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1er/02: L’Agence et la Finance

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L’Agence et la Finance


vendredi 1er février 2008

La semaine a mal commencé : le Cnir des Verts rejette une motion précisant la position de ses parlementaires nationaux pour le Congrès de Versailles… Puis, mauvais résultats d’analyses de Francine (après de bonnes radios, nous passons par des hauts et des bas entre Bruxelles et les hôpitaux). Puis, (...)


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Faire enfin de la politique

samedi 2 février 2008

Les débats ont continué, dans l’indifférence générale de la population et la mauvaise foi totale de politiciens nonistes (qui presque tous voteront Non à Versailles en expliquant qu’ils obligeront ainsi à un referendum.... sur Lisbonne !). Les plus raffinés expliquent (et je suis d’accord, et même je crois être le premier à l’avoir écrit) que le Non à 40% au Congrès obligerait Sarkozy à un referendum sur la constitution s’il souhaite poursuivre la ratification (à mon avis il ne la souhaitera pas) , mais certainement pas à un referendum sur Lisbonne, donc ne ferait pas avancer d’un pouce le Schlimblick. Voir plus récemment ma réponse à Soudais invoquant Rousseau dans Politis D’autres experts ont fait valoir le principe "Non bis in idem" : le congrès étant la plus haute instance de la représentation nationale, on ne peut reposer deux fois la même question par Congrès puis par referendum (sur le fait que le referendum soit une aussi mauvaise, ou pas meilleure, représentation du Peuple souverain que le Congrès, voir Bourdieu).

Ce débat n’a donc plus aucun intérêt en soi. Ou l’on veut le referendum sur Lisbonne et on vote Oui à Versailles sans être sûr de l’avoir, ou l’on n’en veux pas et on vote Non à Versailles (en courant le risque que de façon tordue et moyennant deux referendum on l’ait quand même).

Comme on sait, un éminent théoricien noniste a expliqué dans l’Humanité que sur ce thème européen (et même pour rédiger une nouvelle constitution européenne) ce serait folie que de consulter les peuples tant ceux-ci sont à droite, et précisé dans Politis que mieux valait abandonner l’affaire à la volonté politique d’un homme fort, chef d’un Etat fort. C’est ce qui s’est fait (je pense à Merkel, pas à Sarkozy, voyons !)

Le peuple français, qui a fait un triomphe à Sarkozy et à l’UMP en 2007 après Chirac-Le Pen en 2002 et le Non de 2005, n’est plus vraiment sûr d’être à droite mais, pour le montrer, cherche plutôt du côté des municipales. Cette histoire de referendum n’intéresse donc plus hélas qu’une minuscule frange politicienne, qui n’a même pas lu ni la constitution française ni le traité de Lisbonne (dont l’Assemblée nationale vient de publier la version consolidée, comparée article par article avec Maastricht-Nice), et qui, insulte à la Une, se sert du vote à Versailles pour intimider ceux qui ne marchent pas dans leur combine. Je ne suis pas du genre à me laisser politiquement intimider.

Pour ma part, j’étais pour un referendum européen et, celui-ci étant caduque, je reste au moins pour un referendum français, par « parallélisme des formes », et surtout pour qu’un débat sur le fond ait lieu sur les mérites respectifs d’une constitution européenne un peu plus fédéraliste (Lisbonne) et d’une constitution libérale et intergouvernementaliste (Maastricht-Nice). Donc je suis pour le Oui à Versailles, mais sans trop d’illusion sur son effet. On a perdu la présidentielle, et comme je l’avais souligné à l’époque, le passage ou non par referendum sur une relance de l’Europe politique était un des enjeux du choix Ségo-Sarko. Tout le monde était prévenu.

Je suis assez étonné que vous vous fichiez à ce point du contenu du referendum, mais vouliez un referendum même s’il ne porte pas sur Lisbonne (mais sur une modification très technique de la constitution) qui permettrait d’exprimer… quoi au juste ? qu’on n’aime plus Sarko ? encore une fois il y a les municipales pour ça, pas la peine de prendre l’Europe en otage pour les états d’âme de sarkozystes qui n’aiment plus Sarko.

Et pour répondre à l’avance à une objection que vous ne manquerez pas de me faire sur l’objection « Non Bis in idem » et sur le ridicule qui s’attache depuis les manif sur l’école privée des années 80 à l’idée d’un « referendum sur le referendum », « Sarko peut organiser un referendum sur la constitution française qui serait plus complet, avec par exemple les reformes présidentialistes de la commission Balladur », je dis que ce serait pire que tout. Il faudrait voter Oui pour avoir le referendum sur l’Europe puis avoir le traité de Lisbonne, mais en même temps on serait tenté de voter Non pour éviter la présidentialisation du régime en France !!

Alors cessons de se cacher derrière son petit doigt : quand on veut un referendum sur la réforme de l’Europe, on vote le plus vite possible en Congres sur les seules reformes techniques que demande le Conseil constitutionnel et on engage aussitôt le combat sur le fond (pourquoi un référendum sur Lisbonne, et pourquoi Oui à Lisbonne). Tout le reste est « pause politique » , « positionnement » narcissique ou politicien, le contraire de la politique telle que l’Europe et la planète en ont besoin d’urgence.

Très franchement, vous devriez vous décaler un peu et, sans aller en Colombie ou au Kenya, regarder votre pays de l’extérieur. Vous seriez effaré par votre propre billet, auprès duquel les querelles de la Belgique passent pour des débats de fond. La politique ce n’est pas le bridge.


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