Il s’agit d’abord du rapport Brok Principaux aspects et choix fondamentaux de la Politique etrangère et de sécurité commune.

Après avoir vivement critiqué le rapport insipide du Conseil et la réaction dispersée des gouvernements face à la crise irakienne, ce rapport plaide pour une véritable politique étrangère fédérale (décidée à la majorité qualifiée sous contrôle du PE). Le détail de ses analyses montre que ce Parlement à majorité de droite est beaucoup plus proche des positions « multilatéralistes » et fédéralistes des peuples et des écologistes que de celles des gouvernements. Il est si complet qu’il faut le lire, fût-ce en diagonale. Signalons seulement quelques perles :
 il demande à plusieurs reprises de se préparer à des interventions de rétablissement de la paix, dans ou hors de l’OTAN, mais en tout cas dans le cadre de la charte de l’ONU.
 il souligne que ces interventions impliquent de s’en donner les moyens militaires autonomes et standardisés par une agence européenne, tout en soulignant l’importance d’une politique multilatérale pour le désarmement,
 il « estime opportun d’envisager le recours à des troupes de l’ONU si la situation continue à se dégrader du point de vue de la sécurité, en particulier si le terrorisme ne peut être enrayé et si un État palestinien ne peut être rétabli autrement » (art 55),
 il fait de la Russie un partenaire privilégié sur notre continent mais appelle à la défense des droits de l’Homme en Tchétchénie, etc.

Plus spectaculaire encore est le rapport Del Valle sur « Paix et dignité au Proche Orient ». Il met les pieds dans le plat sur les responsabilités asymétriques entre l’Autorité Palestinienne et le gouvernement Sharon dans le blocage de la « feuille de route », condamne la construction du Mur et soutient vigoureusement l’accord dit « de Genève » [1] complétant les accords de Taba ( « Art 15 : se réjouit de la signature de l’Accord dit de Genève par un groupe de politiciens et d’intellectuels importants israéliens et palestiniens ; invite le Conseil et la Commission à se montrer cohérents et à soutenir avec force cette initiative, ainsi que les initiatives émanant de mouvements qui, dans chaque communauté, s’efforcent sincèrement de parvenir à la paix »).

Plus de détails sur le rôle du groupe Vert dans ces batailles, dans le debriefing de notre collaborateur PESC Paolo Bergamaschi.

La résolution sur la Bolivie n’est pas mal non plus.