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16/10: Ses purs ongles très haut…
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6/10: Le plan B-B-B à fond la caisse
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Ses purs ongles très haut…


dimanche 16 octobre 2005

Mon « devoir de vacances », résultat de nombreuses années de réflexion sur ce poème de Mallarmé, est maintenant assez avancé pour que j’en livre à la critique une première version.
Vous pouvez la télécharger (pdf, 350 ko), et je serai heureux de connaître vos réactions, soit en privé soit directement (...)


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Mallarmé, Lipietz, pastiche

mercredi 3 octobre 2007

La poésie devrait offrir l’avantage de laisser place au plus large spectre d’interprétation. Mallarmé n’est pas Coppée, il reste parce qu’il ne s’ancre pas. Et si vous proposez des interprétations qui correspondent sans doute à des vues que j’ai mises dans ces vers, le sens de ceux-ci ne devrait pas être absolument réduit à des vues aussi précises… On voit, par exemple, dans maint écrit de Baudelaire, des allusions aux insurgés de 1848. Dans le Cygne, l’invocation des captifs, des vaincus… Dans la Cloche fêlée, le « blessé qu’on oublie / Au bord d’un lac de sang, sous un grand tas de morts ». Et cependant, passez-moi la redondance, cela n’est pas que cela.

Vous lisez : « d’où AL s’inaugure ». J’ai écris « Il s’augure ». Cela renvoie plus à ce qui vient qu’au point d’où l’on vient.

Quand j’écris : « Dont le combat déchoit fors que sa belle étoile / Livre au destin final le fil noir de sa toile », j’admets bien sûr que ce sont des images désuètes, une langue un peu passée, mais après tout je n’ai fait que rechercher un effet poétique comparable à celui que vous commentez, d’où le choix de mots brefs ; j’aurais pu aller plus loin, comme Mallarmé, et décomposer la phrase en mots encore plus brefs, chacun d’entre eux étant comme la syllabe de mots plus longs, ouverts en leur intérieur et irrigués par les allitérations. La méthode du triptyque montre bien comment fonctionne cette condensation. Pourquoi cependant choisir un mot plutôt qu’un autre ? J’aurais pu écrire : « Dont la lutte a passé fors que sa belle étoile / Livre au destin fatal le fil noir de sa toile ». Destin fatal sonne mieux à l’oreille, me semble-t-il, que « destin final ». « Livre au destin final le fil noir de sa toile »… « destin final le fil noir »… « destin fatal le fil noir »… « fatal le fil noir de sa toile »… C’est mieux, non ?… Mais « fatal », ça fait aussi « déjà entendu ». Je préfère « destin final »… Et Final renvoie aussi à une image ; à plusieurs images : Apocalypse, Lutte finale, Solution finale, Téléologie et explication de tout, le Signifiant.

« Fors », comme dans « fors l’honneur tout est perdu ». Quelque chose est perdu, mais c’est aussi présent ; et à part cela, tout n’est que vanité. Tout est perdu, sauf précisément ce qui reste à nous de cette perte. Tout est perdu, mais dans l’histoire reste le fait de la Shoah. Je n’ai pas peur de dire que la Shoah est un évangile nouveau. Elle est le Nouveau Testament de l’Ancien Nouveau Testament. Le succès fulgurant des Bienveillantes, par exemple, montre bien où se trouve aujourd’hui ce qui paraît à beaucoup l’émanation la plus authentique de la Passion. Finalement, comme le crucifix placé parmi nous, elle ouvre bien la porte d’un au-delà qui n’est, peut-être, rien de plus que la « fulgurante console ».

Quant au médiatique, il est de deux manières : l’une la mise en scène que l’on croit faire soi-même, tout en n’étant au vrai qu’un figurant censé figurer un acteur, où l’on tape avec les talons très fort sur l’estrade pour faire des effets, où l’on cabotine en criant à tue-tête tout ce que la société veut entendre - du Sarkosy -, et l’autre où l’on est partie de l’événement, mais d’un événement tout aussi fabriqué. Que vous n’aimiez ni l’une, ni l’autre, vous honore. Fors Alain Lipietz, tout est perdu.

PS : Si vous voulez me livrer en privé l’un de vos textes, vous pouvez soit utiliser la fonction « contact » de mon blog, pour des textes courts, soit, pour des textes longs ou en PJ, l’adresse électronique que je vous indiquerai si vous me donnez la manière de le faire sans la rendre publique.

Quant à Hugo, mon préféré ce sont Les travailleurs de la mer.

Quant à Phèdre, votre pastiche a quand même de la gueule. Pour ma part, je me suis amusé à réécrire entièrement Phèdre en alexandrins, dans une espèce de « plagiat psychique » de Racine. Autre forme de pastiche. Je parle d’ailleurs de la Shoah dans ce plagiat / pastiche de Racine. Le pastiche n’est pas fait qu’avec du ridicule, et pour lui.


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