hésitant sur la position à prendre sur le TéCE et que j’ai même à un moment donné été très tenté par la position du NON.

Or, il est clair quand on lit ce que dit Philippe Zarifian (qui est quelqu’un que je lis régulièrement et dont je trouve toujours très stimulante les analyses) dans le débat sur le TéCE que sa position est le reflet d’une vision très "pessimiste" quant aux possibilités d’instaurer une régulation politique même minimum et de faire ainsi contrepoids au pouvoir du capital dans le cours de la mondialisation actuelle.

Si cette position est compréhensible, car il est certain que l’état des rapports de force est aujourd’hui clairement en faveur des couches sociales dominantes et que les inégalités sociales ne se sont jamais aussi fortement à nouveau accentuées que depuis une vingtaine d’années comme le montre de nombreux indicateurs, voir d’ailleurs la dernière note du CERC-Association sur la question des salaires en France), la seule question qui vaille vraiment est de savoir comment il est possible de s’en sortir.

Or, la position de Philippe Zarifian, comme de nombreux autres, je pense par exemple à Jacques Généreux ou dans un autre registre à Bruno Amable (que j’ai du mal à classer politiquement mais qui propose des analyses économiques sur la dynamique du capitalisme qui me semblent intéressantes) revient à considérer qu’il est aujourd’hui salutaire de prendre le risque de provoquer à partir du vote NON une crise politique ouverte de la social démocratie européenne (qui constitue encore le point d’équilibre politique de toute la gauche européenne, me semble-t-il).

Cette option n’est pas sans pertinence tant elle me semble entrer en raisonnance avec un autre constat qui est celui que fait François Dupuy dans un petit livre qui vient de paraître aux éditions du Seuil (collection La République des idées) et qui s’intitule "La fatigue des élites". Le constat que fait François Dupuy (qui est proche sur le plan des analyses sociologiques de Michel Crozier) est que les cadres ont été mis dans une position très inconfortable car les entreprises leur demandent de travailler à la déconstruction des protections qu’elles leur offraient (ainsi qu’aux autres salariés, voir les analyses de R. Castel) dans le contexte des organisations dans lesquelles ils travaillent. Et cela en raison notamment de la mondialisation qui se traduit par une double domination (celle de l’actionnaire (surtout) mais aussi du "client" (en clair le renforcement de la concurrence, dans les conditions de l’économie capitaliste actuelle).

Cette déstabilisation de "nos élites" est une tendance de fond qui explique pourquoi une partie d’entre elles sont en train de basculer non plus seulement dans une fronde mais même dans une révolte dont le succès des mouvements tels qu’ATTAC mais aussi du vote pour le parti Vert sont un symptome. Et c’est aussi sans doute pourquoi une grande partie de notre électorat semble séduit par le NON.

Le résultat de cette option serait cependant paradoxalement contraire au moins à court terme au but recherché, me semble-t-il, et c’est pourquoi, pariant sur le fait que cette crise ouverte est de toute manière inéluctable, mais que le TéCE offrira des possibilités de l’exprimer sur le plan européen politiquement dans de bien meilleures conditions que j’ai, après beaucoup d’hésitations et de réticences, décidé de voter OUI. Comme quoi, il est compréhensible que des analyses proches puissent donner des votes finalement contradictoires.

L’essentiel sera d’être capables de poursuivre ensemble et quoi qu’il arrive les combats futurs auxquels beaucoup d’entre nous restent attachés au delà des controverses en cours sur un texte qui de toute manière n’est qu’un cadre pour construire des politiques.

Cordialement

Philippe DELVALEE, Verts Bourgogne


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