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EELV et retraites : suites


mardi 23 novembre 2010

J’ai raconté dans mon blog d’hier la difficulté de EELV à se mettre en mouvement de façon prolongée. Ce qui va être une difficulté dans l’élaboration du programme et de la stratégie, d’autant qu’une partie notable de la direction (toutes tendances et origines confondues) semble désireuse de passer de la case (...)


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EELV et retraites : suites

mercredi 24 novembre 2010

Salut Alain

Oui, il y en a qui sont inquiets (pas seulement en haut) quand on dit qu’il faut mettre le paquet sur le débat sur le projet, je m’en suis encore rendu compte hier en réunion de groupe local (où j’ai pu entendre, en gros : le projet 2012, c’est déjà tout bouclé et surtout cela se passe en haut, hors de notre portée), mais heureusement, on sent quand même un vrai appétit de débattre chez les militants, et c’est bien normal puisqu’il faut nous habituer les uns aux autres.

Concernant le PG, comme le dit Stéphane Aliès sur Mediapart, ici :

http://www.mediapart.fr/journal/france/211110/melenchon-se-met-en-marche-pour-2012

Jean-Luc Mélenchon veut refaire le coup de la campagne de 2005. Cliver à mort avec les "sociaux-traites et les écolos-libéraux". Ce qui confirme ce que tu écris.

Je ne sais pas si cela peut marcher (mais c’est certain qu’il va essayer, et il ne faut pas s’attendre à un débat "loyal" sur ces questions). Pour le PG (et plus généralement le Front de gauche), ce qui va compter, c’est de "se compter".

Or notre mouvement EELV qui entame sa mue pour se transformer (je cite Dany CB) en "un parti désormais à vocation majoritaire, devant s’adresser à toute la société « au-delà de la droite et de la gauche traditionnelles »" va devoir être capable de prouver qu’il en la capacité.

On sait que le PS a l’habitude de gérer cela, quant à lui, depuis longtemps, sous la forme d’un "compromis" entre son aile gauche qu’il laisse s’exprimer dans l’opposition et d’un "pragmatisme réaliste" que l’on constate dans les politiques menées par les majorités municipales ou régionales (être de bons gestionnaires). Mais on sait également que confronté à l’ampleur de la crise aujourd’hui, ce pragmatisme réaliste n’est plus suffisant, car comme le dit Stéphane Hessel, "être de bons gestionnaires" aujourd’hui cela ne suffit plus si nous ne sommes pas porteurs d’une vision qui permet tout à la fois de prendre les choses à la racine et d’impulser des politiques fortes pour infléchir suffisamment le cours des choses. Cette vision, je pense que nous l’avons dans de nombreux domaines qui relèvent de notre champ de compétence habituel (comme l’écologie), que nous pouvons la gagner dans d’autres domaines comme l’éducation, la justice, etc. grâce à l’accueil de nouveaux militants dans la dynamique d’ouverture de notre mouvement actuel. Mais je suis plus dubitatif sur certains sujets.

Ainsi, prenons par exemple, la question de la "sécurité" (au sens restreint hélas de la sécurité concernant la protection des biens et des personnes contre les agressions, et pas de la sécurité alimentaire ou environnementale).

Je ne sais pas si tu as regardé le débat de lundi soir dans lequel on avait Cécile Duflot, François Rebsamen (sénateur-maire de Dijon et animateur de groupe qui travaille sur ces questions au PS), Marine Le Pen et Jean-François Copé.

François Rebsamen a présenté avec clarté le projet du PS en tenant sur le sujet un discours qui dit en substance "nous devons être aussi crédible que la droite sur le sujet de la sécurité".

Pour cela il propose de revenir à quelques "fondamentaux" (police de proximité avec une vraie présence sur le terrain, prévention, par exemple) que la droite a jeté aux oubliettes mais il a aussi rappelé la nécessité de démanteler les mafias qui règnent aujourd’hui sur certains quartiers et a évoqué pour cela un véritable retour en force de la présence des forces de l’ordre (CRS, gendarmerie) de manière permanente dans ces quartiers.

Marine a fait du Le Pen en proposant le rétablissement de la peine de mort pour les trafiquants de drogue.

Et Cécile ? Elle a rappelé (à juste raison) que les mafias fleurissent sur l’interdiction du cannabis, mais a été un peu courte sur la suite.

Très sincèrement (même si je suis plutôt d’accord pour dire que la dépénalisation associée à une politique de prévention en terme de santé publique comme l’a rappelé Cécile) permettrait en partie de redéployer l’action des forces de police vers la lutte contre les "vrais" trafiquants, je ne crois pas que la dépénalisation soit un "remède miracle".

Les réseaux mafieux se replieront très rapidement sur d’autres trafics et donc on se retrouvera d’une certaine manière confrontés à la proposition de FR d’avoir la volonté de démanteler vraiment les mafias qui pourrissent aujourd’hui la vie des habitants de certains quartiers et fournissent des revenus à une petite minorité de leurs habitants.

Car la vraie difficulté est bien là : quelles alternatives en termes d’insertions sociale, politique et économique offrons-nous vraiment aux habitants de ces quartiers ? Pour l’instant, la politique de la droite est de laisser pourrir la situation, celle du PS est, semble-t-il, de ne plus laisser ces quartiers dans la déshérence actuelle. Et nous, demain, si nous sommes aux affaires en coalition... pourrons-nous nous contenter de proposer la dépénalisation du cannabis ? Franchement, j’en doute.

Amicalement.


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