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4/11: Le débat sur la dette

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Le débat sur la dette


vendredi 4 novembre 2011

En revenant de Bogota (où j’ai "couvert" la victoire de Gustavo Petro ), je voulais vous faire un beau reportage sur la Colombie. Mais j’ai dû m’interrompre pour répondre au débat sur la Grèce et le "referendum Papandreou".
Pour des raisons techniques , mon texte est là (cliquez) mais le forum de (...)


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Le débat sur la dette

dimanche 6 novembre 2011

Cher Alain Lipietz,

Le refrain "Papandréou c’est mieux que Karamanlis, Brown c’est mieux que Cameron" est une vieille antienne du type "C’est mieux que si c’était pire" que nous sert la gauche pour faire passer la pillule de ses reniements et essayer de remobiliser son électorat après l’avoir trahi (en privatisant plus que Balladur et Chirac réunis, en expliquant à des salariés qu’on ne peut rien pour eux après qu’un plan social ait mis des centaines de gens à la lourde dans une entreprise qui fait des profits afin que les actionnaires en croquent encore plus...).

Donc Karamanlis serait pire que Papandreou, mais vous êtes-vous demandé pourquoi les grecs sont à ce point en colère ? Ce que vous appelez "un plan de sauvetage de la Grèce" se traduit pour les gens d’en-bas par une baisse de salaire, des taxes nouvelles, la possibilité de licencier des fonctionnaires, la mise en l’encan des services publics. Et quand un gouvernant s’apprête à servir à son peuple la troisième ou quatrième mouture de cette potion passablement amère il ne me semble pas illégitime de demander leur avis aux principaux intéressés... Le réaction effarouchée et colérique des dirigeants européens montre à quel point l’UE est de venue une machine qui tourne au mépris des règles les plus élémentaires de la démocratie. Et c’est un ancien fédéraliste qui vous dit cela.

Pour avoir voyagé en Grèce en 2001, il me paraissait évident que ce pays et son économie n’étaient pas assez mûrs pour entrer dans l’euro, mais il semblait important pour les élites "eurocrates" que la Grèce fasse partie de la zone euro. Le "symbole" nous disait-on. Alors cela n’a pu se faire qu’en bidonnant les comptes, ce que tout expert européen pouvait savoir s’il se donnait les moyens de le vérifier...
On a donc construit une monnaie unique sur des bases complètement foireuses et maintenant le piège se referme inexorablement sur nous. Le tout aggravé par le trouble jeu que les spéculateurs jouent dans cette affaire. Sous couvert de crise c’est une effroyable régression sociale qu’on est en train de faire subir au peuple grec. Et cela fait deux ans que je suis persuadé qu’on va nous aussi être en ligne de mire. Déjà l’Irlande, l’Italie, l’Espagne et le Portugal ont eu droit à leur(s) plan(s) d’austérité et la menace de la perte du triple A qui se profile pour le vainqueur de l’élection présidentielle. Il est clair que nous aussi allons nous faire dépouiller.

Alors, il est important de faire péter la zone euro qui, sinon, va continuer à fonctionner en broyant les peuples et de se regrouper entre les 6 pays qui sont menacés par la voracité des marchés (les PIGS plus l’Irlande et nous) afin de mettre en place une zone politique et économique ayant un poids suffisant pour insuffler une alternative (contrairement à certains de mes potes anti-UE, je ne pense pas que la solution soit de retourner à l’échelle nationale, surtout dans le cadre d’un état centralisé tel que la France qui en profiterait pour donner un tour de vis de plus à l’encontre de ses minorités ethniques ou culturelles).
Encore une fois, c’est un ancien fédéraliste convaincu qui vous dit ça. Avec regret...

La faillite des banques serait une catastrophe pour des gens comme vous et moi qui ont leur salaire sur leur compte en banque, mais pouvez vous répondre à cette question : qui aurait le plus à perdre à une faillite des banques : ceux qui ont un peu d’argent sur leur compte (comme c’est mon cas) ou ceux qui en ont beaucoup (comme ce n’est pas le mien) ?
Et pourquoi êtes-vous, dans cet article étrangement muet sur la proposition de votre collègue Pierre Larrouturou de dissocier banques de dépôt et baques d’investissement (ce qui aurait l’avantage de rendre inopérant le chantage consistant à obliger de sauver les banques pour sauver le revenu et l’épargne des travailleurs) ?

Amitiés
LT


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