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1er Mai. Verts mondiaux. Arrêt Laval.


lundi 5 mai 2008

La semaine dernière, vacances du Parlement, et aussi de chimio. Normalement, je devais être à Lima pour l’assemblée euro-latino-américaine, mais j’ai préfère rester avec Francine. Et pourtant, je ne peux échapper à un saut à Sao Paulo pour le congrès des Verts mondiaux.
1er Mai
Il n’y a pas foule à Paris (...)


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Referendum et création monétaire

dimanche 11 mai 2008

Bonjour Sandy.

Je n’ai pas dit qu’un référendum sur le changement constitutionnel entrainerait l’organisation d’un référendum, j’ai dit que le Conseil constitutionnel français interdisait l’organisation d’un référendum sur le traité de Lisbonne avant la modification constitutionnelle. La bataille pour obtenir le référendum après cette ratification a été totalement sabotée en France par ceux qui prétendaient le plus bruyamment demander ce référendum : ils ont toujours présenté le référendum ou le refus d’une réforme constitutionnelle comme une façon de voter Non. Sans succès d’ailleurs : ils étaient à peine 400 devant le Congrès de Versailles.

Les Verts, au Parlement européen, ont tenté de déposer des amendements demandant la ratification par référendum européen, ils ont été battus... par la coalition des cathos polonais et des staliniens.

Une ligne de repli aurait été de ne l’organiser qu’en France. Nous étions pour, mais ce n’est pas avec nos quelques députés et sénatrices que nous pouvions renverser l’énorme majorité sarkoziste au Congrès.

J’avoue que je me sens un peu volé du "match retour", car je suis persuadé que les Français auraient largement voté Oui au traité de Lisbonne.

Votre deuxième question est infiniment plus complexe. D’abord, votre fameux article 101 n’est rien d’autre que la partie inchangée du traité de Maastricht : la Banque centrale ne peut pas prêter à taux d’intérêts nuls aux organismes publics. Je vous signale que même dans les années 1950, la Banque de France ne prêtait pas à taux nuls à l’État, mais elle le faisait en effet à des taux extrêmement privilégiés par rapport à d’autre créanciers. Si vous lisez mes débats avec la BCE, vous constaterez que c’est un de mes combats (et encore tout récemment) : rétablir la sélectivité du crédit, et en particulier ceux consentis par la BCE, et en particulier ce qu’on appelle la « création monétaire ». Nous sommes « pour » que des crédits ciblés, par exemple pour financer le développement soutenable, soient à des taux particulièrement bas, nous ne sommes pas « pour » prêter de l’argent pas cher à l’État français afin de construire un nouveau porte-avions nucléaire.

Cela dit, j’ai longtemps travaillé sur l’inflation provoquée par le financement des déficits publics par la « planche à billets ». S’il est vrai que l’émission monétaire permet que se nouent des échanges qui n’auraient pas eu lieu sans elle (et donc à en effet expansionniste, productiviste ou non selon la sélectivité des crédits), il est non moins clair que quelqu’un doit payer en vraie valeur (comme diraient les marxistes), c’est à dire en travail qui finalement ne sera pas rémunéré. La réponse est simple : ça retombe sur ceux qui ont le moins de possibilité d’indexer leurs revenus nominaux sur l’inflation, c’est à dire les salariés. Votre proposition est donc strictement anti-populaire. Comme le savent tous les syndicalistes et tous les ouvriers, qui détestent la hausse des prix.

Une politique keynesienne (combinant l’autorisation des déficits publics financés à bas coût par la Banque centrale en période des vaches maigres, et des remboursements accélérés en période de vaches grasses) permettrait au contraire de ne pas faire payer nos difficultés transitoires, ni par les plus démunis d’aujourd’hui, ni par les générations futures : c’est ce que nous appelons le développement soutenable.

Ainsi, je me suis battu en 2000 contre Laurent Fabius qui a distribué aux riches, sous forme d’abattements fiscaux, la « cagnotte », c’est à dire les recettes fiscales inattendues dues à l’expansion provoquée par les 35 heures, au lieu d’accélérer le remboursement de la dette publique.
Depuis, Sarkozy a fait bien pire : il a "donné aux riches" alors que Raffarin avait déjà surendetté l’État et que la crise des subprimes était déjà déclenchée.


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