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Une journée climatique.


jeudi 28 juin 2007

Je suis totalement épuisé, je dors entre les réunions (et même j’en rate une), mais cette semaine ne me laisse aucun repos, entre les initiatives contre le changement climatique, la communauté andine et autres suites de la crise de l’OMC, et les suites du sommet européen. Prenons la seule journée de (...)


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Une journée climatique.

lundi 2 juillet 2007

Disons plutot que je suis de l’avis de l’ONU comme quoi

"The current "food, feed, or fuel" debate tends to be overly simplistic and fails to reflect the full complexityy of factors that determines food security at any given place and time" (Sustainable bioenergy a framework for Decision Makers / http://esa.un.org/un-energy/pdf/susdev.Biofuels.FAO.pdf )

Pour contrer la propagande de Monsanto, on a déjà passé suffisamment de temps à rappeler que la faim dans le monde est un problème d’accès à la nourriture et non pas un problème de quantité disponible pour ne pas se retrouver à se tirer une balle dans le pied...

D’ailleurs y a pas que les 4 F, il y a aussi toutes les applications industrielles de la chimie verte (http://www.prolea.com/index.php?id=1451 ) qui nécessite 2 millions de tonnes d’huile rien qu’en Europe (soit plus que la production mondiale de biodiesel... faut il un moratoire sur la lipochimie là aussi ?)

Un moratoire sur la monoculture j’aurai pu le comprendre, un moratoire sur l’élevage aussi, mais un moratoire sur le biocarburant...

Sur le coup de la consommation de viande on sait depuis déjà des dizaines d’années que c’est une bombe en puissance et son impact immédiat est sans commune mesure avec l’impact des biocarburants... Si j’ai une canalisation qui fuit ma priorité ce sera de couper l’eau, pas de me précipiter sur le toit pour voir si des tuiles en moins risque de laisser passer la pluie !

Est ce que les voitures rouleront moins juste parce qu’il y aurait moins de biocarburants sur le marché ? Peu de chance... Donc tout ce qui ne sera pas biocarburant dans le futur sera remplacé par les sables pétrolifères d’Alberta ou encore pire du carburant de charbon de chez Peabody ! Et après on va parler d’urgence écologique...

En plus si je m’intéresse aux raisons qui poussent à développer les biocarburants dans le monde je trouve :

- anticiper l’arrêt des subvention à l’exportation, c’est la raison principale des pays développés

ex : http://www.agriculture.gouv.fr/spip/actualites.sia2007_a6876.html

"Les biocarburants
Bernard Chaud, chef du bureau biomasse, bioénergie, biocarburants et biomatériaux au Ministère de l’agriculture et de la pêche rappelle tout d’abord que les deux grands types de biocarburants, huile végétale et bioéthanol, correspondent aux deux types de moteur existants, à essence et diesel. En France, l’objectif affiché est de produire 7% de biocarburants (par rapport à la consommation totale de carburants), d’ici 2010. « Pour cela, nous comptons nous appuyer sur les six millions d’hectares de terres actuellement occupées par des cultures d’exportation pour lesquelles les subventions à l’exportation risquent d’être fortement limitées ». En réponse à des consommateurs qui s’inquiètent des conséquences pour l’environnement (eau, sol, biodiversité) d’une production intensive de cultures dédiées aux biocarburants, Bernard Chaud rappelle que la politique agricole européenne impose désormais des conditions de production (avec limitation des intrants chimiques) qui s’appliqueront à ces cultures comme à toutes les autres. Il souligne en outre que les protéines issues des céréales transformées en biocarburants sont extraites et valorisées pour l’alimentation animale."

Vu que les Etats-Unis sont les premiers exportateurs de maïs et qu’ils produisent la moitié du maïs consommé sur cette planète, il y a quand même de gros indices pour penser que c’est la même chose de leur coté...

Dans cette situation la raison d’être des biocarburants c’est d’éviter la vague de suicide dans les campagnes qui suivrait une annonce du style "salut les bouseux, je sais vous vous êtes endetté parce qu’on vous a demandé de faire de la production mais maintenant on a changé d’avis alors à partir d’aujourd’hui votre seul choix c’est la faillite !"

Vu que les autres choix possible ce serait balancer les surplis à la mer ou payer les gens pour ne pas cultiver les champs : autant éviter les gaspillage.

Ou alors on continue les subventions mais ça, ça va pas plaire aux fermiers des autres pays...

- dans une optique similaire on a les biocarburants qui sont utilisés pour éviter la chute des cours d’une matière première...

Il me semble avoir lu que c’est ce que l’Indonésie cherche à faire en s’inspirant du Brésil : si les cours de l’alimentaire sont trop bas on peut se rattraper grâce au cours du pétrole.

Ce qui évite de se retrouver gros jean comme devant comme l’ont pu être les producteurs de cacao...

Qu’il y ait un moratoire sur le biocarburant ça ne risque pas trop changer leur situation : ils mélangeront un peu d’huile végétale avec du pétrodiesel mal raffiné du moyen orient et il le vendront comme n’importe quel carburant sur le marché international et vu que les besoins de l’agroalimentaire et de l’industrie ne changeront pas ils continueront à planter les mêmes quantités de palmier à huile sur des zones défrichées par l’industrie du bois...

- Les pays qui cherchent à réduire leur facture pétrolière : programme de Jathropha au Ghana par exemple... Là ça ne changera pas grand chose vu qu’il s’agit d’une utilisation locale qui n’a pas vocation à être exporté (de toutes façon on est plus dans une production qui entre en compétition avec la nouriture vu que ce n’est pas sur les mêmes sols et que l’huile n’est pas comestible).

- Les investisseurs étrangers qui débarquent dans un pays étranger pour installer des milliers d’hectares de soja et le raffiner pour faire du biodiesel à destination des européens qui veulent un certain pourcentage d’huile végétale dans leur moteur... Ok là on est dans la zone critique puisqu’on a une culture alimentaire qui ne se retrouve jamais sur le marché alimentaire...

d’un autre coté pour que ce genre de projet soit valable financièrement il faut qu’il bénéficie des CDM funds...

Ca ressemble fort à la position du pompier pyromane, on paie pour faire un projet pour après essayer de l’arrêter...

Au final maintenant que j’ai tapé ce pavé, ne serait-ce pas plutot un moratoire sur les quotas qu’il faudrait lancer vu qu’ils favorisent seulement les énergies renouvelables qui ont les moins besoin d’aides financière (donc rarement les moins problématique) ? Après tout le même problème se pose du coté de l’électricité ( http://www.renewableenergyaccess.com/rea/news/reinsider/story?id=49084 )...


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