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5/05: 1er Mai. Verts mondiaux. Arrêt Laval.

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1er Mai. Verts mondiaux. Arrêt Laval.


lundi 5 mai 2008

La semaine dernière, vacances du Parlement, et aussi de chimio. Normalement, je devais être à Lima pour l’assemblée euro-latino-américaine, mais j’ai préfère rester avec Francine. Et pourtant, je ne peux échapper à un saut à Sao Paulo pour le congrès des Verts mondiaux.
1er Mai
Il n’y a pas foule à Paris (...)


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Création monétaire et inflation

mardi 20 mai 2008

Rebonjour !

J’en viens maintenant à la seconde partie de votre message. J’ai bien regardé les séries que donnent votre lien et les séries voisines : il n’y est pas question des taux d’intérêts mais des encours (en francs). Cela dit, il est possible que, dans telle circonstance, la Banque de France ait prêté au Trésor à taux zéro. De toute façon, ce qui compte, c’est le taux réel (taux nominal - taux d’inflation = taux réel) et dans les années 1970 il est fréquemment arrivé que ce taux soit négatif.

Qu’arrive-t-il alors (quand la Banque centrale émet de l’argent qui en fait ne sera pas remboursé) ? D’abord, elle suscite une production qui sinon n’aurait pas eu lieu. Mais ce "coup de fouet" peut être inférieur à la monnaie créée, et comme vous le dites, le solde se traduit par une inflation.

Faut-il actuellement baisser les taux pour donner ce "coup de fouet" ? Les Verts, qui ne sont pas productivistes, sont plutôt partisa ns de rétablir la sélectivité des crédits et de financer à taux privilégiés les investissements du développement soutenable. (Un autre argument en faveur de la baisse des taux, qui en termes réels sont déjà plutôt faibles, est de faire baisser l’euro par rapport au dollar, mais là, on rentre dans un débat sur la baisse endogène du dollar).

Ensuite, l’article 104 de Maastricht n’a pas inventé le mécanisme à deux étages de la création monétaire. Les banques "escomptent" le crédit que se font les agents privés et la Banque centrale les "ré-escompte". Le Trésor fait des dépenses non couvertes par les impôts et la Banque centrale fait des "avances au Trésor" (ou les banques achètent des Obligations du Trésor et les ré-escomptent auprès de la Banque centrale). Cette terminologie remonte à l’italien du Moyen Age !

Pour une présentation marxiste de tous ces mécanismes, voyez mon livre Le monde enchanté. De la valeur à l’envol inflationniste, ou son "résumé".

Ensuite il vous "semble important" de rappeler que si les salaires augmentaient aussi vite que les prix, l’inflation serait neutre pour les salariés. Il m’avait semblé aussi important de souligner que ce n’est pas le cas, car les salariés n’ont jamais la même capacité que les capitalistes d’indexer leurs revenus nominaux sur les prix. C’est pourquoi l’inflation est toujours anti-populaire : elle est l’expression du conflit pour le partage de la valeur ajoutée, mais sert à reprendre aux consommateurs ce que les grèves et les conventions collectives ont donné aux salariés.

Enfin, l’endettement de notre Etat (pas forcément de notre pays !!) était tout à fait raisonnable en 2000. C’est Fabius qui, en redistribuant aux riches la "cagnotte" des excédents fiscaux, a entamé un processus de surendettement que Raffarin et Villepin ont prolongé, Sarkozy le poussant au délire à l’été 2007. Financer les cadeaux au patronat en faisant tourner la planche à billet me paraîtrait particulièrement anti-populaire.

Cordialement


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