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SNCF et Shoah : c’est reparti !


dimanche 3 septembre 2006

Cette fois, c’est bien la rentrée : mardi dernier, débat en groupe à Bruxelles sur la résolution Liban à présenter la semaine prochaine. Négociations pour attribuer le prix Sakharov à Ingrid Betancourt et à l’ensemble des otages colombiens. Bon, on en reparlera…
Mais très vite, je dois rentrer à Paris (...)


En réponse à :

L’Etat français (1940-44) coupable.

mercredi 20 septembre 2006

Désolée de vous répondre si tard, mais j’ai repris la longue route politique du Conseil régional... et le début, feutré, de la campagne législative et municipale sur Melun...

Sans oublier le mémoire en réponse à l’appel de la SNCF : je trouve les références des faits historiques cités par notre avocat : Rémi Rouquette a déjà écrit plus de 70 pages d’arguments juridiques, très détaillés, un vrai cours de droit public, à l’attention des ignorants du droit administratif. Ce droit s’est construit, peu à peu depuis la troisième République, a perduré en partie durant l’Etat français , et est reparti dans sa plus belle expression sous la 4 eme république et sous la 5éme...

Car c’est cela le droit public : une continuité d’esprit depuis près de 150 ans avec une para thèse ignoble lorsque le Conseil d’Etat a considéré que la présomption de judaïcité suffisait pour l’application des lois antijuives, contraires à l’Egalité, à la Liberté, à la Fraternité (présomption qui s’est appliquée à notre père) puis à la Libération quand, au mépris des traditions les plus anciennes, en refusant de reconnaître la continuité de l’Etat de France, de la troisième à la quatrième République en passant par l’Etat français...

Ce n’est pourtant que l’application d’un vieil adage, connu par tous les français : le roi est mort, vive le Roi... autrement dit il n’y a pas de discontinuité d’un régime à l’autre...

Le politique change, mais pas l’Etat. C’est vrai aussi en droit international... d’où la difficulté pour le droit public d’appréhender les nations sans Etat...

Enfin pour en revenir à vos dernières affirmations : Qu’Alain et moi, dans l’article du Monde nous sommes sentis obligés de mettre des guillemets à la notion de "faute de service". Vous attribuez cela à la perception que nous aurions de l’incongruité de la notion de "faute de service" qui peut se rapporter à des faits d’une extrême gravité.

Or, si nous avons mis des guillemets, c’est parce qu’il est extrêmement rare que la typographie journalistique reprenne les gras ou les soulignés. Nous voulions simplement souligner que la faute est indépendante de la volonté ou des modes de prestation : un service public se doit, depuis que la notion existe, d’être sans faute...

Même durant les temps troublés de l’occupation et à cause de celle-ci, la SNCF se devait d’assurer le meilleur service possible à tous ceux qu’elle transportait... ce qu’elle n’a pas fait en privant mon père (l’âge de ma belle mariée sous la pluie d’Août) et son frère, 16 ans, l’âge de mon fils, mes grands-parents (mon âge) d’eau et de lumière...

Bref, nos guillemets servaient simplement à mettre en avant la continuité du service publique qu’aurait dû assurer la SNCF, puisque le droit administratif avait déjà cette notion, avant guerre et l’a toujours aujourd’hui.

Quant à votre affirmation que « Le “retour sur soi” de la nation française sur son passé est une source inépuisable d’anachronismes. » (avec des guillemets !), elle est hors de propos car le retour sur soi n’est pas celui de la Nation française, mais de l’Etat français qui, à travers ses plus grands juristes, fonctionnaires, le Conseil d’Etat dés l’arrêt Pelletier, puis le TA de Toulouse dans le jugement LIPIETZ a rappelé des notions de droit administratif toute simples, que l’on apprend en première année de droit administratif, mais qui restent pour beaucoup une abstraction, y compris pour les fonctionnaires : Le service publique doit être exemplaire, surtout quand il exerce un monopole, les fonctionnaires, chargés de la mise en oeuvre de ce service publique, doivent veiller à ce que le service reste au service du public...

Parce que les hauts fonctionnaires de la SNCF de l’époque ont oublié cette évidence juridique, ils n’ont rien fait pour maintenir coûte que coûte un minimum d’humanité dans le transport des juifs comme des bestiaux, les ont traités comme des marchandises pour une plus grande rentabilité, ils ont permis que la souffrance des juifs commence dés la France.

La personne morale, telle le roi, ne meurt jamais, le service publique est hélas moribond.. j’espère que ce jugement rappellera à certains la notion même de "service" et son corollaire pour lequel mon frère et moi sommes devenus fonctionnaires : « servir » (avec guillemets car je ne sais plus comment on fait les gras)..

Hélène, ancienne agent public de l’Etat, ancienne fonctionnaire territoriale, intervenante en formation sur la « déontologie du fonctionnaire »

Au fait je n’oublie pas de vous répondre sur votre premier message... mais je n’ai pas encore eu le temps (voir mon intro...)


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